"La Loi de Bitur Camember" (01.10.2007)

Une grande émission que celle sur la loi Bitur-Camember.
Félicitations.

Rantanplan a écrit:Pour ceux qui ont du mal à écouter, voici en attendant une autre version de l'enregistrement pour l'émission sur Bitur-Camember

J'ai mis en ligne cette version.

http://lumiere101.com/2007/10/01/la-loi-de-bitur-camembert/

Merci pour votre aide.

La Loi de Bitur-Camember ou : Loi de la Destruction Totale établit par une combinaison du raisonnement à l'équilibre, qui part du fait universel qu' il n'y a jamais de profit certain, et des règles de la comptabilité, donc à travers elles de la loi métaphysique de l'identité, que la redistribution politique détruit en tendance une richesse équivalente à celle qu'elle vole.

En première lecture, cette auto-proclamée loi me paraît fausse et ridicule.
Raisonnement de petit comptable.
Vite vu, je dirai que la spoliation entraîne une destruction supérieure au montant du vol.
A votre disposition pour une démonstration.

Vite fait, un prix Nobel d'économie pour OCB !

Au fait, je vous ai trouvé tout à fait par hasard un bel avatar :

ça me va, merci tonton. Mais, en ont-ils ?

OCB a écrit:ça me va, merci tonton. Mais, en ont-ils ?

Oh je crois que sur ce terrain glissant on pourrait trouver des soirs où sur une certaines fréquence FM on entend des petits cris d'écouillés…

(C'est bien entendu une citation de Céline,soit dit pour les prudes.)

OCB a écrit:ça me va, merci tonton.

Oui, ben pas besoin de différenciation à la Brecht. On sait que tu es un troll.

OCB a écrit:Mais, en ont-ils ?

Tu crois que tu es bien placé pour dire cela, le pleutre? Pôf'type.

OCB a écrit:Vite vu, je dirai que la spoliation entraîne une destruction supérieure au montant du vol.

Super ta conclusion.

OCB a écrit:A votre disposition pour une démonstration.

Allez fais-nous rire, vieux.

cette auto-proclamée loi

Un énoncé n'étant pas un agent moral, ce n'est pas lui-même qui peut en être l'auteur : par conséquent ou bien cette expression est absurde, ou bien elle est redondante. Ce ne serait pas la première fois que vous ne comprendriez pas les implications de ce que vous dites.

je dirai que la spoliation entraîne une destruction supérieure au montant du vol.

Cette question-là aussi est réglée, en accord avec Michel de Poncins qui l'avait affirmé bien avant :
la théorie est celle de la Loi des Calamités et du Multiplicateur de Poncins-Dray. Si votre critique est fondée, c'est uniquement parce qu'elle décrit les limites délibérément choisies pour l'analyse, et sans comprendre que ces limites naissent de la prise en compte d'une distinction, nécessaire au raisonnement, entre conditions de départ connues et conditions de départ seulement probables.

Raisonnement de petit comptable

C'est qu'il s'agit de savoir quand s'applique le raisonnement comptable, quand il faut mettre en oeuvre le raisonnement à l'équilibre, et quand il faut aller au-delà, lorsqu'on sait aller au-delà, et pour répondre à quelle question.
Vous avez prouvé que vous ne le saviez pas à propos du protectionnisme. Vous vous trouvez pour une fois en bonne compagnie, puisque les économistes autrichiens du Mercatus Center ne comprennent pas non plus pourquoi, au départ, il faut s'en tenir au raisonnement comptable et à celui de l'équilibre.
C'est parce qu'ils ont oublié ce que von Mises disait du raisonnement sur les conséquences logiques des contraintes connues à un instant donné comme point de départ nécessaire pour étudier l'action de l'entrepreneur ; quant à vous, c'est parce que vous ne comprenez pas les conditions de l'analyse théorique en économie.

OCB a écrit:Raisonnement de petit comptable.

"Quand on cesse de compter, c'est la peine des hommes que l'on cesse de compter."

Jolie citation. De qui ?

"Google est ton ami".

Terrible sentence pour la Sinistresse crypto-communiste Nicole Questiaux qui disait à propos de la Sécurité sociale" :

"Je ne serai pas le ministre des comptes".

Guinevere a écrit:Jolie citation. De qui ?

Je n'ai pas osé mentionner le nom de l'auteur...
Il s'agirait de Charles Bettelheim (1913-2006), économiste et historien marxiste français.
Mais bon, ce qui est bien dit est bien dit, peu importe qui le dit.

Laure a écrit:Mais bon, ce qui est bien dit est bien dit, peu importe qui le dit.

Bitur-Camember et Nasr Eddin Hodja

Moi aussi, bille en tête et sans désemparer, je vais contribuer à la théorie libertarienne en proposant la variante Nasr Eddin Hodja de la loi de Bitur-Camember. Ce qui me l'a inspiré est la réception du document suivant, très érudit et fouillé : Pourquoi pas "Bitur-Camember?"‏, et aussi mes lectures de vacances : Les aventures de l'incomparable Nasr Eddin Hodja.

Nasr Eddin Hodja est un personnage mythique, à la fois ingénu et faux-naïf, toujours quelque part entre l'idiot du village et le génie méconnu, une espèce de sapeur Camember oriental qui aurait quitté l'armée en n'ayant pas toute sa tête. Ses histoires, si l'on veut bien ne pas tenir compte de
l'environnement moyen-oriental et de l'inspiration soufie, rappellent certains récits zen. Ainsi
Nasr Eddin Hodja assure ne pas monter son âne à l'envers, il l'a monté comme d'habitude du pied droit, mais en fait il est tombé sur un animal qui est gaucher. Quand il perd un objet, il va le chercher là où il y a de la lumière, même s'il sait que l'objet ne s'y trouve pas. Il ne
comprend pas qu'un chat vole une volaille en oubliant également de voler la recette pour l'apprêter. Il court après le son de sa voix pour
savoir jusqu'où elle porte. Quand il prétend ressusciter les morts et que le sultan veut le mettre à l'épreuve, il propose de décapiter ce
dernier pour prouver ses dires. Ses saillies d'absurdiste peuvent être souvent transposées à la politique. Ainsi, le récit suivant, qui donne
le dernier mot au politicien, plus subtilement que Christophe avec le borné sergent Bitur, qui lui, ne sait manier que le bâton et n'a pas
appris l'art de l'enfumage avec l'incomparable Nasr Eddin.

Un plan mûrement réfléchi
Nasr Eddin creuse un trou profond dans son jardin, qu'il comble ensuite de pierres. Un voisin le voit faire et l'interpelle ironiquement :
- Hé, Hodja ! C'est très bien à toi de faire disparaître les pierres, mais que vas-tu faire de la terre que tu as retirée ?
- Rien de plus simple, répond Nasr Eddin : je la mettrai dans un autre trou, que j'aurai creusé après celui-ci.
- Très ingénieux, Nasr Eddin ! Mais dis-moi, la terre que tu auras retirée du deuxième trou, qu'en feras-tu ? La mettras-tu dans un troisième ?
- Allons, laisse-moi tranquille maintenant. Je n'ai pas le temps de t'expliquer mon plan dans tous les détails.

Il fait bien : le diable n'est-il pas dans les détails ? Surtout quand les "détails" sont aussi gros qu'un Trou de la Sécu dans le budget d'un
ministère du Déficit !

Ainsi, à la loi de Bitur-Camember : "la redistribution politique détruit en tendance une richesse équivalente à celle qu'elle vole", j'ajoute le corollaire de Nasr Eddin Hodja : "l'art de la politique consiste à masquer la destruction de richesse par l'enfumage des victimes".

Coïncidence et, s'il n'est pas trop tard :

A l’occasion de la réunion à Paris de la

Freedom Fest 2009

(du jeudi 10 septembre au dimanche 13 septembre prochain), j’aurai l’occasion, en compagnie de François Guillaumat, d'appuyer sur la bande dessinée un enseignement de théorie économique que nous avons intitulé :

"pourquoi pas Bitur Camember"

et que nous présenterons le vendredi 11, de 17h20 à 18h10 (pour tout renseignement).

Vous serez les bienvenus

Et pour écouter notre intervention :

allez sur Lumière 101 et

écoutez

Pourquoi pas Bitur-Camember?


J'espère que vous en serez ravi.