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Analyse de JC Mounicq

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Analyse de JC Mounicq Empty Analyse de JC Mounicq

Message par Blondin Ven 9 Mar 2007 - 22:28

Le Pen trop haut pour avoir ses signatures.

Par le Révolutionnaire bleu.

Depuis la mise en ligne du précédent article sur le problème des signatures de Jean-Marie Le Pen, Nicolas Sarkozy, prenant la mesure du vote sanction qui le frapperait et pourrait lui faire perdre le deuxième tour, a dit qu'il allait "se battre" pour que Besancenot et Le Pen aient leurs signatures. Sarkozy a promis qu'il mettra les moyens. Mais les met-il vraiment? Comme toujours avec cette classe politique, il ne faut rien prendre pour argent comptant. Peut-être s’agit-il, comme sur les problèmes d'insécurité, d'une posture, plus que d’un engagement réel. Après tout, beaucoup d’électeurs confondent déclarations d’intention et actions. Pourquoi les politiques devraient-ils s’abstenir de jouer sur leurs « naïvetés »? Par honnêteté. Si les politiques français l'étaient la France ne serait pas dans cette situation...

En réalité, Le ministre de l’Intérieur agira ou non, pour aider Jean-Marie Le Pen à avoir ses signatures, si cela est dans l’intérêt de sa propre candidature. Tout dépendra des scores prêtés aux deux candidats du FN et de l'UMP.

Or ces scores sont très difficiles à appréhender. Les sondages ont une valeur très relative. Personne ne peut croire les scores affichés. Ni ceux d'hier, ni ceux d'aujourd'hui, ni ceux de demain. La lecture de l'article, très argumenté, de Francis Percy Blake est sur ce point éclairante : "la "nimportequoimétrie", nouvelle science des instituts de sondages" ( http://www.france-echos.com/actualite.php?cle=11938 )

Il serait étonnant que le score de Jean-Marie Le Pen ne soit pas, comme toujours, sous-estimé. Politologues et politiques le disent d’ailleurs souvent. Ainsi le 25 février, sur Europe 1, Dominique Souchier demande à Pascal Perrineau pourquoi les politiques répètent : « ne croyez pas les sondages, Jean-Marie Le Pen est au dessus de ce qu’ils lui donnent. » Le directeur du Cevipof (centre d’étude de la vie politique française) explique que le score attribué au FN résulte de « corrections » approximatives des instituts de sondage. Or, dit-il, il y a trois raisons principales au vote FN : la crise économique et sociale, la crise démocratique, et la crise d’identité. « Ces trois crises sont plus fortes aujourd’hui qu’il y a cinq ans » termine-t-il. En clair : Jean-Marie Le Pen devrait améliorer son score en 2007. Le lendemain, sur la même station, chez Jean-Pierre Elkabbach, Laurent Fabius confirme : dans sa circonscription, il est frappé d'entendre « tant de gens tenir le langage du FN. »

Aux 17% réalisés en 2002, il faudrait ajouter les 2% de Mégret et quelques autres pourcents liés à la dégradation du climat général (baisse du pouvoir d’achat, licenciements chez nos fleurons industriels, souvenirs des émeutes de novembre 2005, souvenirs des violences des manifestations anti-CPE, affaire du voile, des caricatures etc...). Il serait assez logique que le Président du FN fasse plus de 20%.

A l'instict, je "sens" que les 4 "gros" candidats sont autour de ces 20%. Dans Monde et Vie, Olivier Pichon, écrit que les sondages des RG ne disent pas autre chose. Le jeu est alors fort difficile pour le ministre de l'Intérieur. Il ne peut prendre le risque de voir Le Pen être qualifié pour le deuxième tour que s'il est sûr d'y être aussi. Mais comment en être sûr ? A la place du Président de l’UMP, le pari n’est pas facile. C’est le moins que l’on puisse dire. Dans un tel cas, la nature humaine recommande de ne rien faire. Pourquoi agir quand on sait que son action a une chance sur deux de vous nuire ?

Je peux me tromper mais, intuitivement, je ne pense pas que Nicolas Sarkozy soit sûr d’être devant Jean-Marie Le Pen au soir du 1er tour. Le risque d’être éliminé dès le premier tour me semble trop grand. Quitte à être battu autant être battu au deuxième tour sans prendre le risque d’être éliminé sans gloire par Jean-Marie Le Pen dès le premier.

Aussi je maintiens mon pari - simple pari -, que je fais depuis longtemps (annoncé il y a des mois sur Radio Courtoisie avec Claude Reichman qui le pense depuis toujours, fort de son expérience de la recherche de ses propres parrainnages, et répété régulièrement sur le blog de Gil Albert Li) : Le Pen n'aura pas ses signatures.

Trop de journalistes évoquent, depuis des mois cette hypothèse avec un grand sérieux, en en minimisant la portée et en en faisant porter la responsabilité au Président du Front national : « Jean-Marie Le Pen ne pourra s’en prendre qu’à lui-même et à ses prises de positions outrancières. » Cela fait penser à un travail de préparation psychologique. La non présence de Jean-Marie Le Pen pourrait être la raison pour laquelle les médias lui ont été assez largement ouverts durant cette première phase de la campagne. Même si les taux d’approbation par les téléspectateurs sont élevés, même si beaucoup considèrent aujourd’hui que l’immigration n’est pas une chance pour la France, qu’elle coûte trop cher et nous appauvrit, que la culture islamique pose un grave problème à nos libertés, il n’y a aucun risque de voir progresser l'électorat frontiste : Jean-Marie Le Pen ne sera pas en lice.

Jean-Marie Le Pen n’a aucune chance d’être élu au deuxième tour. Néanmoins, pour le système, son absence à la présidentielle a de nombreux avantages : il évite le choc d’un 21 avril bis en plus important. Il confirme le monopole des technocrates sur la vie politique française à travers "la bande des quatre". Il casse une potentielle spirale ascendante du FN aux législatives. Un Le Pen au delà de 20% c’est un FN a plus de 30% sur la moitié Est de la France (zone où il y a le plus grand nombre d'immigrés et, coïncidence, zone où les scores du FN sont de 10% supérieurs à sa moyenne nationale). Si le FN faisait plus de 30% à l’Est, cela voudrait dire l’obligation d’une « entente républicaine » entre l’UMP et le PS pour faire barrage aux candidats du FN. Ce serait avaliser la stratégie de François Bayrou d’un gouvernement d’Union Nationale. Le FN deviendrait alors la seule opposition. Le système UMPS, de pseudos alternances entre les technocrates de centre-gauche et les technocrates de gauche, serait alors démasqué et fragilisé. Cela semble un bien grand risque pour le système.

L’avenir dira si j’ai ou non perdu mon pari. Résultat le 16 mars au soir date limite de dépôt des signatures ou le 20 mars date de la proclamation des signatures validées par le conseil constitutionnel. Si Le Pen n’y est pas, davantage de Français comprendront que la seule option pour renverser le système soviétoïde, mondialiste et immigrationniste français est... la Révolution. Bleue.
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Message par Guinevere Sam 10 Mar 2007 - 7:55

Folie. Souder le couvercle d'une cocotte-minute est le meilleur moyen pour obtenir une explosion. Et dans ce cas, la révolution ne restera pas longtemps bleue...
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