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"Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..."

5 participants

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"Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..." Empty "Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..."

Message par Sainte-Bave Lun 30 Juil 2007 - 21:15

Amis de la Littérature,

Je suis fort las d'ouïr, chaque premier jour de la semaine entre 6 et 9 heures du soir, ce Quinquin sans esprit qui déshonore la date du Lundi, si chère à mon coeur, et si propice à des causeries d'autre teneur et élévation que j'eus le plaisir, jadis, d'organiser hebdomadairement, à la date de ce jour qui, certes, si les Anciens le consacraient au culte de la Lune, n'est pas pour autant dévolu à ce qu'y sévisse ce morne satellite, tournant en orbite autour du trou noir de l'inintelligence, qu'est le Vicomte au petit pied du quartier Saint-Louis...

Aussi, pour répondre, en général, à tout ce qu'il a pu, depuis qu'il a usurpé la Radio de Jean Ferré (R.I.P.), proférér d'âneries, - et pour répondre aussi, d'avance, à toutes les mensongères énormités, à toutes les prétentieuses stupidités, à tous les péremptoires arrêts qui tomberont de sa bouche ricanante et grimacière, voici ce que, dans le style bien connu d'un monologue célèbre, tiré d'une pièce fameuse, je voudrais, une fois pour toutes, lui rétorquer, - afin qu'il sache que je l'ai particulièrement dans le nez ironic :


…C’est un peu court, Quinquin !
On pouvait, sans vouloir paraître trop mesquin
En inventer, ma foi, bien d’autres sur ta pomme.
En variant le ton. Tiens, par exemple, comme
On causerait de toi sans montrer de respect :
" Quand il parle, on croirait qu’il nous expulse un pet
Tant, lorsqu’il se complaît à haranguer les foules
Sa bouche prend l’aspect du derrière des poules ".
Majestueux : " Il n’a certes point son pareil,
Mais c’est un astre mort qui se croit un soleil,
Et dont on dit partout, en quelque lieu qu’il aille :
Ce faquin n’est que le Roi-Lune de Versaille… "
Curieux : " Quel est donc, emmanché d’un long cou
Ce héron qu’on prendrait plutôt pour un coucou ? "
D’ailleurs, pour demeurer, en cette analogie
Et faire à ton sujet de l’ornithologie,
On pourrait dire aussi : " Voyez cet orgueilleux
Qui se prend pour un paon rouant avec les yeux
Qui sèment son plumage et décorent sa traîne !
A s’aveugler sur soi, la vanité l’entraîne :
Il ne voit pas, de sa superbe convaincu,
Qu’en déployant sa queue il découvre son cul… "
On peut aussi, Quinquin, la liste n’est pas close,
Faire sur toi des mots d’une humeur plus morose,
Et songer, à ton air empreint d’un noir souci,
Que l’État que tu sers ne t’a point dit : " Bercy "
Et que c’est pour cela qu’au fond d’un Ministère,
En un obscur placard, prudemment, il t’enterre…
Avec plus de gaieté, cependant, sur ton cas
On peut conjecturer : " À voir tous les dégâts
Qu’il peut commettre, en contordant la bonne foi,
Que serait-ce, grand Dieu, si cet homme était droit ? "
On peut aussi, dans ce portrait prophylactique
Prendre, sur le sujet, le point de vue… optique,
Et s’étonner, en te sondant le fond de l’œil,
De ce qu’il semble bien que ton regard - ô deuil ! –
Soit aussi clair et franc qu’une aube qui se navre
Et soit tout aussi vif que celui d’un cadavre…
On peut aussi, parodiant le noble ton
Dont Euripide, Eschyle et Sophocle, dit-on,
Ont fixé pour jamais la noble rhétorique,
Affirmer : " Ce Quinquin, pour sûr, il est épique,
Et se croyant sorti de la cuisse des dieux
De son lignage, il nous en met plein ses aïeux "
Pour peu que, déférent, sur ton cas l’on se penche
On se dit aussitôt : " Certe, il a de la branche !
Et son arbre est témoin du vieux prix de son sang…
Mais, de la branche, il tombe… Et de l’arbre, il descend…
Si vite qu’il a dû, sans prévoir la culbute,
Sortir l’esprit un peu fêlé de cette chute "…
On peut aussi, dans un soupir admiratif,
S’étonner du désir, chez toi, impératif,
De répéter autrui, comme font les mainates,
Et de chercher ailleurs que chez toi tes pénates,
Ne pouvant voir s’offrir un trône à ton séant
Sans nourrir le projet d’y asseoir ton néant,
Au point qu’un objecteur qui ne serait point dupe,
Au nombre de fauteuils que ton derrière occupe,
Dirait : " Mais pour que tous, vous les occupassiez
Monsieur, il vous faudrait vingt ou trente fessiers ! "
Enfin, Quinquin, je passerai – fort charitable –
Sur ce que, m’a-t-on dit, lorsque tu sors de table
Il t’arrive, perdant et le fil et le cap,
De râcler de boueux, au fond de ton hanap,
Car jusqu’ici, vois tu, s’agissant de bêtise,
Il se pouvait sur toi que ma verve s’aiguise,
Et que le passe-temps de te servir en vers
L’énumération de tes nombreux travers
Fût de ceux, innocents, qu’autorisent les Muses…
Or, plus je te connais, Quinquin, moins tu m’amuses,
Et je ne suis plus sûr, à vrai dire, à la fin
De n’avoir pas servi quelque régal trop fin
A quelque ignorantin qui veut jouer les maîtres,
Ne possédant, pour tout esprit, et toutes Lettres
(Ainsi que le disait, avant moi Cyrano) :
" Que ces trois lettres-là, qui forment le mot : SOT. "


Bien Littérairement à Tous!

S.-B.
Sainte-Bave
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"Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..." Empty Re: "Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..."

Message par Rantanplan Lun 30 Juil 2007 - 21:37

Il ne s'en relèvera pas ! applaud content
Rantanplan
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"Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..." Empty Re: "Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..."

Message par Philippe Inégalité Lun 30 Juil 2007 - 21:58

"Bercy" beaucoup ! Laughing applaud app
Philippe Inégalité
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"Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..." Empty Re: "Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..."

Message par ignotus Lun 30 Juil 2007 - 23:13

Sainte-Bave a écrit:Amis de la Littérature,

Je suis fort las d'ouïr, chaque premier jour de la semaine entre 6 et 9 heures du soir, ce Quinquin sans esprit qui déshonore la date du Lundi, si chère à mon coeur, et si propice à des causeries d'autre teneur et élévation que j'eus le plaisir, jadis, d'organiser hebdomadairement, à la date de ce jour qui, certes, si les Anciens le consacraient au culte de la Lune, n'est pas pour autant dévolu à ce qu'y sévisse ce morne satellite, tournant en orbite autour du trou noir de l'inintelligence, qu'est le Vicomte au petit pied du quartier Saint-Louis...

Aussi, pour répondre, en général, à tout ce qu'il a pu, depuis qu'il a usurpé la Radio de Jean Ferré (R.I.P.), proférér d'âneries, - et pour répondre aussi, d'avance, à toutes les mensongères énormités, à toutes les prétentieuses stupidités, à tous les péremptoires arrêts qui tomberont de sa bouche ricanante et grimacière, voici ce que, dans le style bien connu d'un monologue célèbre, tiré d'une pièce fameuse, je voudrais, une fois pour toutes, lui rétorquer, - afin qu'il sache que je l'ai particulièrement dans le nez ironic :


…C’est un peu court, Quinquin !
On pouvait, sans vouloir paraître trop mesquin
En inventer, ma foi, bien d’autres sur ta pomme.
En variant le ton. Tiens, par exemple, comme
On causerait de toi sans montrer de respect :
" Quand il parle, on croirait qu’il nous expulse un pet
Tant, lorsqu’il se complaît à haranguer les foules
Sa bouche prend l’aspect du derrière des poules ".
Majestueux : " Il n’a certes point son pareil,
Mais c’est un astre mort qui se croit un soleil,
Et dont on dit partout, en quelque lieu qu’il aille :
Ce faquin n’est que le Roi-Lune de Versaille… "
Curieux : " Quel est donc, emmanché d’un long cou
Ce héron qu’on prendrait plutôt pour un coucou ? "
D’ailleurs, pour demeurer, en cette analogie
Et faire à ton sujet de l’ornithologie,
On pourrait dire aussi : " Voyez cet orgueilleux
Qui se prend pour un paon rouant avec les yeux
Qui sèment son plumage et décorent sa traîne !
A s’aveugler sur soi, la vanité l’entraîne :
Il ne voit pas, de sa superbe convaincu,
Qu’en déployant sa queue il découvre son cul… "
On peut aussi, Quinquin, la liste n’est pas close,
Faire sur toi des mots d’une humeur plus morose,
Et songer, à ton air empreint d’un noir souci,
Que l’État que tu sers ne t’a point dit : " Bercy "
Et que c’est pour cela qu’au fond d’un Ministère,
En un obscur placard, prudemment, il t’enterre…
Avec plus de gaieté, cependant, sur ton cas
On peut conjecturer : " À voir tous les dégâts
Qu’il peut commettre, en contordant la bonne foi,
Que serait-ce, grand Dieu, si cet homme était droit ? "
On peut aussi, dans ce portrait prophylactique
Prendre, sur le sujet, le point de vue… optique,
Et s’étonner, en te sondant le fond de l’œil,
De ce qu’il semble bien que ton regard - ô deuil ! –
Soit aussi clair et franc qu’une aube qui se navre
Et soit tout aussi vif que celui d’un cadavre…
On peut aussi, parodiant le noble ton
Dont Euripide, Eschyle et Sophocle, dit-on,
Ont fixé pour jamais la noble rhétorique,
Affirmer : " Ce Quinquin, pour sûr, il est épique,
Et se croyant sorti de la cuisse des dieux
De son lignage, il nous en met plein ses aïeux "
Pour peu que, déférent, sur ton cas l’on se penche
On se dit aussitôt : " Certe, il a de la branche !
Et son arbre est témoin du vieux prix de son sang…
Mais, de la branche, il tombe… Et de l’arbre, il descend…
Si vite qu’il a dû, sans prévoir la culbute,
Sortir l’esprit un peu fêlé de cette chute "…
On peut aussi, dans un soupir admiratif,
S’étonner du désir, chez toi, impératif,
De répéter autrui, comme font les mainates,
Et de chercher ailleurs que chez toi tes pénates,
Ne pouvant voir s’offrir un trône à ton séant
Sans nourrir le projet d’y asseoir ton néant,
Au point qu’un objecteur qui ne serait point dupe,
Au nombre de fauteuils que ton derrière occupe,
Dirait : " Mais pour que tous, vous les occupassiez
Monsieur, il vous faudrait vingt ou trente fessiers ! "
Enfin, Quinquin, je passerai – fort charitable –
Sur ce que, m’a-t-on dit, lorsque tu sors de table
Il t’arrive, perdant et le fil et le cap,
De râcler de boueux, au fond de ton hanap,
Car jusqu’ici, vois tu, s’agissant de bêtise,
Il se pouvait sur toi que ma verve s’aiguise,
Et que le passe-temps de te servir en vers
L’énumération de tes nombreux travers
Fût de ceux, innocents, qu’autorisent les Muses…
Or, plus je te connais, Quinquin, moins tu m’amuses,
Et je ne suis plus sûr, à vrai dire, à la fin
De n’avoir pas servi quelque régal trop fin
A quelque ignorantin qui veut jouer les maîtres,
Ne possédant, pour tout esprit, et toutes Lettres
(Ainsi que le disait, avant moi Cyrano) :
" Que ces trois lettres-là, qui forment le mot : SOT. "


Bien Littérairement à Tous!

S.-B.

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"Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..." Empty Re: "Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..."

Message par Bibi-les-bobards Lun 30 Juil 2007 - 23:15

Charles Augustin, je vois que vous n'avez pas perdu la main depuis votre décès. Après une telle volée de bois vert, le prince Henry-sans-fréquence doit se sentir tout drôle. Il est vrai qu'il l'a bien cherché, l'ennuyeux. Que voulez-vous, cette manie d'accumuler poncifs et lieux communs, c'est à vous décrocher la mâchoire.
dent

A propos de mâchoire, je dois vous remercier, cher Maître, d'avoir décoincé mes zygomatiques pourtant mis, ce lundi soir, à fort rude épreuve.

Comme épistolier maritime, c'est autre chose. Avec sa saga du fameux capitaine qui ne perd jamais le cap au milieu de la tempête et ses combats occultes contre les monstres d'outre-Bercy (Officines pernicieuses, radio bolchevique, secte américaine), le radoteur arriverait presque à nous faire rêver. On l'imagine, le nez à peine sorti de son dossier "Sécurité Sociale" et déjà aux prises avec le grand poulpe dans un verre de vinasse, cuvée HdL-FM. Spectacle pittoresque, dans le goût de votre collègue Herman Melville. Il est vrai qu'il faut endurer des heures de gâtisme pénible pour arriver à ce semblant de vie, tout factice et contrefait qu'il soit.

moise
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"Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..." Empty Re: "Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..."

Message par Invité Lun 30 Juil 2007 - 23:56

Il faudrait l'envoyer comme poème du lundi, ils en ont lu un ce soir.
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"Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..." Empty Re: "Maraud, faquin, butor de pied-plat ridicule..."

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