Le Faquin du lundi s'en lave les mains 7 septembre 2009

Soyons franc, je n'écoute plus le libre journal du Faquin, même plus pour en parler avec vous sur ce forum. Toutefois, par nostalgie peut être, ne sachant surtout pas quoi re-programmer, la touche 1 de mon auto-radio continue à me proposer les discours plus ou moins moisis de RexC.
Ce matin, je suis tombé sur quelques échanges de la rediffusion du LJ d'hier soir entre Faquin et le Pr Debré sur la pandémie de la grippe H1N1. Ce sujet à permis à l'endive de rappeler quelques règles d'hygiène élémentaires à ses auditeurs de maison de retraite comme se laver les mains, laver les poignées de porte et autres touches de PC... (OK, disons minitel pour les derniers auditeurs de RexC). Le Pr Debré semblait assez sidéré de cette sortie, lui qui au péril de sa vie (et malheureusement de celle de ses patients), était entré dans l'antre nauséabond du Bd Murat, siégeait (mais est ce encore des sièges?) à quelques mètres des toilettes bouchées depuis 2 ans, était sommé de se rapprocher d'un micro encore souillé des postillons des nostalgiques du grand Odin et des adorateurs des OVNI passés ces jours derniers.
A t il conscience des risques de maladies nosocomiales ce bon professeur lorsqu'il rentre du bd Murat à l'hopital Cochin ?

HdL est un négationitse des principaux événements médiatisés: grippe A(H1N1), réchauffement climatique...etc.. Ce positionnement n'est pas argumenté, mais SAV croit ainsi se singulariser du "système".
Pour une fois il invite un médecin pour parler d'un sujet médical et sérieux, peut-être s'est-il fait remonter les bretelles par des auditeurs
Bernard Debré se fait beaucoup entendre dans les média et participe régulièrement à une émission dite inter-active de RMC (les "grandes geules"); cette fois il se compromet sur CEDARS-FM.
Il est vrai que tout en reconnaissant l'existence de la grippe A, on peut penser que l'Etat français dépense beaucoup trop par principe de précaution ce qui n'évitera pas une contamination élargie si elle doit survenir.
Les conseils d'hygiène prodigués par HDL à plusieurs reprises par HDL avec son petit ricanement habituel sentaient bon le ridicule : le conseilleur a-t-il assaini les sanitaires du Bd Muré

Dans la première partie SAV s'en prend aux journalistes bobos et pseudo-rebelles. Elle se pose en model d'administrateur civil révolutionnaire

L'agitation autour de la grippe permet sans doute à bon nombre de consommateurs d'argent public (en France et dans divers organismes internationaux) de justifier leur existence et leur coût pour les citoyens.

Comme l'a rappelé très pertinemment et très clairement B. Debré, ce n'est pas un sujet à prendre à la légère a priori mais cela ne justifie pas le bazar actuel.

Avant cette réjouissante intervention, j'ai écouté avec émerveillement la chronique de P. Simon (je n'ai pu suivre qu'une grosse demi-heure d'émission) : une défense et illustration du système d'assurance sociale américain. Il a en particulier vanté les mérites du secteur privé et vigoureusement remis les horloges pendules à l'heure quant au nombre réel de gens sans couverture. Grosso modo, d'après lui, sur les 40 et quelques millions de personnes non couvertes, la plupart le sont délibérément (jeunes, etc.) ou de manière transitoire (chômeurs entre deux emplois). Le nombre de vrais laissés-pour-compte se situant plutôt vers 5 millions, soit moins qu'en France.

Je ne me prononcerai pas sur les chiffres ou le raisonnement. Ce qui me tient lieu de culture économique me fait juste dire que je trouve cela d'un libéralisme échevelé, limite reichmanien. Heureusement, Henry a su ramener tout le monde à la réalité en demandant si les invités savaient ce qu'était un palindrome. Devant les dénégations (par politesse plus que par ignorance, je suppose), il se lance, nous rappelle que c'est un mot ou une phrase qui peut se lire dans les deux sens et nous sort un magnifique "Obama non amabo" ("je n'aimerai pas Obama" en latin), suivi de "élu par cette crapule" et conclut en déplorant qu'il n'existe pas de formule similaire avec "Bush".

Soit dit en passant, le bon sens et les idées affichées par P. Simon et B. Debré ne prouvent pas tant une hypothétique pluralité qu'une tragique uniformité, par contraste avec ce qu'on entend d'habitude sur cette fréquence. L'exception qui confirme la règle, en quelque sorte.

Béralde a écrit:
Avant cette réjouissante intervention, j'ai écouté avec émerveillement la chronique de P. Simon

P Simon est le seul à pouvoir causer sans que SAV interrompe pour y mettre ses grains de sel.
La forme chronique est un écrin protecteur, mais ses interventions son plutôt convenues et soporifiques en général.

n'a pas parlé de Sarkosy en présence de B.Debré qui est un UMP grande-gueule, mais UMP quand même.
C'est BD qui dénonce depuis une vingtaine d'années la dérives des budgets administratifs dans les hôpitaux au détrment des dépenses médicales.

henri a écrit:Soyons franc, je n'écoute plus le libre journal du Faquin, même plus pour en parler avec vous sur ce forum. Toutefois, par nostalgie peut être, ne sachant surtout pas quoi re-programmer, la touche 1 de mon auto-radio continue à me proposer les discours plus ou moins moisis de RexC.

Ce matin, je suis tombé sur quelques échanges de la rediffusion du LJ d'hier soir entre Faquin et le Pr Debré [...]

A t il conscience des risques de maladies nosocomiales ce bon professeur lorsqu'il rentre du bd Murat à l'hopital Cochin ?

Tout d'abord il y a beaucoup d'autres choses à programmer, télécharger, podcaster, etc. Mais on comprend votre "réflexe archaïque".

Ce que l'on comprend moins c'est le Pr Debré et ses sembables, de moins en moins nombreux, qui, en connaissance de cause, vont encore se ridiculiser chez l'Endive.

Il fut un temps où passer à l'antenne de la radio de Jean Ferré valait de figurer sur une certaine liste noire, ce qui était un titre d'honneur.

Aujourd'hui, sur la radio de Lesquen, c'est une perte de temps et une sorte de déshonneur. Pire encore : c'est grotesque. On se guérit des maladies "nosocomiales", en sortant de l'hôpital. Pas de celle-là. En sortant du bd Murat le lundi soir on part avec des poux, lentes, etc. dont a beaucoup de mal à se défaire.

Pour ce qui est du systeme de couverture aux USA ainsi que le domaine de la sante en general, je prendrai l'avis de Simon avec une certaine reserve, le mode de vie, la mentalite des gens, tout cela est trop different par rapport a la france pour que l'on puisse faire de reels paralleles.
En deux mots en parler superficiellement sur radio courtoisie est une chose , le vivre en est une autre.

baghera a écrit:La forme chronique est un écrin protecteur, mais ses interventions son plutôt convenues et soporifiques en général.

C'est sûr que comparé à Reichman / Mounicq ou Lane / Guillaumat, le duo Lesquin / Simon est un peu poussif...