Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
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Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein :
Que l’on me permette, en ce Bottin de la Cour, de réserver un chapitre à part, et une digression un peu plus longue au plus pittoresque d'entre les importants personnages que ma plume s’essaie à portraiturer.
Le comte de Beketchstein est à lui seul un sujet de roman. Hélas, il n’est que cela, - ce qui est, certes, déjà beaucoup, comparé à la fade platitude de Sa Grandeur-Lune, qui ne saurait exciter l’imagination d’un auteur -, mais qui est peu, quand on songe que, jusqu’ici, ce héros n’a point trouvé son Plutarque, et que contrairement à Jules César, il n’a point encore eu la force littéraire de servir soi-même sa gloire en rédigeant ses propres « Commentaires ». On le connaît depuis fort longtemps à la Cour, qui a toujours retenti de ses éclats. Autant le Roi Jean régnait dans le calme, avec une force de tempérance et de courtoisie qui s’appuyaient sur sa dignité et son autorité naturelles, autant le comte ne sut jamais, même pour le meilleur, gouverner l’excès de son tempérament. Cet homme fût demeuré une énigme pour le grand Hippocrate, qui n’eût pas su s’il convenait de le ranger dans la catégorie des sanguins, ou dans celle des bilieux, - à moins qu’il n’eût, pour un si étrange personnage, ressenti la nécessité d’inventer une catégorie à part. On put admirer, - et je fus du nombre – que le comte eût toujours manifesté une franchise et une insolence dans la critique qui, jamais, ne craignirent de s’en prendre aux réputations usurpées, ni de justement pourfendre nombre de trop célèbres et manifestes respectabilités d’imposture. En cela, il alla toujours au bout de ses convictions, - qui sont, hélas ! aussi fermes et inébranlables sur le fond, que variables sur leur objet. En politique, il erra d’écueil en abysse, et, navigant à vue, de Charybde en Sylla, n’ayant sans doute pas assez de cynisme froid pour être clairvoyant, et anticiper ou prévoir les calculs de ses ennemis, voire de ses propres alliés, à qui il arriva d’abuser de sa candeur, et de l’envoyer au feu prendre les coups à leur place. Il fait songer au Léandre de la scène du sac des « Fourberies de Scapin » de Monsieur Molière, qui, par excès de confiance et de peur mêlées, reçoit une bastonnade qui ne lui est pas destinée… Je crains d’ailleurs qu’il ne se trouve dans la même erreur, quant à Monseigneur, à qui, contre toute attente, il déclara l’un des premiers, publiquement son allégeance, en portant un toast à sa prospérité, le jour du banquet du Sacre de Novembre dernier, à la grande stupeur des Grands, des Ministres et de la Cour assemblés. On s’étonna d’autant mieux qu’on savait Monseigneur fâché contre lui, à cause que la conduite une fois de plus imprudente du Comte était le sujet d’un ultimatum prononcé par l’Empire Ottoman qui, ayant à lui reprocher certain libelle de sa main où il se déclarait trop ouvertement, en termes peu prudents, l’apôtre d’une guerre avec le grand Turc, qu’il insultait du nom de divers animaux, avait sommé le Régent de faire, au nom du Royaume, amende publique et honorable devant les Ambassadeurs de la Sublime Porte, sous peine d’une immédiate déclaration d’hostilités où nul n’avait rien à gagner que l’assurance d’un catastrophique malheur pour la Nation. Il apparut à tous que, détournant le coup du châtiment de sa tête par une louange intéressée au nouveau Maître, le Comte laissa d’autant mieux Sa Grandeur-Lune s’acharner sur la Denture et Mondévy, les Barons rebelles, dont la fronde tombait à point nommé pour qu’on s’en servît à détourner sur elle l’ire de Monseigneur. Ce trait de lâche calcul sauva le Comte, et lui accorda, semble-t-il quelque sursis (auquel les intrigues de la Marquise des Pommiers ne furent peut-être pas, non plus, étrangères). Cependant, si la manœuvre sauva sa tête, elle lui valut la perte de l’estime de tous ceux qui, le voyant déjà disgrâcié, pensaient qu’il eût été le premier désigné, n’ayant, partant, plus rien trouvé à y perdre, à dénoncer et fustiger publiquement l’imposture et l’illégitimité de la confiscation du pouvoir par Monseigneur. On le croyait d’autant mieux enclin à ne point surseoir à une telle phillipique, qu’avant de devenir l’humble serviteur soumis et docile du nouveau Maître, le Comte s’était montré plutôt beaucoup plus loup sauvage que chien fidèle, et avait surtout plu et rallié quelque sympathie, même chez ses détracteurs, par une sorte d’entierté de caractère, et une pratique assez bénéfique, quoique désordonnée et par trop systématique, de l’esprit de polémique et de contradiction. Ses colères, éclatant en privé comme en public ainsi que le tonnerre, eurent souventes fois l’effet bénéfique d’un orage, lavant et éclaircissant les nues d’un ciel par trop lourd de menaces et gris de désolation. Hélas ! à force, sa propension à tenir la témérité pour de la bravoure, l’inconscience pour l’audace et la rage pour vertu, il mit contre lui les coreligionnaires de sa propre chapelle, et ses assommantes rodomontades, souvent non-suivies d’effets, l’éclat des scandales qu’il initiait, et dont il ne pouvait point, trop souvent, étayer la véracité par des preuves, la pente qu’il avait à ne se point priver des plus insultantes mises en cause écartèrent de lui jusqu'à ses plus proches amis et soutiens. Ayant pris le pli de confondre par trop aisément le bon mot et la mauvaise plaisanterie, le trait d’esprit et le tir à gros boulets, sa force d’imprécateur plein d’une juste indignation en vint à ressembler à la harangue d’un de ces bateleurs de foire ou orateurs de carrefour comme on en voit exercer leur rhétorique aux deux trottoirs du Pont-Neuf, et dont les boniments ou les basses invectives nous blessent les oreilles, sans nous amuser l’esprit. La Cour entière se formalisa, puis s’attrista de ce fâcheux et navrant changement. On se tua à lui redire (et ses plus intimes relations en tête) qu’agissant de cette sorte, il en arrivait à desservir, voire à perdre la cause qu’il prétendait soutenir, et que croyant illustrer et défendre le salut du Royaume, il finirait plutôt, à la fin, par l’exposer gravement, par l’effet même de ses excès dépassant les bornes, à la médisance des étrangers, et par aider les desseins de nos ennemis, plutôt qu’à les contrer. Il se heurta, là-dessus, très souventes fois, à l’ire des Barons de la Denture et de Mondévy, qui blâmèrent, à ce sujet, la bienveillance du Roi Jean, lequel, par sa pente naturelle à une magnanime équité, ne consentit jamais à prendre aucune sanction contre le Comte, considérant qu’il avait sa place à la Cour et que, malgré sa façon de l’exprimer, le fond de sa pensée le mettait plus près de la politique générale qu’il entendait mener que des manœuvres et du jeu de nos adversaires. Peut-être fut-ce, je dois l’avouer, l'une des fautes que le feu Roi commit, par excès d’esprit de justice, car d’aucuns rapportèrent que, malgré la patience dont le gratifiait son souverain et maître, le comte de Beketchstein ne se priva point de se répandre en propos rien moins qu’aimables sur le compte du Roi, voire de tremper dans diverses conjurations visant à amoindrir son pouvoir.
Ce qui sauve sans doute cet homme d’être dangereux, c’est sa maladresse; et ce qui lui évite d’être réellement méchant, c’est sa naïveté. On me rétorquera que cette naïveté est parfois, comme l’aveuglement, la condition du courage chez maints héros dont l’histoire a gardé mémoire des faits d’armes. Il est vrai que ce sont deux choses, que le champ de bataille où parle la poudre, et les salons des chancelleries, où l’usage d’une ruse déguisée de courtoisie nécessite qu’on possède plus d’intelligence que de cœur. Or, le Comte de Beketchstein a-t-il un cœur ? Sans doute oui, car si je sais de lui des traits qui ne l’honorent guère, et des trahisons dont tout autre que lui rougirait d’avoir commises, (ainsi, celle dont il se rendit coupable envers Monsieur de la Faille, sur laquelle j’aurai peut-être à revenir) je l’ai souvent vu s’emporter de bonne foi, - quoiqu’à contresens -, ce qui est d’un homme non dénué d’un certain sens de l’honneur, à défaut d’être pourvu de bon sens.
Mais se mettant lui-même, par ses perpétuelles récriminations et objurgations, au ban de l’opinion de la Cour, et lassant même la patience de ses thuriféraires, il en vint, comme c’est immanquablement le cas en cette occurrence, à attribuer au monde entier la responsabilité de ses propres erreurs, et commença de s’estimer persécuté de tous, en butte à l’ostracisme de ceux dont il avait simplement épuisé la bonne disposition à son égard. Il se peignit un univers où lui seul, tel Saint Jean-Baptiste au désert, clamait le vrai, dans un assourdissant silence d’imposture et de mensonge. Peu après la déplorable révocation de l'Edit de Nantes, il se jugea poursuivi par le Temple; à présent, il demeure dans l'obsession de l'être par la Synagogue; et gageons que sous peu, si ce n'est déjà, il verra la Mosquée et les Mahométans du monde entier uniquement ligués à vouloir sa perte... Dans ces dispositions, il se renferma, croyant de plus en plus qu’il était entouré de conspirations diverses, et, déjà fort enclin à pratiquer les sciences noires et à donner crédit aux charlatans les plus dénués de sérieux, de science et de scrupules, qui prétendent conjurer les puissances d’en-bas, soigner la petite vérole par l’eau sucrée, ou évoquer les esprits, il sombra dans une extravagance où il reste à chacun difficile de démêler la part de crédulité de celle de la pure et simple pose d’originalité. D’aucuns le disent même nécromant, ayant réussi à créer de toutes pièces une sorte d’homme-machine à sa dévotion et à son service, qu’il emploie comme laquais et exécuteur des basses œuvres de ses vengeances occultes et de sa propagande (j’aurai à revenir aussi sur cet étrange personnage qu’on voit effectivement traîner aux basques du Comte et prospérer dans son ombre). Elevant donc désormais sous sa protection telle cohorte de blasphémateurs, de faux prophètes et de vrais aigrefins, le Comte s’est retiré en ses sombres maugréements de sanglier solitaire, donnant dit-on, dans un oblique et superstitieux mysticisme, et servant en secret des cultes pour le moins réprouvés par le dogme de notre Sainte Eglise, où, peut-être, il trouve consolation de ses rancœurs universelles et de ses ambitions d’homme de plume contraint à se contenter d’écrire des libelles et de publier dans les gazettes, quand il rêvait d’être le Juvénal de ce temps, ou, comme le Baron de la Denture, de voir ses tragédies jouées par la troupe des Comédiens Français. Dans ses moments d’illumination, - d’aucuns diront de franc délire ! – il voit le ciel empli de chars volants aux roues enflammées, portant des bataillons armés de fer et casqués de verre d’ennemis sans visage, prêts à envahir la terre, et complotant déjà, sous le masque humain, parmi nous… ou bien, il rêve à des dragons vivant cachés dans les égouts de la capitale. Récemment, il s’attira les quolibets de M. de Lully, en prétendant lui produire un professeur de musique ayant inventé une méthode pour enseigner à jouer, en trois jours, du théorbe en pinçant les cordes avec le gros orteil et en tenant l’archet entre les dents. Il se distingua aussi, récemment, par ses talents de visionnaire, annonçant partout, pour l’avoir lu dans un marc de café que je soupçonne fort d’être plutôt fond de marc de Bourgogne, que Paris serait tantôt victime d’une épidémie de peste volatile, et que nous marcherions, dès l’automne, sur des monceaux de cadavres. Il publia même, sur cette révélation d’Apocalypse, un fâcheux opuscule, qui acheva de le ridiculiser. Je crois volontiers Mme des Tuileries, qui, un jour que nous parlions de lui, me dit en riant : « Il n’est point méchant, car chien qui aboie mord rarement, - mais il se peut qu’il soit bien plus dangereux, à son insu, qu’un méchant homme, de par le fait qu’il agit dans des domaines qui regardent les jugements de la maturité, quand il a gardé l’âme et le caractère capricieux d’un enfant de dix ans ». Il est vrai que sa façon de s’emporter est détestable, et lasse, à la longue, tous ceux qui lui voudraient être fidèles, et ceux-là même qu’il prétend servir, et auxquels il s’efforce à se dévouer.
Pour conclure sur cet aspect de sa personne, je me dois de rapporter un mot du feu Roi qui, un jour que j’avais l’honneur d’être à sa table au Grand Couvert du Dimanche, me dit : « Le Comte s’emporte ! Eh ! cher Duc, que ne songe-t-il de lui-même à « s’emporter » loin de Ma Courtoise Personne, en emmenant avec lui sa cour des faux miracles et sa coterie d’agitateurs plus prompts à invectiver tout qu’à agir en quoi que ce soit ».
Je peindrai plus en détail, en une prochaine chronique (car cela vaut qu’on s’y étende), la coterie qui entoure le Comte, et qu’il reçoit à Versailles, - mais en son hôtel, pour bien montrer qu’il se veut malgré tout distinguer de la Cour, où il trouve cependant gîte, charges, pension, avantages et couvert -, le Mercredi soir, de six à neuf, avant de courir les tavernes avec ses acolytes et plus proches sigisbées, complices et sycophantes.
Que l’on me permette, en ce Bottin de la Cour, de réserver un chapitre à part, et une digression un peu plus longue au plus pittoresque d'entre les importants personnages que ma plume s’essaie à portraiturer.
Le comte de Beketchstein est à lui seul un sujet de roman. Hélas, il n’est que cela, - ce qui est, certes, déjà beaucoup, comparé à la fade platitude de Sa Grandeur-Lune, qui ne saurait exciter l’imagination d’un auteur -, mais qui est peu, quand on songe que, jusqu’ici, ce héros n’a point trouvé son Plutarque, et que contrairement à Jules César, il n’a point encore eu la force littéraire de servir soi-même sa gloire en rédigeant ses propres « Commentaires ». On le connaît depuis fort longtemps à la Cour, qui a toujours retenti de ses éclats. Autant le Roi Jean régnait dans le calme, avec une force de tempérance et de courtoisie qui s’appuyaient sur sa dignité et son autorité naturelles, autant le comte ne sut jamais, même pour le meilleur, gouverner l’excès de son tempérament. Cet homme fût demeuré une énigme pour le grand Hippocrate, qui n’eût pas su s’il convenait de le ranger dans la catégorie des sanguins, ou dans celle des bilieux, - à moins qu’il n’eût, pour un si étrange personnage, ressenti la nécessité d’inventer une catégorie à part. On put admirer, - et je fus du nombre – que le comte eût toujours manifesté une franchise et une insolence dans la critique qui, jamais, ne craignirent de s’en prendre aux réputations usurpées, ni de justement pourfendre nombre de trop célèbres et manifestes respectabilités d’imposture. En cela, il alla toujours au bout de ses convictions, - qui sont, hélas ! aussi fermes et inébranlables sur le fond, que variables sur leur objet. En politique, il erra d’écueil en abysse, et, navigant à vue, de Charybde en Sylla, n’ayant sans doute pas assez de cynisme froid pour être clairvoyant, et anticiper ou prévoir les calculs de ses ennemis, voire de ses propres alliés, à qui il arriva d’abuser de sa candeur, et de l’envoyer au feu prendre les coups à leur place. Il fait songer au Léandre de la scène du sac des « Fourberies de Scapin » de Monsieur Molière, qui, par excès de confiance et de peur mêlées, reçoit une bastonnade qui ne lui est pas destinée… Je crains d’ailleurs qu’il ne se trouve dans la même erreur, quant à Monseigneur, à qui, contre toute attente, il déclara l’un des premiers, publiquement son allégeance, en portant un toast à sa prospérité, le jour du banquet du Sacre de Novembre dernier, à la grande stupeur des Grands, des Ministres et de la Cour assemblés. On s’étonna d’autant mieux qu’on savait Monseigneur fâché contre lui, à cause que la conduite une fois de plus imprudente du Comte était le sujet d’un ultimatum prononcé par l’Empire Ottoman qui, ayant à lui reprocher certain libelle de sa main où il se déclarait trop ouvertement, en termes peu prudents, l’apôtre d’une guerre avec le grand Turc, qu’il insultait du nom de divers animaux, avait sommé le Régent de faire, au nom du Royaume, amende publique et honorable devant les Ambassadeurs de la Sublime Porte, sous peine d’une immédiate déclaration d’hostilités où nul n’avait rien à gagner que l’assurance d’un catastrophique malheur pour la Nation. Il apparut à tous que, détournant le coup du châtiment de sa tête par une louange intéressée au nouveau Maître, le Comte laissa d’autant mieux Sa Grandeur-Lune s’acharner sur la Denture et Mondévy, les Barons rebelles, dont la fronde tombait à point nommé pour qu’on s’en servît à détourner sur elle l’ire de Monseigneur. Ce trait de lâche calcul sauva le Comte, et lui accorda, semble-t-il quelque sursis (auquel les intrigues de la Marquise des Pommiers ne furent peut-être pas, non plus, étrangères). Cependant, si la manœuvre sauva sa tête, elle lui valut la perte de l’estime de tous ceux qui, le voyant déjà disgrâcié, pensaient qu’il eût été le premier désigné, n’ayant, partant, plus rien trouvé à y perdre, à dénoncer et fustiger publiquement l’imposture et l’illégitimité de la confiscation du pouvoir par Monseigneur. On le croyait d’autant mieux enclin à ne point surseoir à une telle phillipique, qu’avant de devenir l’humble serviteur soumis et docile du nouveau Maître, le Comte s’était montré plutôt beaucoup plus loup sauvage que chien fidèle, et avait surtout plu et rallié quelque sympathie, même chez ses détracteurs, par une sorte d’entierté de caractère, et une pratique assez bénéfique, quoique désordonnée et par trop systématique, de l’esprit de polémique et de contradiction. Ses colères, éclatant en privé comme en public ainsi que le tonnerre, eurent souventes fois l’effet bénéfique d’un orage, lavant et éclaircissant les nues d’un ciel par trop lourd de menaces et gris de désolation. Hélas ! à force, sa propension à tenir la témérité pour de la bravoure, l’inconscience pour l’audace et la rage pour vertu, il mit contre lui les coreligionnaires de sa propre chapelle, et ses assommantes rodomontades, souvent non-suivies d’effets, l’éclat des scandales qu’il initiait, et dont il ne pouvait point, trop souvent, étayer la véracité par des preuves, la pente qu’il avait à ne se point priver des plus insultantes mises en cause écartèrent de lui jusqu'à ses plus proches amis et soutiens. Ayant pris le pli de confondre par trop aisément le bon mot et la mauvaise plaisanterie, le trait d’esprit et le tir à gros boulets, sa force d’imprécateur plein d’une juste indignation en vint à ressembler à la harangue d’un de ces bateleurs de foire ou orateurs de carrefour comme on en voit exercer leur rhétorique aux deux trottoirs du Pont-Neuf, et dont les boniments ou les basses invectives nous blessent les oreilles, sans nous amuser l’esprit. La Cour entière se formalisa, puis s’attrista de ce fâcheux et navrant changement. On se tua à lui redire (et ses plus intimes relations en tête) qu’agissant de cette sorte, il en arrivait à desservir, voire à perdre la cause qu’il prétendait soutenir, et que croyant illustrer et défendre le salut du Royaume, il finirait plutôt, à la fin, par l’exposer gravement, par l’effet même de ses excès dépassant les bornes, à la médisance des étrangers, et par aider les desseins de nos ennemis, plutôt qu’à les contrer. Il se heurta, là-dessus, très souventes fois, à l’ire des Barons de la Denture et de Mondévy, qui blâmèrent, à ce sujet, la bienveillance du Roi Jean, lequel, par sa pente naturelle à une magnanime équité, ne consentit jamais à prendre aucune sanction contre le Comte, considérant qu’il avait sa place à la Cour et que, malgré sa façon de l’exprimer, le fond de sa pensée le mettait plus près de la politique générale qu’il entendait mener que des manœuvres et du jeu de nos adversaires. Peut-être fut-ce, je dois l’avouer, l'une des fautes que le feu Roi commit, par excès d’esprit de justice, car d’aucuns rapportèrent que, malgré la patience dont le gratifiait son souverain et maître, le comte de Beketchstein ne se priva point de se répandre en propos rien moins qu’aimables sur le compte du Roi, voire de tremper dans diverses conjurations visant à amoindrir son pouvoir.
Ce qui sauve sans doute cet homme d’être dangereux, c’est sa maladresse; et ce qui lui évite d’être réellement méchant, c’est sa naïveté. On me rétorquera que cette naïveté est parfois, comme l’aveuglement, la condition du courage chez maints héros dont l’histoire a gardé mémoire des faits d’armes. Il est vrai que ce sont deux choses, que le champ de bataille où parle la poudre, et les salons des chancelleries, où l’usage d’une ruse déguisée de courtoisie nécessite qu’on possède plus d’intelligence que de cœur. Or, le Comte de Beketchstein a-t-il un cœur ? Sans doute oui, car si je sais de lui des traits qui ne l’honorent guère, et des trahisons dont tout autre que lui rougirait d’avoir commises, (ainsi, celle dont il se rendit coupable envers Monsieur de la Faille, sur laquelle j’aurai peut-être à revenir) je l’ai souvent vu s’emporter de bonne foi, - quoiqu’à contresens -, ce qui est d’un homme non dénué d’un certain sens de l’honneur, à défaut d’être pourvu de bon sens.
Mais se mettant lui-même, par ses perpétuelles récriminations et objurgations, au ban de l’opinion de la Cour, et lassant même la patience de ses thuriféraires, il en vint, comme c’est immanquablement le cas en cette occurrence, à attribuer au monde entier la responsabilité de ses propres erreurs, et commença de s’estimer persécuté de tous, en butte à l’ostracisme de ceux dont il avait simplement épuisé la bonne disposition à son égard. Il se peignit un univers où lui seul, tel Saint Jean-Baptiste au désert, clamait le vrai, dans un assourdissant silence d’imposture et de mensonge. Peu après la déplorable révocation de l'Edit de Nantes, il se jugea poursuivi par le Temple; à présent, il demeure dans l'obsession de l'être par la Synagogue; et gageons que sous peu, si ce n'est déjà, il verra la Mosquée et les Mahométans du monde entier uniquement ligués à vouloir sa perte... Dans ces dispositions, il se renferma, croyant de plus en plus qu’il était entouré de conspirations diverses, et, déjà fort enclin à pratiquer les sciences noires et à donner crédit aux charlatans les plus dénués de sérieux, de science et de scrupules, qui prétendent conjurer les puissances d’en-bas, soigner la petite vérole par l’eau sucrée, ou évoquer les esprits, il sombra dans une extravagance où il reste à chacun difficile de démêler la part de crédulité de celle de la pure et simple pose d’originalité. D’aucuns le disent même nécromant, ayant réussi à créer de toutes pièces une sorte d’homme-machine à sa dévotion et à son service, qu’il emploie comme laquais et exécuteur des basses œuvres de ses vengeances occultes et de sa propagande (j’aurai à revenir aussi sur cet étrange personnage qu’on voit effectivement traîner aux basques du Comte et prospérer dans son ombre). Elevant donc désormais sous sa protection telle cohorte de blasphémateurs, de faux prophètes et de vrais aigrefins, le Comte s’est retiré en ses sombres maugréements de sanglier solitaire, donnant dit-on, dans un oblique et superstitieux mysticisme, et servant en secret des cultes pour le moins réprouvés par le dogme de notre Sainte Eglise, où, peut-être, il trouve consolation de ses rancœurs universelles et de ses ambitions d’homme de plume contraint à se contenter d’écrire des libelles et de publier dans les gazettes, quand il rêvait d’être le Juvénal de ce temps, ou, comme le Baron de la Denture, de voir ses tragédies jouées par la troupe des Comédiens Français. Dans ses moments d’illumination, - d’aucuns diront de franc délire ! – il voit le ciel empli de chars volants aux roues enflammées, portant des bataillons armés de fer et casqués de verre d’ennemis sans visage, prêts à envahir la terre, et complotant déjà, sous le masque humain, parmi nous… ou bien, il rêve à des dragons vivant cachés dans les égouts de la capitale. Récemment, il s’attira les quolibets de M. de Lully, en prétendant lui produire un professeur de musique ayant inventé une méthode pour enseigner à jouer, en trois jours, du théorbe en pinçant les cordes avec le gros orteil et en tenant l’archet entre les dents. Il se distingua aussi, récemment, par ses talents de visionnaire, annonçant partout, pour l’avoir lu dans un marc de café que je soupçonne fort d’être plutôt fond de marc de Bourgogne, que Paris serait tantôt victime d’une épidémie de peste volatile, et que nous marcherions, dès l’automne, sur des monceaux de cadavres. Il publia même, sur cette révélation d’Apocalypse, un fâcheux opuscule, qui acheva de le ridiculiser. Je crois volontiers Mme des Tuileries, qui, un jour que nous parlions de lui, me dit en riant : « Il n’est point méchant, car chien qui aboie mord rarement, - mais il se peut qu’il soit bien plus dangereux, à son insu, qu’un méchant homme, de par le fait qu’il agit dans des domaines qui regardent les jugements de la maturité, quand il a gardé l’âme et le caractère capricieux d’un enfant de dix ans ». Il est vrai que sa façon de s’emporter est détestable, et lasse, à la longue, tous ceux qui lui voudraient être fidèles, et ceux-là même qu’il prétend servir, et auxquels il s’efforce à se dévouer.
Pour conclure sur cet aspect de sa personne, je me dois de rapporter un mot du feu Roi qui, un jour que j’avais l’honneur d’être à sa table au Grand Couvert du Dimanche, me dit : « Le Comte s’emporte ! Eh ! cher Duc, que ne songe-t-il de lui-même à « s’emporter » loin de Ma Courtoise Personne, en emmenant avec lui sa cour des faux miracles et sa coterie d’agitateurs plus prompts à invectiver tout qu’à agir en quoi que ce soit ».
Je peindrai plus en détail, en une prochaine chronique (car cela vaut qu’on s’y étende), la coterie qui entoure le Comte, et qu’il reçoit à Versailles, - mais en son hôtel, pour bien montrer qu’il se veut malgré tout distinguer de la Cour, où il trouve cependant gîte, charges, pension, avantages et couvert -, le Mercredi soir, de six à neuf, avant de courir les tavernes avec ses acolytes et plus proches sigisbées, complices et sycophantes.
Duc de Saint Sermon- Intervenant
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Date d'inscription : 23/01/2007
Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Très cher Grand Duc et Pair de France,
Vous fûtes de nouveau particulièrement éblouissant dans la tirade que vous déclamâtes, sur le dos de ce pauvre comte de Becketchstein, mais que je continue pour ma part à reconnaître en simple Capitaine des Dragons, envoyé secret de sa Majestée la Tzarine de toutes les Russie !
Votre portrait est digne d'un Labruyère et, vous pouvez vous rassurer, vous etes très loin d'avoir atteint votre principe de Pierre, je veux parler de sa Sainteté le Pape de Rome qui, en tant que représentant du Dieu Unique, sur cette basse et ridicule terre, n'atteindra, lui, jamais son principe d'incompétence.
Monsieur, soyez assuré de votre gloire posthume, car, ici et maintenant, vous semblez vouloir vous procurer tellement de sensations jubilatoires, au détriment de tous ces grands et petits Messieurs et Dames de cette "basse-cour" qui caquettent à qui mieux-mieux en royaume de la Courtoisie , que d'avoir à cumuler sur votre seule personne tous les traits qui un jour, immanquablement, vous serons retournés, vous risquez de devenir le Saint-François de la Maison Courtoise !
Pour tenter de vous apporter une réplique, que je sais par avance bien ascétique au regard de vos immenses mérites, je vous propose une autre interprétation, qui ne vaudra que ce que les grands et petits esprits, toujours en liberté, voudront bien lui attribuer dans leur immense bonté.
Et si, en "Béketcherie", l'Othello de Shakespeare ne fut qu'un exemple d'explication du moteur d'action de la machine à "Béketcher". Je vais donc tenter d'éclaire votre lanterne, malgré qu'en rayonnement vous etes le phénix : Iago, l'ambitieux, se plaint dès le début de la pièce de ce que son avancement n'obéisse pas aux lois de l'ancienneté.
...C'est le drame du service,
La préférence est donnée par lettre ou affectation
Et ne va pas aux anciens pour qui chaque instant
A été l'héritier du premier.
La préférence étant accordée à un autre, Cassio, notre officier imagine un double plan machiavélique : assassiner l'heureux élu et le discréditer aux yeux de la belle Othello. Malheureusement cette belle machination échouera à cause que, comme c'est trop souvent le cas, la propre épouse de Iago l'eut perdu par trop de bavardages :
Que les cieux et les hommes et les démons, tous
Tous me couvrant d'opprobre mais je parlerai.
Dans la tragédie "Béketchienne", il faut peut-etre voir le fonctionnement sublime de ce ressort dramatique ! La mèche du Grand Jean le quatorzième du nom ayant été vendue, par une personne du plus grand bien avec notre héros (voyez-vous Madame de la Pommerie en belle Othello ?), celui-ci ne sera jamais élevé au rang convoité de haut dignitaire. Le secret est souvent une des des clés de la réussite et, le sieur Becketch, pour ne point l'avoir assez médité, se retrouve aujourd'hui réduit à souffrir d'ulcération et d'insomnie. Son entourage, vous le verrez, insensible à la situation, s'éloignera petit à petit de ce personnage, fort en gueule, qui mérite malgré tout notre compassion, au motif qu'il aurait atteint son sommet !
Il y a là une grande leçon que notre Grand et Bon Lafontaine eut pu, pour notre plus grand agrément, mettre en musique ...
Cher Grand Duc et Pair de France, cumulez à nouveau sur votre tête ce concert d'éloges en sachant que je n'en tire aucun assombrissement personnel, bien au contraire et prenez à nouveau en grande considération mon attachement à votre considérable personne.
Marquise de Mérigné
Vous fûtes de nouveau particulièrement éblouissant dans la tirade que vous déclamâtes, sur le dos de ce pauvre comte de Becketchstein, mais que je continue pour ma part à reconnaître en simple Capitaine des Dragons, envoyé secret de sa Majestée la Tzarine de toutes les Russie !
Votre portrait est digne d'un Labruyère et, vous pouvez vous rassurer, vous etes très loin d'avoir atteint votre principe de Pierre, je veux parler de sa Sainteté le Pape de Rome qui, en tant que représentant du Dieu Unique, sur cette basse et ridicule terre, n'atteindra, lui, jamais son principe d'incompétence.
Monsieur, soyez assuré de votre gloire posthume, car, ici et maintenant, vous semblez vouloir vous procurer tellement de sensations jubilatoires, au détriment de tous ces grands et petits Messieurs et Dames de cette "basse-cour" qui caquettent à qui mieux-mieux en royaume de la Courtoisie , que d'avoir à cumuler sur votre seule personne tous les traits qui un jour, immanquablement, vous serons retournés, vous risquez de devenir le Saint-François de la Maison Courtoise !
Pour tenter de vous apporter une réplique, que je sais par avance bien ascétique au regard de vos immenses mérites, je vous propose une autre interprétation, qui ne vaudra que ce que les grands et petits esprits, toujours en liberté, voudront bien lui attribuer dans leur immense bonté.
Et si, en "Béketcherie", l'Othello de Shakespeare ne fut qu'un exemple d'explication du moteur d'action de la machine à "Béketcher". Je vais donc tenter d'éclaire votre lanterne, malgré qu'en rayonnement vous etes le phénix : Iago, l'ambitieux, se plaint dès le début de la pièce de ce que son avancement n'obéisse pas aux lois de l'ancienneté.
...C'est le drame du service,
La préférence est donnée par lettre ou affectation
Et ne va pas aux anciens pour qui chaque instant
A été l'héritier du premier.
La préférence étant accordée à un autre, Cassio, notre officier imagine un double plan machiavélique : assassiner l'heureux élu et le discréditer aux yeux de la belle Othello. Malheureusement cette belle machination échouera à cause que, comme c'est trop souvent le cas, la propre épouse de Iago l'eut perdu par trop de bavardages :
Que les cieux et les hommes et les démons, tous
Tous me couvrant d'opprobre mais je parlerai.
Dans la tragédie "Béketchienne", il faut peut-etre voir le fonctionnement sublime de ce ressort dramatique ! La mèche du Grand Jean le quatorzième du nom ayant été vendue, par une personne du plus grand bien avec notre héros (voyez-vous Madame de la Pommerie en belle Othello ?), celui-ci ne sera jamais élevé au rang convoité de haut dignitaire. Le secret est souvent une des des clés de la réussite et, le sieur Becketch, pour ne point l'avoir assez médité, se retrouve aujourd'hui réduit à souffrir d'ulcération et d'insomnie. Son entourage, vous le verrez, insensible à la situation, s'éloignera petit à petit de ce personnage, fort en gueule, qui mérite malgré tout notre compassion, au motif qu'il aurait atteint son sommet !
Il y a là une grande leçon que notre Grand et Bon Lafontaine eut pu, pour notre plus grand agrément, mettre en musique ...
Cher Grand Duc et Pair de France, cumulez à nouveau sur votre tête ce concert d'éloges en sachant que je n'en tire aucun assombrissement personnel, bien au contraire et prenez à nouveau en grande considération mon attachement à votre considérable personne.
Marquise de Mérigné
La Marquise de Mévigné- Revenant
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Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Marquise, excusez moi, quoique assez familière du grand élisabéthain, je n'entends goutte à vos propos. Pourriez-vous développer un peu pour ma petite comprenette ?
J'ai, par ailleurs, quelques autres idées sur le Comte de B. Si je l'ose, je vais envoyer un message à ce sujet à Monsieur le Duc.
J'ai, par ailleurs, quelques autres idées sur le Comte de B. Si je l'ose, je vais envoyer un message à ce sujet à Monsieur le Duc.
Nini Peau d'chien- Mémé
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Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Je veux féliciter le duc ; son portrait est extraordinaire ! Il est dommage que ces morceaux d'anthologie restent confinés sur le net et que les auditeurs de RC non-connectés ne puissent en profiter...
Lucullus- Régulier
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Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
On dit que les contraires s'attirent. Serait-ce un secret de l'allégeance du Comte au Régent ? On ne saurait imaginer caractères plus dissemblables. Le premier, y compris par ses faiblesses mêmes, nous inspire bien plus de sympathie : le Royaume serait-il le même s'il n'eût point été ? Existerait-il seulement ? Ne le dit-on pas aimé du peuple, qu'il amuse et indigne contre les abus des grands ?
Les paris restent ouverts pour savoir combien de temps cet attelage durera. Le caractère imprévisible du premier, la sécheresse du second, laissent augurer une issue mouvementée. Il est vrai que le Régent a besoin de cette caution : qui le prendrait au sérieux autrement ? Alors, nos critiques et nos railleries sont-elles nuisibles au comte, ou renforcent-elles sa position ?
Il est vrai que la Marquise est bien sybilline. Craindrait-elle de compromettre quelqu'un si elle en disait plus ?
Les paris restent ouverts pour savoir combien de temps cet attelage durera. Le caractère imprévisible du premier, la sécheresse du second, laissent augurer une issue mouvementée. Il est vrai que le Régent a besoin de cette caution : qui le prendrait au sérieux autrement ? Alors, nos critiques et nos railleries sont-elles nuisibles au comte, ou renforcent-elles sa position ?
Il est vrai que la Marquise est bien sybilline. Craindrait-elle de compromettre quelqu'un si elle en disait plus ?
Rantanplan- Bavard
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Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Nini Peau d'chien a écrit:Marquise, excusez moi, quoique assez familière du grand élisabéthain, je n'entends goutte à vos propos. Pourriez-vous développer un peu pour ma petite comprenette ?
J'ai, par ailleurs, quelques autres idées sur le Comte de B. Si je l'ose, je vais envoyer un message à ce sujet à Monsieur le Duc.
Ma chère Nini Peau de chien,
Je dois retourner précipitamment dans mon château des Rochers. Mais je ne le ferois avant d'avoir tenté de vous apporter quelques éclaircissements. Ma modeste personne, assaillie par les ravages du temps, a cru devoir donner crédit à la thèse de la conspiration pour l'accaparement du pouvoir. C'est ainsi que, par un concours unique de circonstances, je surpris, dans un dîner mondain, attablés au meme banc des libations, le grincheux Capitaine sis tout à coté de la sulfureuse et troublante Madame de la Pommerie. La coquetterie des femmes les poussent souvent dans des contrées où elles n'auraient du jamais dévoiler leur charmant visage mais c'est ainsi.
J'en déduisis donc, d'une manière osée je l'avoue, l'existence d'une coalition, d'autant plus que j'observais bien, dans la suite des évènements les actions séductrices auprès de Monsieur le Vicomte de La Lesquinterie . Mais comme, dans le sublime Othello du Grand élizabetain, la charge de Grand Maître de la Maison Courtoise n'ayant point encore été attribuée, et qu'elle eut pu l'être au bénéfice de l'ancienneté dans cette Maison, il me sembla qu'une alliance de circonstance eusse pu de facto etre envisageable. Et comme dans la pièce du Grand littérateur par delà la Manche, l'excès de conversations coupa court à toute supputation d'accès à la nomination suprême. Le Vicomte averti, en dépit qu'il avoit été destiné , semble-t-il par le roi Jean, au simple gouvernement de l'administration, en grand apprenti Usurpateur précipita les évènement en sa faveur grâce à son savoir-faire en matière d'installation dans des lieux aménagés par d'autres et la particulière cécité du Conseil du royaume Courtois. Depuis lors, devenu Régent, il semble qu'il ait circonvenu cette coquette Madame de la Pommerie en lui promettant quelque charge, peu ou prou en relation avec ses modestes capacités.
Espérant avoir contribué à démêler, quoique trop précipitamment à mon goût, l'écheveau de vos interprétations , je vous adresse, Ma chère Nini, mes sentiments les plus amicaux et dévoués.
Marquise de Mévigné
La Marquise de Mévigné- Revenant
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Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Cher Monsieur le Duc,
Ce Monsieur de B. est vraiment au centre de tout. Ayant, pendant si longtemps , beaucoup aimé ses séances du mercredi, je suis aujourd'hui d'autant plus déçue de son attitude dans la crise, qui, comme je l'ai déjà dit dans ce forum, ne me semble pas conforme à sa vraie nature. Il y a un mystère Beketch ! Qu'un tel Monsieur puisse s'être rallié au coup d'Etat me perce le cœur. Son originalité l'a conduit à bien des extravagances mais qu'importe ! C'était son droit. Quoiqu'il en soit, je ne place pas parmi elles, son soutien aux travaux du Dr Beljanski, à la grande fureur de la médecine officielle ; beaucoup de cancéreux y ont trouvé le moyen de soigner efficacement leur mal. J'admire aussi au plus haut point l'accueil qu'il réserve régulièrement au Dr Dor, le défenseur de ces enfants à naître, dont 30 sont, à chaque heure du jour et de la nuit, sacrifiés au Moloch de la société moderne. Je sais gré à Monsieur de Beketch de s'offrir ainsi à la vindicte des "corrects".
Mais je ne le comprends plus. Il a fait passer ses haines personnelles avant son goût de la liberté. C'est pourquoi ma déception est à son égard si profonde !
Monsieur le Duc,Vous pardonnerez mon audace et accepterez mes bien vifs compliments
Ce Monsieur de B. est vraiment au centre de tout. Ayant, pendant si longtemps , beaucoup aimé ses séances du mercredi, je suis aujourd'hui d'autant plus déçue de son attitude dans la crise, qui, comme je l'ai déjà dit dans ce forum, ne me semble pas conforme à sa vraie nature. Il y a un mystère Beketch ! Qu'un tel Monsieur puisse s'être rallié au coup d'Etat me perce le cœur. Son originalité l'a conduit à bien des extravagances mais qu'importe ! C'était son droit. Quoiqu'il en soit, je ne place pas parmi elles, son soutien aux travaux du Dr Beljanski, à la grande fureur de la médecine officielle ; beaucoup de cancéreux y ont trouvé le moyen de soigner efficacement leur mal. J'admire aussi au plus haut point l'accueil qu'il réserve régulièrement au Dr Dor, le défenseur de ces enfants à naître, dont 30 sont, à chaque heure du jour et de la nuit, sacrifiés au Moloch de la société moderne. Je sais gré à Monsieur de Beketch de s'offrir ainsi à la vindicte des "corrects".
Mais je ne le comprends plus. Il a fait passer ses haines personnelles avant son goût de la liberté. C'est pourquoi ma déception est à son égard si profonde !
Monsieur le Duc,Vous pardonnerez mon audace et accepterez mes bien vifs compliments
Nini Peau d'chien- Mémé
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Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
A la MARQUISE et son duc ou compte je ne sais plus :
jai lu vos messages et :
jai lu vos messages et :
MONOALCO- Habitué
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Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
MONOALCO a écrit:A la MARQUISE et son duc ou compte je ne sais plus :
jai lu vos messages et :
Dites-moi, mon cher MONOALCO, si vous étiez un peu plus courtois, cela ne ferait de mal à personne !
D'une part je ne comprends rien à votre pseudonyme, d'autre part s'il fallait que je réagisse comme vous à chaque message que je ne comprends pas on en sortirait pas ! Il est vrai que dans ces cas-là, j'attribue le phénomène à moi-meme plus qu'aux autres !
Et puis il faut croire que certains comprennent puisqu'à chaque fois j'observe plus d'une centaine de visiteurs !
Cool Raoul
A l'aise Blaise
Relax Max
Calmos pauvre Bitos
Veneur
Ce niveau de lanagage n'est pas tolérable ici. Merci de rectifier. L'Admin
veneur- Régulier
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Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
veneur a écrit:MONOALCO a écrit:A la MARQUISE et son duc ou compte je ne sais plus :
jai lu vos messages et :
Dites-moi, mon cher MONOALCO, si vous étiez un peu plus courtois, cela ne ferait de mal à personne !
D'une part je ne comprends rien à votre pseudonyme, d'autre part s'il fallait que je réagisse comme vous à chaque message que je ne comprends pas on en sortirait pas ! Il est vrai que dans ces cas-là, j'attribue le phénomène à moi-meme plus qu'aux autres !
Et puis il faut croire que certains comprennent puisqu'à chaque fois j'observe plus d'une centaine de visiteurs !
Cool Raoul
A l'aise Blaise
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Veneur
Ce niveau de lanagage n'est pas tolérable ici. Merci de rectifier. L'Admin
Je remarque simplement que c'est moi que vous dites discourtois mais c'est vous qui vous faites reprendre par l'administrateur en matiere de courtoisie..... bref....
Quant à mon pseudo et bien allez voir sur Google et vous comprendrez car" Google est ton ami" sinon je vous l'expliquerais bien volontiers et vous verrez il n'y a pas de quoi fouetter un chat.
Quant à la courtoisie je ne suis pas contre mais personnellement je suis d'un style beaucoup plus direct et c'est ainsi, justement en apostrophant le duc et la marquise ici je voulais simplement donner mon avis ici qu'un ton très ampoulé avec des disgressions à n'en plus finir n'est à mon humble avis guère de mise sur le net ou un style plus percutant est à mon avis davantage lu et compris.
Quant au nombre de visiteurs sur un message , cher Monsieur, cela ne signifie rien , il m'arrive à moi et à d'autres de visiter un message au titre attractif , d'en lire 3 mots et de le quitter aussitot
Courtoisement votre Monsieur l'instituteur
MONOALCO- Habitué
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Date d'inscription : 26/01/2007
Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Cher intervenant,
La courtoisie la plus exquise est requise pour intervenir sur le Forum Libéré (cf édito de Victor). Pas seulement par principe ou pour nous faire plaisir. Parce que si l'on ne fait pas attention, cela se termine comme l'ex-forum courtois : BOUM!
J'espère avoir éclairé votre lanterne.
Cordialement.
L'Admin
MONOALCO a écrit:Quant à la courtoisie je ne suis pas contre mais personnellement je suis d'un style beaucoup plus direct et c'est ainsi,
La courtoisie la plus exquise est requise pour intervenir sur le Forum Libéré (cf édito de Victor). Pas seulement par principe ou pour nous faire plaisir. Parce que si l'on ne fait pas attention, cela se termine comme l'ex-forum courtois : BOUM!
Peut-être mais c'est le positionnement voulu délibérément élitiste du Forum qui n'a que faire de la médiocrité ambiante. Si vous n'appréciez pas, il convient peut-être que vous vous demandiez si vous êtes sur le bon forum.MONOALCO a écrit:justement en apostrophant le duc et la marquise ici je voulais simplement donner mon avis ici qu'un ton très ampoulé avec des disgressions à n'en plus finir n'est à mon humble avis guère de mise sur le net ou un style plus percutant est à mon avis davantage lu et compris.
J'espère avoir éclairé votre lanterne.
Cordialement.
L'Admin
Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Vous pouvez parfaitement retirer ce "pauvre bitos" si cela vous convient mieux ainsi, je vous ferai simplement et respectueusement remarquer qu'il s'agissait du titre d'une pièce (ancienne) de théatre de boulevard.
Bien à vous
Bien à vous
veneur- Régulier
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Date d'inscription : 16/01/2007
Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Cher intervenant,
Il convient de le préciser dans ce cas. J'ai préféré que l'on arrête l'escalade là surtout.
Je ne crois pas que c'était particulièrement bienveillant pour l'autre honorable intervenant.
Cordialement.
Il convient de le préciser dans ce cas. J'ai préféré que l'on arrête l'escalade là surtout.
Je ne crois pas que c'était particulièrement bienveillant pour l'autre honorable intervenant.
Cordialement.
Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Grand Architecte du Forum a écrit:Cher intervenant,
Il convient de le préciser dans ce cas. J'ai préféré que l'on arrête l'escalade là surtout.
Je ne crois pas que c'était particulièrement bienveillant pour l'autre honorable intervenant.
Cordialement.
Mes excuses "cher autre intervenant", je ne souhaitais pas du tout me moquer de vous ou pire vous insulter...
Sincèrement
veneur- Régulier
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Date d'inscription : 16/01/2007
Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
veneur a écrit:Vous pouvez parfaitement retirer ce "pauvre bitos" si cela vous convient mieux ainsi, je vous ferai simplement et respectueusement remarquer qu'il s'agissait du titre d'une pièce (ancienne) de théatre de boulevard.
Et même du "boulevard" de grand luxe, cher Veneur! Puisqu'il s'agit, si je ne me trompe, d'une excellente comédie de Jean Anouilh.
L'honneur est sauf... C'est comme si vous eussiez traité un cocu de "Georges Dandin", un crétin pontifiant de "Monsieur Prudhomme" ou un avaricieux d'"Harpagon".
On ne saurait, au nom de l'amour de l'Art et du respect des Lettres Françaises, y déceler nulle malice, mais presque un hommage (!)
Bien à Vous.
Dernière édition par le Mer 31 Jan 2007 - 17:45, édité 2 fois
Erlkönig- Habitué
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Date d'inscription : 16/01/2007
Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Erlkönig a écrit:veneur a écrit:Vous pouvez parfaitement retirer ce "pauvre bitos" si cela vous convient mieux ainsi, je vous ferai simplement et respectueusement remarquer qu'il s'agissait du titre d'une pièce (ancienne) de théatre de boulevard.
Et même du "boulevard" de grand luxe, cher Veneur! Puisqu'il s'agit, si je ne me trompe, d'une excellente comédie de Jean Anouilh.
Bien à Vous.
Quelle classe "cet autre intervenant" !
veneur- Régulier
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Date d'inscription : 16/01/2007
Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Quant au nombre de visiteurs sur un message , cher Monsieur, cela ne signifie rien , il m'arrive à moi et à d'autres de visiter un message au titre attractif , d'en lire 3 mots et de le quitter aussitot
: Le Veneur
L'ennui, dans votre argumentation, cher intervenant, c'est que pour ce meme type de messages, il y a toujours autant de visiteurs !
: Le Veneur
L'ennui, dans votre argumentation, cher intervenant, c'est que pour ce meme type de messages, il y a toujours autant de visiteurs !
veneur- Régulier
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Date d'inscription : 16/01/2007
Sans le masque, du Duc on voit la dent.
Duc,
Vos variations autour des “Mémoires” et des “traités politiques et autres écrits” témoignent d'un joli talent. Et même si vous ne touchez pas dans l’art comique aux cimes ou prospère involontairement votre ami Pince, mon portrait charge m’a beaucoup amusé en dépit de quelques piques injustes.
Mais vos effets de plume ont fini par faire remonter à ma mémoire l’amusement éprouvé jadis à lire “Aigle des lointains” et vos méthodes de subversion m’ont rappelé “la Révolution des Termites” .
Vous voici, une fois de plus, trahi par vous-même.
On peut regretter que vous n'ayez pas borné là vos ambitions.
Quelles bonnes chroniques cela aurait fait dans le Libre Journal si vous n'aviez vendu votre aîné de droite à Jean contre un plat de lentilles radiophoniques qui ont fait artificiellement gonfler votre tête comme les lentilles télescopiques font aux étoiles.
Vous voilà réduit à partager vos rêves bleus avec une poignée de retraités et, avec un mâtin de bande dessinée, les maigres applaudissements d’une douzaine de lecteurs virtuels mis en joie par vos basses saillies qui, échouant à blesser une femme, ne salissent que vous-même.
Serge de Beketch
Vos variations autour des “Mémoires” et des “traités politiques et autres écrits” témoignent d'un joli talent. Et même si vous ne touchez pas dans l’art comique aux cimes ou prospère involontairement votre ami Pince, mon portrait charge m’a beaucoup amusé en dépit de quelques piques injustes.
Mais vos effets de plume ont fini par faire remonter à ma mémoire l’amusement éprouvé jadis à lire “Aigle des lointains” et vos méthodes de subversion m’ont rappelé “la Révolution des Termites” .
Vous voici, une fois de plus, trahi par vous-même.
On peut regretter que vous n'ayez pas borné là vos ambitions.
Quelles bonnes chroniques cela aurait fait dans le Libre Journal si vous n'aviez vendu votre aîné de droite à Jean contre un plat de lentilles radiophoniques qui ont fait artificiellement gonfler votre tête comme les lentilles télescopiques font aux étoiles.
Vous voilà réduit à partager vos rêves bleus avec une poignée de retraités et, avec un mâtin de bande dessinée, les maigres applaudissements d’une douzaine de lecteurs virtuels mis en joie par vos basses saillies qui, échouant à blesser une femme, ne salissent que vous-même.
Serge de Beketch
beketch- Psychologue - Ufologue
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Date d'inscription : 26/01/2007
Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Hypothèse intéressante voire plausible, et rassurante à la fois : car si le Duc est au contraire un familier du Régent, que ne peut-il craindre une fois qu'il a le dos tourné ?
Celui-ci ne se trompe pas seulement de métier, il se trompe aussi d'époque : on peut trouver de bonnes raisons de se moquer des premiers utilisateurs d'internet dans le monde de RC, mais on y va, et pour y constater que le gouvernement par la mauvaise foi et la censure n'a pas d'avenir.
http://www.ludovicmonnerat.com/archives/2007/01/david_citoyen_c.html
Merci d'avoir confirmé aux observateurs qui n'aiment pas ces procédés que la thèse d'un complot déjoué à temps par une autorité légitime n'a pas de consistance, et que le ressentiment l'a emporté. Vers où ?
Celui-ci ne se trompe pas seulement de métier, il se trompe aussi d'époque : on peut trouver de bonnes raisons de se moquer des premiers utilisateurs d'internet dans le monde de RC, mais on y va, et pour y constater que le gouvernement par la mauvaise foi et la censure n'a pas d'avenir.
http://www.ludovicmonnerat.com/archives/2007/01/david_citoyen_c.html
Merci d'avoir confirmé aux observateurs qui n'aiment pas ces procédés que la thèse d'un complot déjoué à temps par une autorité légitime n'a pas de consistance, et que le ressentiment l'a emporté. Vers où ?
Rantanplan- Bavard
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Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Rantanplan,
De grâce ne vous faites pas plus bête que votre pseudo tente de le faire accroire.
Ce serait vraiment abuser. Qui vous connaît sait que vous faites exploser les testeurs de Q.I.
N’ignorant pas que je vous ai deviné, vous pouvez en déduire que je ne me trompe pas sur le pseudo Duc (au fait, pourquoi Saint Sermon ? Je ne crois pas qu'il fréquente beaucoup les églises… Pourquoi pas, par exemple...Reichstag puisqu’il tient une chronique quasi quotidienne)
Vous savez aussi bien que moi que cet Aigle-Termite (quelle chimère !) qui complote à effondrer la maison Courtoisie n'est pas le moins du monde " familier du Régent" comme vous feignez de le supposer.
Son patronyme semble promettre au germaniste un homme fécond, fertile, abondant, sans doute mais son comportement révèle un homme qui manque d'empire sur lui même. Et cela finira par lui valoir de gros souci.
Tout le monde n'a pas la même magnanimité que moi à l'endroit des laquais qui clabaudent, insultent, injurient, diffament, calomnient les personnes bien nées.
Et ce Leporello qui tient sur une dame des propos de caniveau, trouvera bien quelque jour un Ottavio pour lui donner du bâton.
Alors, on verra s'il chante aussi bien "ah, pieta !" qu'il écrit.
S.de.B
Ps : Pourquoi le Duc à la dent dure a-t-il abandonné si vite son autre avatar d’Alexandre Dumasque ? Songerait-il, ce Monsieur du Dehors, à signer dorénavant Madame Du Dedans ?
Serge de Beketch
De grâce ne vous faites pas plus bête que votre pseudo tente de le faire accroire.
Ce serait vraiment abuser. Qui vous connaît sait que vous faites exploser les testeurs de Q.I.
N’ignorant pas que je vous ai deviné, vous pouvez en déduire que je ne me trompe pas sur le pseudo Duc (au fait, pourquoi Saint Sermon ? Je ne crois pas qu'il fréquente beaucoup les églises… Pourquoi pas, par exemple...Reichstag puisqu’il tient une chronique quasi quotidienne)
Vous savez aussi bien que moi que cet Aigle-Termite (quelle chimère !) qui complote à effondrer la maison Courtoisie n'est pas le moins du monde " familier du Régent" comme vous feignez de le supposer.
Son patronyme semble promettre au germaniste un homme fécond, fertile, abondant, sans doute mais son comportement révèle un homme qui manque d'empire sur lui même. Et cela finira par lui valoir de gros souci.
Tout le monde n'a pas la même magnanimité que moi à l'endroit des laquais qui clabaudent, insultent, injurient, diffament, calomnient les personnes bien nées.
Et ce Leporello qui tient sur une dame des propos de caniveau, trouvera bien quelque jour un Ottavio pour lui donner du bâton.
Alors, on verra s'il chante aussi bien "ah, pieta !" qu'il écrit.
S.de.B
Ps : Pourquoi le Duc à la dent dure a-t-il abandonné si vite son autre avatar d’Alexandre Dumasque ? Songerait-il, ce Monsieur du Dehors, à signer dorénavant Madame Du Dedans ?
Serge de Beketch
beketch- Psychologue - Ufologue
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Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
beketch a écrit:Duc,
Vos variations autour des “Mémoires” et des “traités politiques et autres écrits” témoignent d'un joli talent. Et même si vous ne touchez pas dans l’art comique aux cimes ou prospère involontairement votre ami Pince, mon portrait charge m’a beaucoup amusé en dépit de quelques piques injustes.
Mais vos effets de plume ont fini par faire remonter à ma mémoire l’amusement éprouvé jadis à lire “Aigle des lointains” et vos méthodes de subversion m’ont rappelé “la Révolution des Termites” .
Vous voici, une fois de plus, trahi par vous-même.
On peut regretter que vous n'ayez pas borné là vos ambitions.
Quelles bonnes chroniques cela aurait fait dans le Libre Journal si vous n'aviez vendu votre aîné de droite à Jean contre un plat de lentilles radiophoniques qui ont fait artificiellement gonfler votre tête comme les lentilles télescopiques font aux étoiles.
Vous voilà réduit à partager vos rêves bleus avec une poignée de retraités et, avec un mâtin de bande dessinée, les maigres applaudissements d’une douzaine de lecteurs virtuels mis en joie par vos basses saillies qui, échouant à blesser une femme, ne salissent que vous-même.
Serge de Beketch
Bonjour Monsieur de Beketch,
Je vous trouve bien méprisant avec cette soi-disant poignée de retraités, dont je ne suis point d'ailleurs, qui a le courage de s'opposer à des dérives que vous n'aurez pas l'outrecuidance, j'espère de contester !
Je vous demande très courtoisement à nouveau de ne pas franchir la ligne jaune de ce que je ne peux considérer, sous preuves du contraire, que comme une basse attaque personnalisée, car que voulez-vous dire enfin, en trempant votre plume dans du vinaigre, à propos de celui que vous prenez à partie, quand vous écrivez : "si vous n'aviez vendu votre aîné de droite à Jean contre un plat de lentilles radiophoniques" ?
Je vous remercie d'etre plus explicite, en priant de ne pas etre aspergé moi-meme de vitriol, car je ne tiens pas du tout à etre de nouveau défiguré.
Sincères salutations.
un auditeur qui vous écoute et vous lit, toujours dans la crainte de quelques dérapages préjudiciables à tout le monde. Je sais très bien que vous ne manquerez pas de me retourner le compliment mais à la différence de vous, je suis, en ce qui me concerne, très très loin d'avoir votre aura et de jouer un role "politique" quel qu'il soit au sein de RC !.
veneur- Régulier
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Date d'inscription : 16/01/2007
Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Passez votre chemin, Veneur, n'entrez pas dans cette querelle où vous n'entendez rien. Votre touchante maladresse à détourner le fer pour le compte de l'Homme Riche pourrait vous valoir une estafilade involontaire.
Pour votre gouverne, ce ne sont pas les membres de ce forum que j'appelle retraités.
Ce sont ceux que l'on désigne parfois comme “les cheveux bleus” parce qu'ils usent d' azurant pour blanchir leurs toisons grisonnantes
Le joueur de pipeau qui les conduit parfois aux cabines téléphoniques où ils tiennent leurs congrès sait bien de quoi je parle et j'attends qu'il le manifeste.
Mais je crois qu'il préferera rester mussé dans son méchant réduit, sous les escalier, d'où il lorgne les dessous des dames, et se borne à gratter la plume quand un homme d'honneur pointerait l'épée.
Serge de Beketch
Pour votre gouverne, ce ne sont pas les membres de ce forum que j'appelle retraités.
Ce sont ceux que l'on désigne parfois comme “les cheveux bleus” parce qu'ils usent d' azurant pour blanchir leurs toisons grisonnantes
Le joueur de pipeau qui les conduit parfois aux cabines téléphoniques où ils tiennent leurs congrès sait bien de quoi je parle et j'attends qu'il le manifeste.
Mais je crois qu'il préferera rester mussé dans son méchant réduit, sous les escalier, d'où il lorgne les dessous des dames, et se borne à gratter la plume quand un homme d'honneur pointerait l'épée.
Serge de Beketch
beketch- Psychologue - Ufologue
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Date d'inscription : 26/01/2007
Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
beketch a écrit:Passez votre chemin, Veneur, n'entrez pas dans cette querelle où vous n'entendez rien. Votre touchante maladresse à détourner le fer pour le compte de l'Homme Riche pourrait vous valoir une estafilade involontaire.
Pour votre gouverne, ce ne sont pas les membres de ce forum que j'appelle retraités.
Ce sont ceux que l'on désigne parfois comme “les cheveux bleus” parce qu'ils usent d' azurant pour blanchir leurs toisons grisonnantes
Le joueur de pipeau qui les conduit parfois aux cabines téléphoniques où ils tiennent leurs congrès sait bien de quoi je parle et j'attends qu'il le manifeste.
Mais je crois qu'il préferera rester mussé dans son méchant réduit, sous les escalier, d'où il lorgne les dessous des dames, et se borne à gratter la plume quand un homme d'honneur pointerait l'épée.
Serge de Beketch
Bien Monsieur j'encaisse, quoique ne comprenant rien à ce que vous écrivez ici et maintenant !
J'écouterai votre sage conseil et m'écarterai de ce chemin apparemment tortueux, voire boueux.
veneur- Régulier
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Date d'inscription : 16/01/2007
Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
veneur a écrit:
Bien Monsieur j'encaisse, quoique ne comprenant rien à ce que vous écrivez ici et maintenant !
J'écouterai votre sage conseil et m'écarterai de ce chemin apparemment tortueux, voire boueux.
Je crois que Machin ( RIP ADG ) a identifié au moins un des anciens intervenants chroniqueurs de son LJ parmi les (remarquables) habitués de notre forum...
Mac Carthy- Pilier du forum
- Nombre de messages : 595
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Localisation : Hauts-de-Seine
Réputation : 6
Date d'inscription : 18/01/2007
Re: Portrait et tribulations du Comte de Beketchstein
Mac Carthy a écrit:veneur a écrit:
Bien Monsieur j'encaisse, quoique ne comprenant rien à ce que vous écrivez ici et maintenant !
J'écouterai votre sage conseil et m'écarterai de ce chemin apparemment tortueux, voire boueux.
Je crois que Machin ( RIP ADG ) a identifié au moins un des anciens intervenants chroniqueurs de son LJ parmi les (remarquables) habitués de notre forum...
Alors là, je m'enfonce dans la niaiserie;
Que de beaux esprits s'en donnent à coeur joie, sur ce forum !
"Machin", RIP ADG, un ancien chroniqueur de son (impossible pour moi de reproduire le signe qui suit, sur votre message, ce signe) ?
Moi pas comprendre, moi etre de plus en plus débile ...
Je vais devoir faire une cure de "désinnocence" ...
Dernière édition par le Ven 2 Fév 2007 - 12:23, édité 1 fois
veneur- Régulier
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Date d'inscription : 16/01/2007
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