Le Péket à Frédéric (Bastiat)

˚ La recette du Péket à Frédéric, celui qui « permet de voir ce qu’on ne voit pas », remonte à la nuit des temps. Il y a près de mille ans qu’elle se transmet en secret, dans la famille SORGIĆ , anciennement SORGUES. Frédéric SORGUES, un des principaux vassaux de Godefroy de Bouillon a le premier découvert les vertus de ce breuvage. Il lui permit de voir à l’avance les embûches mises sur la route de son suzerain en marche vers Rome qui put ainsi les éviter et entrer en vainqueur dans la ville éternelle. Mais prévenu par ce même Péket, Frédéric SORGUES eut la vision de la désastreuse issue de la 1ère croisade. Nommé par Godefroy de Bouillon Sénéchal de la Basse Lothringie, il argua de la nécessité de préserver sa province des ambitions de l’Empereur germanique pour ne pas se croiser. Il termina sa vie presque centenaire à Liège auprès du prince-évêque qui en fit son gouverneur du château de Bouillon, office qu’occupèrent les SORGUES jusqu’à la Révolution.


˚ Sous l’Empire, deux amis, liégeois de marque, servirent dans l’armée impériale comme aides de camp du Maréchal MARMONT : le baron de MOLINARI, et le vicomte Maximilien SORGUES. Après Waterloo, SORGUES s’implanta avec sa famille à PRNJAVOR, petite cité de Bosnie. C’est alors qu’il transforma son nom en SORGIĆ . Pour donner une éducation européenne à son aîné, il l’envoya à LIEGE chez son ami MOLINARI dont un des fils, Gustave, était le contemporain du sien. Passionnés d’économie, les deux jeunes gens devinrent les correspondants en Belgique de l’Association pour la Liberté des Échanges fondée à Paris par Frédéric BASTIAT. L’on sait que c’est lors d’un voyage à Liège que naquit la grande amitié entre BASTIAT et ce MOLINARI que, sur son lit de mort, il déclara son « fils spirituel ». Moins connu est le rôle joué par le jeune SORGIĆ dans cette rencontre copieusement arrosée par le « Péket à Frédéric » familial. BASTIAT avouera dans une lettre à son ami Richard COBDEN que la seule « cuite » de sa vie lui avait procuré une telle lucidité qu’il décida en hommage à l’élixir des SORGIĆ d’appeler son ultime écrit « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas ». Découragés par l’invasion en Europe de l’idéologie étatiste, MOLINARI et SORGUES abandonnèrent le combat des idées et se retirèrent, le premier à BRUXELLES, le second à PRNJAVOR. Conservant leur lucidité jusqu’au bout, grâce au « Péket à Frédéric », ils finirent paisiblement leurs jours à un âge avancé, respectivement 93 et 98 ans.


˚ Émile JAPPI, l’ancien ministre français, dans son ouvrage désormais célèbre « Les Lunettes à Frédéric ou le voyage au bout de l’Etat », raconte la fameuse rencontre du 28 juin à FRIBOURG, entre l’arrière petit-fils de Maximilien SORGUES, Djuro SORGIĆ , et Friedrich HAYEK. Il ignorait alors que le regain « d’optimisme, de tonus et de lucidité » constaté chez le vieux maître n’était pas dû à la seule « gregada » préparée par son jeune admirateur, mais aussi et surtout à la bouteille de « Péket à Frédéric » qui l’accompagnait. On pense que HAYEK en conseilla plus tard l’usage à ses amis Milton FRIEDMAN et Karl POPPER. Cela pourrait expliquer, à côté de la tonicité et de l’optimisme de leurs idées, que ces trois grands penseurs du XX° siècle aient conservé leur fraîcheur d’esprit et de corps jusqu’à plus de 92 ans.


˚ Désormais, à la « Maison du Péket », grâce au descendant de Frédéric SORGUES et de ses fils, nombreux sont ceux qui grâce au « Péket et aux Lunettes à Frédéric» vont pouvoir prendre la suite des BASTIAT, MOLINARI, POPPER, HAYEK et autres Milton FRIEDMAN et, dans la bonne humeur, retrouver l’usage d’une pensée libre et joyeuse.


La Maison du Péket : rue de l'épée n°4, 4000 Liège (juste derrière l'Hôtel de ville) tél: 32(0)4.250.67.83, fax 32(0)4.250.67.83. Email : contact@maisondupeket.be

Pour commander Les lunettes à Frédéric : Éditions du Chef-d'Oeuvre, 3 Chemin de l'Ouradou, 31180 ROUFFIAC. Email : leslunettesafrederic@emilejappi.com

Oufti! Je ne peux que recommander cet établissement, passage obligé pour tout visiteur de Liège. Je recommande également le péket à la violette.