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L'angoisse de journalistes face au chaos

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Sarkozy fera-t-il les réformes nécessaires?

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Message par jcm Jeu 8 Nov 2007 - 16:04

L’angoisse gagne des journalistes du système.

par le Révolutionnaire bleu.

Vous trouverez ci-dessous un article du blog de Jean-Michel Apathie, chroniqueur vedette de RTL, que Claude Reichman a judicieusement mis sur son site. Sur son site vous trouverez également une remarquable émission TV avec Ivan Rioufol sur la sortie de son excellent dernier livre : "La fracture identitaire".

La fracture identitaire explosera "le jour où" la France aura fait faillite. Or ce jour se rapproche. Les journalistes lucides en conviennent. Durant les six premiers mois du sarkozysme, il ne s'est rien passé. Le pouvoir n'a pas engagé la rupture promise. Le pouvoir n'a même pas expliqué dans quelle situation calamiteuse la France et les Français se trouvent. Le pouvoir est en réalité tétanisé par l'ampleur des réformes à faire. Nos politiques sont médiocres. Il leur manque de l'intelligence et du courage.

Les catégories socio-professionnelles et leurs dirigeants syndicaux s'en rendent compte. Ne voyant pas de plan d'ensemble et percevant la lâcheté de l'équipe en place, ces "CSP" défendent leurs privilèges becs et ongles. Elles ont raison. Pourquoi lâcheraient-elles puisqu'elles savent que leur sacrifice ne serait pas suffisant pour enrayer la chute? D'où le bordel qui se profile à l'horizon.

Le produit d’une vieille culture.

Blog de J-M Apathie 7/11/07

« Climat. Les pêcheurs sont mécontents, les chauffeurs routiers aussi. Les ambulanciers pourraient s'y mettre, tandis que la marmite commence à bouillir du côté des universités. Tout cela sur fond de préparation active d'une grève à la SNCF qui pourrait, à partir de la semaine, créer de nombreux blocages. Il y a quelque chose d'étonnant dans cette montée si rapide, si soudaine, des mécontentements. Il y a même quelque chose de déroutant car pour l'instant, six mois après l'installation de la nouvelle équipe au pouvoir, rien dans l'action menée ne relève de cette fameuse rupture tant promise, tant vantée, tant évoquée même dans les derniers jours. Les réformes à faire, immenses pour faire face à la compétition internationale, la France les a encore devant elle. Et déjà, tout paraît se bloquer, se gripper. Il y a là une contradiction qu'il n'est pas facile d'expliquer. Tentons quand même une hypothèse. Une Nation, les femmes et les hommes qui la compose, comprend les épreuves qu'elle a devant elle si une action pédagogique la saisit et l'informe des enjeux. Le temps de la campagne électorale a été, comme souvent, assez médiocre sur ce plan là. Le temps d'après aussi. On attend encore un discours présidentiel fort, car seul le président à cette force, sur la perte constante, inquiétante et dangereuse, de compétitivité des entreprises. On attend aussi un discours complet, présidentiel toujours, mettant en perspective les problèmes financiers de l'État, l'impossibilité dans laquelle il se trouve de poursuivre sa folle course aux déficits. Rien de tout cela ne vient, l'appel à l'effort, et surtout l'explication de l'effort nécessaire, est sans cesse différée. Du coup, faute d'explication, c'est l'angoisse qui gagne, l'angoisse sectorielle, explicable et justifiée, mais d'autant plus forte qu'il manque un cadre à chacun pour comprendre et accepter. Six mois sont passés et l'impression qui domine c'est que rien, encore, n'a vraiment commencé. (...)

Bilan. Comme d'habitude, certains trouveront le tableau trop noir. Ils le diront, l'écriront dans l'espace de commentaires, et c'est bien ainsi. Mon état d'esprit, cependant, n'est pas au pessimisme. Il ne s'agit pas, ici, de se lamenter, ou de s'attrister, mais plutôt de décrire, voire de comprendre. Ce que nous vivons, en France, aujourd'hui, ne procède pas d'évènements récents mais se rattache au contraire à une histoire longue, déjà évoquée. Ce pays est déséquilibré, dans sa construction et dans sa culture, la première découlant de la seconde, au milieu des années soixante dix. Un choc pétrolier, déjà, révèle l'obsolescence du système social, c'est à dire de la régulation de la vie commune, mis en place dans l'après guerre. Malheureusement, pour des raisons diverses, qui tiennent à la fois aux mentalités et aux circonstances, l'adaptation des structures de la vie sociale aux évolutions du monde se réalisera à dose homéopathique, de manière ponctuelle et toujours, ou presque toujours, dans une conscience très relative des enjeux, donc finalement, dans le refus des remises en cause dont ils sont porteurs. Aujourd'hui, pour s'épargner des épisodes de la longue séquence, l'histoire se fait plus pressante. Ce vieux pays arrive au bout du chemin. Il ne sait plus comment financer son double système de solidarité, devant la maladie et devant le vieillissement. Les ponctions qu'opère l'Etat et l'espace public sur la richesse nationale, environ 45% du PIB, asphyxie la créativité et rend caduc tout espoir de redistribution collective de la productivité économique. Parce qu'il a été financé à crédit, tout l'appareil de solidarité, qui comprend les institutions comme la sécurité sociale ou les services publics qui maillent le territoire, nous coûte aujourd'hui le double de ce qu'il devrait: une fois pour, le fonctionnement, une fois pour le remboursement. Des boulets, chaque jour plus lourd, ralentissent et entravent la démarche de la communauté. D'autres, nos voisins, qui sont aussi nos concurrents, courent plus vite que nous, ce qui accentue encore notre faiblesse. Sans cesse différé depuis trente ans, le travail à faire désormais impressionne, effarouche, brouille les consciences et perturbe les intelligences. Voilà la raison profonde de la forme de médiocrité que l'on peut constater, actuellement, en France, sur la scène politique. Ses acteurs ne sont pas forcément directement responsables de cette médiocrité. Ils en ont hérité, mais ils la perpétuent aussi, là est leur responsabilité. Comment changer cet état d'esprit? Comment quitter la vieille culture? Comment décrire la nouvelle et la faire partager? Cette tâche, qui appartient à ceux qui nous dirigent, est-elle appréhendée, envisagée, en gestation? Il serait si agréable de répondre oui, ce serait un tel soulagement, qu'il vaut mieux, à cet instant, laisser ouverte la question posée. »

Jean-Michel Apathie est bien aimable. S’il laisse la question ouverte, c’est pour ne pas répondre non, pour ne pas dire que le pouvoir actuel n’a probablement non seulement aucun plan de réforme mais encore pas même l'idée de ce qu’il faudrait faire. Notre classe politique est médiocre comme le journaliste l’écrit. Ce sont des "incapables". Sarkozy et Fillon ont été parlementaires et ministre un quart de siècle. Mais ils ne savent pas quoi faire!

Il faudrait un véritable plan d’urgence pour réduire toutes les dépenses publiques et sociales de 20%. Tout en cassant le droit du travail et supprimant les impôts les plus nuisibles afin de faciliter l’embauche et relancer l’activité et la croissance. Même trois idées comme celles-ci, nos politiques ne sont pas capables de les avoir et de les articuler. Toujours cette même question : «absence d'intelligence ou de courage ? ». Chacun jugera. Les Français, eux, paieront cher d’avoir voté, depuis 1981, pour de tels incapables. Car, depuis Raymond Barre, aucun politique de premier plan, n’allie la lucidité à la force de caractère.
Comme le jeu politique et le jeu médiatique sont verrouillés, attendons donc le chaos. Il n'y a rien d'autre à faire. affraid
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Message par Guinevere Jeu 8 Nov 2007 - 16:32

J'ai voté NSP car je suis loin d'avoir autant de certitudes que la plupart des intervenants de ce forum.
En particulier je ne sais pas vraiment ce que seraient les réformes nécessaires. Partant, même si Sarko oubliait brusquement de se regarder dans le miroir et se mettait à agir et réformer, je n'aurais aucune certitude que ses réformes seraient les bonnes.
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Message par Invité Jeu 8 Nov 2007 - 17:06

"Ne sait pas" non plus. D'un côté si les réformes avaient été voulues sincèrement, elles auraient dû l'être dans les trois mois suivant l'élection et être rigoureuses au lieu de se contenter comme l'avait fait Raffarin d'un demi pour cent de plus là et de deux pour cents de moins ici. Au lieu de cela nous avons eu droit à l'ignoble petite antienne sur le "président de tous les Français", éternelle excuse à tous les immobilismes depuis qu'un jour Rocard théorisa le "consensus". D'un autre côté, il faudra bien qu'il tente de réagir.

Il y a une chose qui me semble curieuse dans la prose d'Apathie. Ce mot de "nation" qui arrive comme un cheveu sur la soupe. C'est prendre les choses exactement à l'envers. Et les gens pour des cons. Qu'il s'agisse des fonctionnaires privilégiés, des syndicalistes idiots ou des immigrés avec lesquels je ne partage rien ni ne voudrais vivre si on ne m'y obligeait pas, je ne vois pas qu'il y ait de nécessité à invoquer la nation : après avoir soigneusement par le double racisme social et migratoire détruit toute réalité nationale, ils voudraient bien en réintroduire un peu, afin que ça tienne encore quelques années, le temps pour eux de continuer à s'en mettre plein les fouilles. La rhétorique républicaine-nationale va d'ailleurs de la gauche au FN en passant par l'UMP.

Désolé, cher Apathie, moi je ne marche plus. Autant que possible, je serai désormais solidaire des gens dont je choisirai de l'être. Et pas sur le fondement d'une nationalité de plus en plus abstraite à base de "service public" ou de "non discrimination". C'est d'ailleurs aussi pour cela que je suis libéral ; parce que le libéralisme, c'est pouvoir dans une certaine mesure plus grande qu'avant choisir les communautés dont on décide de faire partie. Payer pour la Corrèze d'accord, j'en viens en partie. Payer pour le Zambèze ou les Zambéziens de Paris nantis d'une carte d'identité française par Brice Hortefeux, ça va devenir de plus en plus compliqué de m'y obliger dans le monde qui vient. Et la perspective de participer à l'étranglement financier du gouvernement de la France a tout pour me réjouir.

Quand cela sera, quand ils n'auront plus d'argent et qu'il leur sera difficile d'en emprunter, il faudra bien qu'ils dépensent moins. C'est comme cela que ça se passera. Tant qu'ils ne seront pas bleus, la langue qui sort à chercher désespérément de l'air, ils continueront de dépenser, parce qu'ils s'en foutent d'abord, eux sont à l'abri, et parce que les Français ne comprennent plus les mécanismes économiques les plus évidents, imaginant que l'État peut puiser indéfiniment dans on ne sait quel trésor comme le montrent encore ces jours derniers les pêcheurs, qui ont imaginé de faire payer par l'État leur carburant.
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