"Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
+4
Erlkönig
BRUGIER PHILIPPE-ARNAUD
sylvain
Victor le chacal
8 participants
Forum Libéré de Radio Courtoisie et de Lumière 101 :: L'air du temps :: L'actualité culturelle, musicale et littéraire
Page 1 sur 1
"Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
Mes très chers amis,
Nous ouvrons une nouvelle rubrique intitulée "Poésie sur Actualité" (Archi rangera ceci où il convient).
Cette rubrique est naturellement dédiée à Bonne Maman et Granada
Il s'agit d'un concours de poésie avec de nombreux lots à gagner sur un thème imposé : cette semaine, une fable qui manquait au fabliau de La Fontaine : LE et le .
Compte tenu de la qualité des concurrents, je sais que je ne gagnerai pas.
LE CHAT ET LE COUCOU :
De son doux panier Reine Praline
Sur son libre royaume veillait.
D’une horloge échappé
Un coucou de mauvaise mine
Voulut s’emparer du nid douillet.
« Madame Chat, je vous présente mes respects
Aurez-vous pour mes oeufs compassion ?
Et pourriez-vous par pitié
De votre chaude couche les faire héritiers ?»
Le cauteleux félidé répondit sans passion :
Que vous dois-je donc pour vous céder la place ?
Quels sont au juste vos titres ?
Mais quel est donc ce pitre ?
Maître coucou fut au vif piqué.
Il n’aimait point que petites femelles lui résistassent !
Il décida de rétorquer :
Qu’il n’avait point de talent
Mais force entregent
Qu’il n’avait point de savoir
Mais de grands pouvoirs
Qu’elle le devait écouter
Car on le redoutait !
Le ton monta :
Cela vite fut peu courtois.
Elle fit le gros dos et ensuite griffa
Lui, à son tour, envoya gros bras
Et promit fiscal embarras !
On ne savait où finirait ce tournoi…
Enfin Reine Praline, de guerre lasse
Finit par briser l’objet du conflit.
Plus de Nid !
Coucou repartit sans classe…
Moralité : C’est souvent ainsi
Que mauvaise ambition finit.
Nous ouvrons une nouvelle rubrique intitulée "Poésie sur Actualité" (Archi rangera ceci où il convient).
Cette rubrique est naturellement dédiée à Bonne Maman et Granada
Il s'agit d'un concours de poésie avec de nombreux lots à gagner sur un thème imposé : cette semaine, une fable qui manquait au fabliau de La Fontaine : LE et le .
Compte tenu de la qualité des concurrents, je sais que je ne gagnerai pas.
LE CHAT ET LE COUCOU :
De son doux panier Reine Praline
Sur son libre royaume veillait.
D’une horloge échappé
Un coucou de mauvaise mine
Voulut s’emparer du nid douillet.
« Madame Chat, je vous présente mes respects
Aurez-vous pour mes oeufs compassion ?
Et pourriez-vous par pitié
De votre chaude couche les faire héritiers ?»
Le cauteleux félidé répondit sans passion :
Que vous dois-je donc pour vous céder la place ?
Quels sont au juste vos titres ?
Mais quel est donc ce pitre ?
Maître coucou fut au vif piqué.
Il n’aimait point que petites femelles lui résistassent !
Il décida de rétorquer :
Qu’il n’avait point de talent
Mais force entregent
Qu’il n’avait point de savoir
Mais de grands pouvoirs
Qu’elle le devait écouter
Car on le redoutait !
Le ton monta :
Cela vite fut peu courtois.
Elle fit le gros dos et ensuite griffa
Lui, à son tour, envoya gros bras
Et promit fiscal embarras !
On ne savait où finirait ce tournoi…
Enfin Reine Praline, de guerre lasse
Finit par briser l’objet du conflit.
Plus de Nid !
Coucou repartit sans classe…
Moralité : C’est souvent ainsi
Que mauvaise ambition finit.
Dernière édition par le Mer 24 Jan 2007 - 12:39, édité 1 fois
Re: "Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
Excellent, quelle inspiration ! :-)
Que le coucou remballe ses gorilles, et s'en retourne dans son horloge !
Que le coucou remballe ses gorilles, et s'en retourne dans son horloge !
sylvain- Régulier
- Nombre de messages : 474
Réputation : 6
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: "Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
sylvain Lun 22 Jan - 13:33
--------------------------------------------------------------------------------
" Excellent, quelle inspiration ! :-)
Que le coucou remballe ses gorilles, et s'en retourne dans son horloge ! " dixit Sylvain .
Et bien dîtes donc , l'Horloge doit être SACREMENT ENORME , voire VACHEMENT IMPRESSIONANTE POUR ENFERMER QUATRE , JE DIS BIEN QUATRE GORILLES PLUS UN VICOMTE BINOCLARD , EN PRIME POUR LE MEME PRIX .
AVEC TOUT CE POIDS , CE N'EST PAS ETONNANT QUE L'HORLOGE NE FONCTIONNE PLUS !!!!
EN CE MOMENT , LE COUCOU DOIT ETRE SACREMENT DETRAQUE ET UNE OPERATION CHIRURGICALE DOIT ËTRE REALISEE IMPERATIVEMENT .
UN DENTISTE CONVIENDRAIT PARFAITEMENT DANS CE TYPE D'OPERATION DELICATE EXIGEANT UN CERTAIN SANG-FROID !!!!!
--------------------------------------------------------------------------------
" Excellent, quelle inspiration ! :-)
Que le coucou remballe ses gorilles, et s'en retourne dans son horloge ! " dixit Sylvain .
Et bien dîtes donc , l'Horloge doit être SACREMENT ENORME , voire VACHEMENT IMPRESSIONANTE POUR ENFERMER QUATRE , JE DIS BIEN QUATRE GORILLES PLUS UN VICOMTE BINOCLARD , EN PRIME POUR LE MEME PRIX .
AVEC TOUT CE POIDS , CE N'EST PAS ETONNANT QUE L'HORLOGE NE FONCTIONNE PLUS !!!!
EN CE MOMENT , LE COUCOU DOIT ETRE SACREMENT DETRAQUE ET UNE OPERATION CHIRURGICALE DOIT ËTRE REALISEE IMPERATIVEMENT .
UN DENTISTE CONVIENDRAIT PARFAITEMENT DANS CE TYPE D'OPERATION DELICATE EXIGEANT UN CERTAIN SANG-FROID !!!!!
BRUGIER PHILIPPE-ARNAUD- Régulier
- Nombre de messages : 457
Age : 53
Réputation : 0
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: "Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
Bon espritBRUGIER PHILIPPE-ARNAUD a écrit:UN DENTISTE CONVIENDRAIT PARFAITEMENT DANS CE TYPE D'OPERATION DELICATE EXIGEANT UN CERTAIN SANG-FROID !!!!!
Re: "Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
Cher et honoré Instigateur et Grand Ordonnateur de ce Concours glorieusement renouvelé des Jeux Floraux de dame Clémence Isaure, je relève le gant, et vous soumets ma copie, sur ce thème imposé.
La Chatte et le Coucou
Un coucou habitait dans une vieille horloge.
Car quand on est coucou, de plume, ou de métal,
Où voulez-vous qu’on loge
Sinon dans l’instrument dont le cadran fatal
Sonne l’heure, à chacun, où il convient de vivre :
Celle-là, dont il faut se hâter de jouir,
Puis, celle enfin qu’on dit qui nous délivre,
Et où il faut mourir ?
Ce coucou n’était point le plus beau des coucous,
Maigre ainsi que l’on dit que sont ceux de sa race,
Le ventre creux, l’œil terne, emmanché d’un long cou,
Il ne possédait, vraiment, nulle grâce.
Et lorsque son horloge avait sonné ses coups,
Il rentrait courroucé au fond de sa logette,
En maugréant contre l’indigne sort
Qui, disait-il, lui donnait cette maisonnette,
Quand il rêvait de vivre en un cartel en or
Qui du moins appartînt à quelque grand monarque,
Et fût l’ornement un palais,
Où pour être coucou, et coucou des plus laids,
Il pourrait faire en sorte, au moins, qu’on le remarque.
Car bien qu’il fût ainsi, d’entre tous les oiseaux
A qui le Ciel dispense la pâture
Celui qu’avait le mieux disgracié la nature
Et qu’en son air de fort mauvais augure,
Il dépassât de loin, ses cousins les corbeaux,
Il n’en était pas moins très imbu de soi-même
Et plein d’un orgueil infini.
Il pensait : « Que m’importe, à vrai dire, qu’on m’aime,
Pourvu qu’à ma hauteur je trouve un nouveau nid… »
Il se disait : « Ma qualité vaut qu’on m’adore !
Ma haute dignité, ma noble extraction,
Font que me bien servir est une bonne action ;
Et c’est soi-même, à travers moi, que l’on honore,
En tendant un perchoir à mon ambition. »
Or, un jour qu’il traînait sa bile coutumière
Son ennui le mena vers un grand boulevard,
Où, tout à coup, - par le plus heureux des hasards,
Il vit, par une vitre où brillait la lumière,
Un merveilleux salon, plein d’un tiède confort,
Où – splendeur des splendeurs ! –, en un riche décor,
Trônait sur une table, assise, bien en vue,
Une pendule Louis Seize, - un bijou d’art !- :
D’ailleurs, comme ce roi lui-même, assez ventrue,
Mieux que ventrue : énorme, avec de toutes parts,
Sur son cadran de nacre où le temps fait la ronde
Des chiffres constellés de brillants précieux,
Et pour sommer le tout, s’égayant en leurs jeux,
Une grappe d’Amours les plus jolis du monde.
Aussitôt le coucou convoite d’y loger :
« On a besoin, sans doute, en un si bel objet,
Qui n’a qu’un carillon pour lui sonner les heures
D’abriter un oiseau aussi noble que moi
Qui vaut d’être traité en Roi,
Et dont ce sera là l’adéquate demeure. »
Auprès de la pendule, - hélas ! pour notre Sire !
En ce salon cossu, sommeillait une chatte
Qui n’eût point partagé, fût-ce pour un Empire,
Le coussin sur lequel elle étirait ses pattes
Fût-ce avec le plus beau des Raminagrobis…
Alors, l’on pense bien qu’un tel oiseau
Qui d’occuper les lieux se jugeait tout permis,
Fut, par notre chatte, aussitôt
Regardé de travers, et d’un œil de défiance…
L’autre, pourtant, sûr du bon droit
Que persuade à tout coquin son impudence,
En la traitant de haut, proclame : « C’est à moi
Que revient, par le rang, d’usurper à ma guise
Le bien qui me revient. Car, au fond, qu’êtes-vous ?
Qu’un animal qui porte une clochette au cou,
Parfois dormant, parfois chassant la souris grise,
Mais, la plupart du temps, sur un moelleux coussin,
Vous livrant au péché qu’entre tous on condamne :
Paresseuse, baillant sans fin,
Alanguie et couchée ainsi qu’une Sultane…
A vrai dire, voyez, ma fille, où vous en êtes,
A force de vous plaire en cette oisiveté !
Je vous le dis, au vrai vous n’êtes qu’une bête
Brillant par l’indolence, et l’inutilité !
Je suis, pour moi, coucou un hôte d’importance
Qui puis avoir entrées et couvert en tous lieux :
On voit, à mon allure, à mon intelligence,
Que j’ai, de droit, place, je pense,
A la table des Rois, comme au banquet des Dieux !
Vous ne répondez rien ?
Déguerpissez, votre présence m'embarrasse !
D’être le seul phénix de ce lieu me revient ;
Je suis trop Grand, sachez-le bien
Pour que vous partagiez avec moi cette place ! »
Il dit… Mais oubliant, gonflé de vanité,
Sans doute qu’il n’était
Qu’oiseau, qu’un chat peut, à loisir,
En ses griffes saisir,
(Tant peut l’excès d’orgueil aveugler la prudence !)
Il eut le châtiment que méritaient
Son audace et son insolence.
Il exaspéra tant, et si bien notre chatte
Que, du revers griffu d’un coup de patte
Elle lui fit bien voir quelle était son humeur,
Et volant dans les plumes de son voleur
Lui démontra bien mieux que par un long discours
Que, pour se prévaloir de l’usage des Cours,
Un coucou ne saurait déguiser sa nature
Qui consiste à tenter, sans cesse, impudemment
La plus hasardeuse aventure,
Et que ce n’est jamais impunément
Qu’à la courtoisie, on déroge,
Pas plus, d’’ailleurs, qu’aux lois de l’hospitalité.
C’est ainsi que honteux, contrit et dépité
Sire coucou fut renvoyé à son horloge…
Sans doute attendez-vous quelque moralité
J’en donne deux à cette fable bien modeste…
Celle-ci vaut aussi pour les coucous faits hommes :
Méfiez-vous de ceux qui d’un grand nom se nomment
Se proclamant docteurs, ils apportent la peste :
Ils mettent sens dessus dessous votre maison,
Et, pour mieux abuser de votre courtoisie,
Ils proclament leur titre et font mille façons…
Fausses sont leurs vertus, leur valeur, leurs raisons ;
Mais bien réelle est leur hypocrisie.
Celle-ci est moins noble, - et peut-être plus claire :
A ceux dont l’inconduite enfin nous exaspère,
Et, qu’en restant courtois, l’on n’a pas convaincus,
Un long discours vaut moins qu’un coup de pied au c***.
La Chatte et le Coucou
Un coucou habitait dans une vieille horloge.
Car quand on est coucou, de plume, ou de métal,
Où voulez-vous qu’on loge
Sinon dans l’instrument dont le cadran fatal
Sonne l’heure, à chacun, où il convient de vivre :
Celle-là, dont il faut se hâter de jouir,
Puis, celle enfin qu’on dit qui nous délivre,
Et où il faut mourir ?
Ce coucou n’était point le plus beau des coucous,
Maigre ainsi que l’on dit que sont ceux de sa race,
Le ventre creux, l’œil terne, emmanché d’un long cou,
Il ne possédait, vraiment, nulle grâce.
Et lorsque son horloge avait sonné ses coups,
Il rentrait courroucé au fond de sa logette,
En maugréant contre l’indigne sort
Qui, disait-il, lui donnait cette maisonnette,
Quand il rêvait de vivre en un cartel en or
Qui du moins appartînt à quelque grand monarque,
Et fût l’ornement un palais,
Où pour être coucou, et coucou des plus laids,
Il pourrait faire en sorte, au moins, qu’on le remarque.
Car bien qu’il fût ainsi, d’entre tous les oiseaux
A qui le Ciel dispense la pâture
Celui qu’avait le mieux disgracié la nature
Et qu’en son air de fort mauvais augure,
Il dépassât de loin, ses cousins les corbeaux,
Il n’en était pas moins très imbu de soi-même
Et plein d’un orgueil infini.
Il pensait : « Que m’importe, à vrai dire, qu’on m’aime,
Pourvu qu’à ma hauteur je trouve un nouveau nid… »
Il se disait : « Ma qualité vaut qu’on m’adore !
Ma haute dignité, ma noble extraction,
Font que me bien servir est une bonne action ;
Et c’est soi-même, à travers moi, que l’on honore,
En tendant un perchoir à mon ambition. »
Or, un jour qu’il traînait sa bile coutumière
Son ennui le mena vers un grand boulevard,
Où, tout à coup, - par le plus heureux des hasards,
Il vit, par une vitre où brillait la lumière,
Un merveilleux salon, plein d’un tiède confort,
Où – splendeur des splendeurs ! –, en un riche décor,
Trônait sur une table, assise, bien en vue,
Une pendule Louis Seize, - un bijou d’art !- :
D’ailleurs, comme ce roi lui-même, assez ventrue,
Mieux que ventrue : énorme, avec de toutes parts,
Sur son cadran de nacre où le temps fait la ronde
Des chiffres constellés de brillants précieux,
Et pour sommer le tout, s’égayant en leurs jeux,
Une grappe d’Amours les plus jolis du monde.
Aussitôt le coucou convoite d’y loger :
« On a besoin, sans doute, en un si bel objet,
Qui n’a qu’un carillon pour lui sonner les heures
D’abriter un oiseau aussi noble que moi
Qui vaut d’être traité en Roi,
Et dont ce sera là l’adéquate demeure. »
Auprès de la pendule, - hélas ! pour notre Sire !
En ce salon cossu, sommeillait une chatte
Qui n’eût point partagé, fût-ce pour un Empire,
Le coussin sur lequel elle étirait ses pattes
Fût-ce avec le plus beau des Raminagrobis…
Alors, l’on pense bien qu’un tel oiseau
Qui d’occuper les lieux se jugeait tout permis,
Fut, par notre chatte, aussitôt
Regardé de travers, et d’un œil de défiance…
L’autre, pourtant, sûr du bon droit
Que persuade à tout coquin son impudence,
En la traitant de haut, proclame : « C’est à moi
Que revient, par le rang, d’usurper à ma guise
Le bien qui me revient. Car, au fond, qu’êtes-vous ?
Qu’un animal qui porte une clochette au cou,
Parfois dormant, parfois chassant la souris grise,
Mais, la plupart du temps, sur un moelleux coussin,
Vous livrant au péché qu’entre tous on condamne :
Paresseuse, baillant sans fin,
Alanguie et couchée ainsi qu’une Sultane…
A vrai dire, voyez, ma fille, où vous en êtes,
A force de vous plaire en cette oisiveté !
Je vous le dis, au vrai vous n’êtes qu’une bête
Brillant par l’indolence, et l’inutilité !
Je suis, pour moi, coucou un hôte d’importance
Qui puis avoir entrées et couvert en tous lieux :
On voit, à mon allure, à mon intelligence,
Que j’ai, de droit, place, je pense,
A la table des Rois, comme au banquet des Dieux !
Vous ne répondez rien ?
Déguerpissez, votre présence m'embarrasse !
D’être le seul phénix de ce lieu me revient ;
Je suis trop Grand, sachez-le bien
Pour que vous partagiez avec moi cette place ! »
Il dit… Mais oubliant, gonflé de vanité,
Sans doute qu’il n’était
Qu’oiseau, qu’un chat peut, à loisir,
En ses griffes saisir,
(Tant peut l’excès d’orgueil aveugler la prudence !)
Il eut le châtiment que méritaient
Son audace et son insolence.
Il exaspéra tant, et si bien notre chatte
Que, du revers griffu d’un coup de patte
Elle lui fit bien voir quelle était son humeur,
Et volant dans les plumes de son voleur
Lui démontra bien mieux que par un long discours
Que, pour se prévaloir de l’usage des Cours,
Un coucou ne saurait déguiser sa nature
Qui consiste à tenter, sans cesse, impudemment
La plus hasardeuse aventure,
Et que ce n’est jamais impunément
Qu’à la courtoisie, on déroge,
Pas plus, d’’ailleurs, qu’aux lois de l’hospitalité.
C’est ainsi que honteux, contrit et dépité
Sire coucou fut renvoyé à son horloge…
Sans doute attendez-vous quelque moralité
J’en donne deux à cette fable bien modeste…
Celle-ci vaut aussi pour les coucous faits hommes :
Méfiez-vous de ceux qui d’un grand nom se nomment
Se proclamant docteurs, ils apportent la peste :
Ils mettent sens dessus dessous votre maison,
Et, pour mieux abuser de votre courtoisie,
Ils proclament leur titre et font mille façons…
Fausses sont leurs vertus, leur valeur, leurs raisons ;
Mais bien réelle est leur hypocrisie.
Celle-ci est moins noble, - et peut-être plus claire :
A ceux dont l’inconduite enfin nous exaspère,
Et, qu’en restant courtois, l’on n’a pas convaincus,
Un long discours vaut moins qu’un coup de pied au c***.
Erlkönig- Habitué
- Nombre de messages : 117
Réputation : 0
Date d'inscription : 16/01/2007
Re: "Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
Mon cher, quel talent!
Vous avez relevé et gagné le défi.
Bravi!
Vous avez relevé et gagné le défi.
Bravi!
Re: "Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
Victor le banni a écrit:Mon cher, quel talent!
Vous avez relevé et gagné le défi.
Bravi!
Bon alors je jette mon gant !...
veneur- Régulier
- Nombre de messages : 422
Réputation : 0
Date d'inscription : 16/01/2007
Re: "Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
Mon cher, lancez-vous dans la bataille. Vous allez faire fureur!
Bav.
Bav.
Re: "Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
Erlköning bravo ! C'est très impressionnant !
Lucullus- Régulier
- Nombre de messages : 238
Réputation : 3
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: "Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
Lucullus a écrit:Erlköning bravo ! C'est très impressionnant !
Je ne peux que me joindre au concert de louanges !
Mac Carthy- Pilier du forum
- Nombre de messages : 595
Age : 60
Localisation : Hauts-de-Seine
Réputation : 6
Date d'inscription : 18/01/2007
Re: "Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
Et bien dîtes donc , l'Horloge doit être SACREMENT ENORME , voire VACHEMENT IMPRESSIONANTE POUR ENFERMER QUATRE , JE DIS BIEN QUATRE GORILLES PLUS UN VICOMTE BINOCLARD , EN PRIME POUR LE MEME PRIX .
QUATRE GORILLES ET UN VICOMTE =
QUATRE MARIAGES ET UN ENTERREMENT !!!!!
GARE AU GORILLE( S ) DISAIT GEORGES BRASSENS
QUATRE GORILLES ET UN VICOMTE =
QUATRE MARIAGES ET UN ENTERREMENT !!!!!
GARE AU GORILLE( S ) DISAIT GEORGES BRASSENS
BRUGIER PHILIPPE-ARNAUD- Régulier
- Nombre de messages : 457
Age : 53
Réputation : 0
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: "Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
Le chat et le coucou
Praline, la chatte du lieu, s’étant éloignée,
Sitôt Raminagrobis s’en vînt marauder.
Mais comment monter en haut de la tour,
Lorsque l’on a pas de la chatte les atours ?
Il alla sitôt se rouler dans la fange,
Puis se présenta au Cerbère comme un ange.
« Comment, Praline, te voilà accoutrée ! »
Notre chat entra sans plus de formalité !
A peine dans la tour, il chercha à grimper,
Atteindre l’oiseau, et en faire son souper.
L’oiseau rare s’était installé en haut de la tour.
Son chant charmait toute la basse-cour.
Arrivé au nid, à l’estomac la faim qui démange,
Il se trouva coi, face à un coucou qui mange :
« Qui êtes-vous, maigre oiseau si vorace ? »
« J’étais un coucou, mais j’ai changé de race ! »
Alors le chat, sans plus de faim, hébété,
Lui demanda si d’adresse il ne s’était pas trompé.
« Le nid était libre, je m’y suis installé.
Ce n’est pas un nid d’aigle, mais il est bien placé !
Que vous êtes drôle, chat, ainsi accoutré !
La chatte… Nous songeons à la remplacer… »
Il y aurait pour lui un emploi de matou,
S’il se limait les griffes et ronronnait doux.
Notre chat de miauler et de protester.
Vînt un garde par le bruit alerté.
« Ce chat ne fait pas partie de ma cour !
Jetez dehors, sans délai, ce balourd ! »
Ainsi ne faut-il pas qu’on dérange
Un coucou, surtout quand il mange.
Jamais oiseau rare, coucou, ou rapace,
Ne sont mets d’un chat, pas plus que limace.
Praline, la chatte du lieu, s’étant éloignée,
Sitôt Raminagrobis s’en vînt marauder.
Mais comment monter en haut de la tour,
Lorsque l’on a pas de la chatte les atours ?
Il alla sitôt se rouler dans la fange,
Puis se présenta au Cerbère comme un ange.
« Comment, Praline, te voilà accoutrée ! »
Notre chat entra sans plus de formalité !
A peine dans la tour, il chercha à grimper,
Atteindre l’oiseau, et en faire son souper.
L’oiseau rare s’était installé en haut de la tour.
Son chant charmait toute la basse-cour.
Arrivé au nid, à l’estomac la faim qui démange,
Il se trouva coi, face à un coucou qui mange :
« Qui êtes-vous, maigre oiseau si vorace ? »
« J’étais un coucou, mais j’ai changé de race ! »
Alors le chat, sans plus de faim, hébété,
Lui demanda si d’adresse il ne s’était pas trompé.
« Le nid était libre, je m’y suis installé.
Ce n’est pas un nid d’aigle, mais il est bien placé !
Que vous êtes drôle, chat, ainsi accoutré !
La chatte… Nous songeons à la remplacer… »
Il y aurait pour lui un emploi de matou,
S’il se limait les griffes et ronronnait doux.
Notre chat de miauler et de protester.
Vînt un garde par le bruit alerté.
« Ce chat ne fait pas partie de ma cour !
Jetez dehors, sans délai, ce balourd ! »
Ainsi ne faut-il pas qu’on dérange
Un coucou, surtout quand il mange.
Jamais oiseau rare, coucou, ou rapace,
Ne sont mets d’un chat, pas plus que limace.
auditeur-haut-diseur- Intervenant
- Nombre de messages : 75
Réputation : 0
Date d'inscription : 20/01/2007
Re: "Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
Mon cher, quel bonheur! Je ne vous connaissais point ces talents de fabuliste.
Certains très honorables inscrits récents pourraient ne pas apprécier le sens profond de votre création...
Encore bravo!
D'autres concurrents?
Certains très honorables inscrits récents pourraient ne pas apprécier le sens profond de votre création...
Encore bravo!
D'autres concurrents?
Re: "Poésie sur actualité" : Le chat et le coucou
J'ai suivi le conseil de Paul Guth : La Fontaine se joue.
Ce serait encore mieux, si j'étais plus imprégré du vocabulaire de l'époque. "formalité" sonne bien moderne, "matou" également. "greffier" serait mieux, mais alors "emploi de greffier" ne passe pas bien...
Ce serait encore mieux, si j'étais plus imprégré du vocabulaire de l'époque. "formalité" sonne bien moderne, "matou" également. "greffier" serait mieux, mais alors "emploi de greffier" ne passe pas bien...
auditeur-haut-diseur- Intervenant
- Nombre de messages : 75
Réputation : 0
Date d'inscription : 20/01/2007
Sujets similaires
» Est-ce de l'actualité musicale ?
» "LJ" de Faquen du 06.04.09 "Le Hdlisme au service des faibles".
» "LJ" de la pré-retraite ("LJ" de Faquen du 30.03.2009)
» "Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..."
» Question d'actualité
» "LJ" de Faquen du 06.04.09 "Le Hdlisme au service des faibles".
» "LJ" de la pré-retraite ("LJ" de Faquen du 30.03.2009)
» "Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..."
» Question d'actualité
Forum Libéré de Radio Courtoisie et de Lumière 101 :: L'air du temps :: L'actualité culturelle, musicale et littéraire
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum