France : 4500 milliards d'euros de dette

France : 4 500 milliards d’euros de dette !

Par le Révolutionnaire bleu.

Dans la série, « le système nous enfume tant ses résultats sont catastrophiques », les Français les plus lucides et les plus attentifs, avaient, en décembre 2005, découvert, à l’occasion de la publication du « rapport Pébereau », commandé par le ministre des Finances de l’époque, Thierry Breton, que la dette de la France n’était pas de 1 000 milliards d’euros, comme on le leur répétait dans tous les médias, mais dépassait les 2 000 milliards.

Ce chiffre incontestable était le fruit du travail d’experts qui ne l’étaient pas moins : Patrick Artus, directeur des études à la caisse des dépôts, Christian Blanc, ancien PDG d’Air France et de la RATP, Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI, Jean-Michel Charpin, directeur général de l’Insee, Jean-Philippe Cotis, chef économiste de l’OCDE, Pierre-Mathieu Duhamel, directeur du Budget, Alain Lambert, ancien ministre, Jacques de la Rosière, Pascal Lamy, Edouard Michelin, et même Nicole Notat, pour ne citer que les plus connus.

Cette opération vérité, même fruit d'un système finissant, le chiraquisme, doit ici être saluée, tant elle est rare chez nos élites dirigeantes. Les recommandations de ce rapport, - stabiliser les dépenses publiques et sociales, équilibrer les régimes de sécurité sociale, ne pas remplacer les fonctionnaires etc. -, furent hélas enterrées par le nouveau pouvoir. Le sarkozysme donne l'impression que c’est en taisant l’ampleur des problèmes, en refusant les thérapies de choc, et en s’agitant devant les caméras, qu’on les résout.

L’article pertinent de Jean-Pierre Chevallier, trouvé sur son blog, indique que le chiffre de 2000 milliards est lui-même sous-évalué. De plus de la moitié. En effet, les experts de la commission Pébereau, n’avaient intégré au chiffre de la dette de la France que le montant des engagements de retraites à l’égard des fonctionnaires et assimilés. Mais pourquoi oublier les retraites du privé alors que tous les systèmes de retraite en France sont encadrés par l’Etat, légalement obligatoires, et donc publics ?

En intégrant les engagements de pension de tous les retraités et futurs retraités de France, le montant de la dette de la France ne s'élève plus à 2000 mais à 4 500 milliards d’euros ! Soit 300% du PIB ! Les très sérieux économistes du think tank Work For All et de la Banque ABN-Amro retiennent ce chiffre pour évaluer la dette de la France.

4500 milliards d'euros! Plus de trente fois la dette de l'Argentine avant qu'elle n'ait fait faillite! 265 000 euros de dette pour chacun des 17 millions d'actifs du privé! 530 000 euros pour un couple de travailleurs au salaire moyen! Autant dire que nous n’avons aucune chance de jamais la rembourser. Tous nos systèmes de retraites, mis en place par des ministres communistes au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, vont bientôt s’effondrer dans un grand fracas planétaire qui fera passer la crise des subprimes américains pour une insignifiante escroquerie (le Financial Times qui dramatise la situation, notamment pour aider les démocrates, évoque un montant total de pertes de 250 milliards de dollars, cinq fois le chiffre des banques qui peuvent, elles, avoir tendance à le sous-évaluer)

Et que dire de la dérisoire réformette des retraites des régimes spéciaux qui devrait, au mieux, faire économiser 2,5 milliards d'euros? Elle apparaîtra pour ce qu’elle est : un faux semblant pour leurrer les Français naïfs et ignorants! Une goutte de réforme dans un océan de problèmes!

La faillite de l’Etat français, qui ruinera la plupart des épargnants et des retraités, engendrera une terrible misère dans notre pays.

Au moins signera-t-elle l'effondrement du communisme français et de son monstrueux système fondé sur le vol des producteurs par les parasites de l’Etat qui se disent investis d'une mission d'intérêt public alors qu'ils ne sont investis que de leur suffisance, de leur fausseté et de leur intérêt personnel.

A quelque chose, malheur est bon.

Tiens, pour une fois Chevallier dit quelque chose qui est à la fois méconnu et théoriquement fondé.

Mais peut-être verra-t-on les hommes de l'État, pour nier la réalité des engagements pris au titre des retraites du privé, arguer que la Sécu est "privée" et qu'elle n'est plus un monopole ?

Mais pourquoi intégrer à la dette les retraites du privé ? Même si c'est aussi de l'argent volé, ce n'est pas de l'argent public (il ne vient pas de l'impôt).

Jean-Christophe Mounicq a écrit:

Au moins signera-t-elle l'effondrement du communisme français et de son monstrueux système fondé sur le vol des producteurs par les parasites de l’Etat qui se disent investis d'une mission d'intérêt public alors qu'ils ne sont investis que de leur suffisance, de leur fausseté et de leur intérêt personnel.

Voulez vous parier avec moi une caisse de patates livrable après l'effondrement que pour 90% des Français ce sera la faute à l'ultra-libéralisme de Sarkozy ? Et que ce sera pour eux la preuve que le dirigisme est de plus en plus souhaitable ?

Laure a écrit:Mais pourquoi intégrer à la dette les retraites du privé ? Même si c'est aussi de l'argent volé, ce n'est pas de l'argent public (il ne vient pas de l'impôt).

Ben :

1° politiquement personne ne fait plus de différence entre la sécurité sociale, l'État, les régimes de retraite. C'est d'ailleurs bien compréhensible puisque les divers voleurs qui profitent de tout ça sortent des mêmes écoles où on apprend à faire des notes de synthèse et de la comptabilité publique ("1+1 = 43"), vont à l'occasion dans les mêmes clubs philosophiques, se marient avec les mêmes journalistes et fréquentent les mêmes restaurants. (J'ajouterais bien qu'ils baisent les mêmes putes de luxe est-européennes, mais j'ai peur de la réaction de Courtoisrazzo.)
En outre ils font tout pour que la différence ne soit plus sensible : certains ont un complexe militaro-industriel, nous avons quant à nous un complexe administrativo-politique

2° Socialement, de plus en plus de gens ne comprennent plus que le système est un système par répartition. Parmi les moins de 30 ans, il n'est pas rare de trouver bien du monde qui croit sincèrement que l'argent de leurs cotisations est mis en réserve par l'Etat qui le leur rendra après l'avoir fait fructifier. Si bien que je souhaite bien du plaisir à quiconque pour expliquer que l'État n'est pas comptable de cet argent-là…

3° économiquement, id est dans la réalité des faits, de l'argent qu'on me prend parce que c'est la loi, sans que je puisse savoir à quoi il va être utilisé précisément avant de le lâcher, sans que j'aie aucun moyen réel de contrôler directement ou indirectement son utilisation, et dont on peut dire avec certitude que si je ne le lâche pas on m'enverra un gendarme pour me taper sur la tête et me contraindre à payer, c'est bien un impôt, c'est à dire un vol commis au prétexte vrai ou faux de l'utilité générale par une autorité qui se dit souveraine et légitime car elle est la plus forte et s'est arrogé un monopole sur l'usage de la violence (la preuve, si je pouvais acheter des armes de guerre pour protéger mes biens des huissiers du trésor en me coalisant avec d'autres à) cette fin, je le ferais). Et cela reste un impôt quel que soit le tour de passe-passe juridique et administratif par lequel on prétend l'affubler d'un autre nom pour me tromper ou donner bonne conscience à ceux qui en profitent.

4.500.000.000.000 € de dettes, cela fait beaucoup plus que le trou financier du 61 !
A raison de 600.000 euros pièce, de quoi se payer 7,5 millions de Radio-ex-courtoisie !

Je m'aperçois que cela représente aussi :
- 180.000.000 d'automobiles d'une valeur de 25.000 euros ; 180 millions d'auto, soit 36 années de la production française.
- Ou encore 4.736.842.000 de vélosolex d'une valeur de 950 €, soit la possibilité de motoriser, avec ce deux roues, presque la totalité des habitants de la terre : 4, 7 milliards de SOLEX !
- Egalement une flotte de 17.400 AIRBUS 340, d'une capacité de 450 passagers, pouvant emmener dans les airs près de 8 millions de passagers en même temps.

Il faudrait donc livrer tout ça pour rembourser les banques, notamment étrangères, qui ont prêté ce pactole à la demande des énarques pour boucher les " trous de la sécu", et de leurs budgets ministériels foireux.

Les déficits créés par ces systèmes imbéciles ont transformé en vil plomb les paillettes d'or charriées par Pactole durant les 2 dernières décennies seulement. Et surtout :rien, il ne restera rien de notre économie ruinée par ce soi-disant fameux "système social que le monde entier nous envie".

Nos usines, en voie de disparition à l'intérieur de nos frontières, ne fabriqueront même plus de cuillères pour ramasser les derniers centimes d'euros, lorsque les banquiers internationaux cesseront de faire crédit à partir de ...
... au fait, A PARTIR DE QUAND ?

Uncle fait une remarque pertinente : Quand le système communiste s'effondrera, beaucoup blâmeront le libéralisme...

Uncle répond bien à la question justifiée de Laure. (car l'Etat s'il dirige les systèmes de retraites du privé ne s'est jamais engagé à leur paiement)

Et Sparte fait d'intéressants calculs pour poser une bonne question à laquelle personne n'a la réponse : quand donc le système financier international cessera-t-il de financer la France?

Je renvoie le lecteur intéressé au livre de Philippe Jaffré : "Le jour où la France a fait faillite"

Un fil intéressant.

Merci à tous.