Hocine Aït-Ahmed : ce qu'aurait dû devenir l'Algérie.

Instructive émission, ce "Libre Journal des Lycéens" de ce Samedi 24 Mars 2007, présenté par Pierre Navarre .

Son invité, Maurice Faivre, général, historien, membre de l'Academie des Sciences d'Outre-mer, pour son livre :

"Le renseignement dans la guerre d'Algérie" ,

a résumé l'historique de la guerre d'Algérie en évoquant les effets de la manipulation des représentants du FLN sur la diplomatie des USA et de l'ONU et en corrigeant des idées répandues par la propagande gauchiste en France, notamment celle de la torture pendant la bataille d'Alger menée par le Gal Massu et ses parachutistes :
- Elle n'a pas été généralisée et les officiers coupables et connus ont été punis.
- Une commission de la Croix Rouge suisse a relevé que plus de 80% des pisonniers n'ont pas été torturés. Ce fut le cas, contrairement à leurs affirmations, du propagandiste communiste Henry Alleg, auteur de "La Question" et de la poseuse de bombes défendue par Maître vergès.

Une question d'auditeur :
Pourquoi parler encore aujourd'hui de la guerre d'Algérie ?
- parceque les Américains en Irak tiennent compte de ce qui s'est passé là-bas.
- parceque la propagande gaullo-communiste continue. L'historien trotskiste qui se loue aux socialistes en tant que conseiller, Benjamin Stora, en est un exemple.
J'ajoute que les politiques qui cherchent à récupérer les mérites d'un rapprochement d'amitié entre les peuples Français et Algérien ont été les responsables de cette déchirure, ou en sont les héritiers politiques directs. Et qu'ils ne méritent pas cet honneur. De toutes façons, on ne peut leur faire confiance car ils cherchent par là à se blanchir de leurs crimes ou trahison.
- parceque une importante communauté algérienne et plus généralement maghrébine et africaine, issues des anciennes colonies, se sont établies en France. Et cette propagande suscite chez leurs djeunes la haine de la France.

Et j'ajoute, en ce jour anniversaire du mitraillage de la rue d'Isly, que dans la France d'aujourd'hui, comme l'a dit Nicole Ferrandis, "cela peut recommencer"... car les politiciens responsables n'ont pas changé, eux !

En effet, plutôt que d'engager promptement la repentance de la France, nos politiciens devraient avoir l'honnêteté de faire leur propre repentance, comme le fit Hocine Aït-Ahmed, à mes yeux le seul politique qui mérite notre confiance sur cette question et pourtant, c'est un socialiste (FFS) :

1 Juin 2005 : - La revue « ENSEMBLE » N° 248 de l'Association Culturelle d'Education Populaire, publie les propos tenus par Hocine Aït-Ahmed, un des chefs historiques du FLN :
"Plus qu'un crime, une faute ! - Une faute terrible pour l'avenir politique, économique et même culturel, car notre chère patrie a perdu son identité sociale. N'oublions pas que les religions, les cultures juive et chrétienne se trouvaient en Afrique du Nord bien avant les arabo-musulmans, eux aussi colonisateurs, aujourd'hui hégémonistes. Avec les Pieds-Noirs et le dynamisme - je dis bien les Pieds-Noirs et non les Français - l'Algérie serait aujourd'hui une grande puissance africaine, méditerranéenne. Hélas ! Je reconnais que nous avons commis des erreurs politiques, stratégiques. Il y a eu envers les Pieds-Noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l'Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens."

Chapeau! Monsieur.

Chapeau très bas et grande révérence des dames.
Un grand bonhomme. Reconnaître ses fautes n'est pas une attitude si répandue dans le monde politique.

Mon cher On a soif, je bois vos paroles.

Et dire que beaucoup considèrent encore le Grand Charles comme un grand homme.

En dehors de la toise, je ne vois pas...

Le Vengeur a écrit:Mon cher On a soif, je bois vos paroles.

Et dire que beaucoup considèrent encore le Grand Charles comme un grand homme.

Mon jugement sur De Gaulle est ambivalent. J'admire le personnage, remarquable homme d'Etat (le contraire d'un Chirac), mais son traitement de l'affaire algérienne est loin d'être brillante. Cependant, il avait raison de larguer l'Algérie comme nous aurions raison de larguer tous nos DOM-TOM (excepté la Terre-Adélie et les Kerguelen). Son grand tort fut d'accepter l'immigration algérienne dès 1963.
Je signale que Europe-Action fut, avec la FEN (fédération des étudiants nationalistes), la première à dénoncer dès cette époque l'immigration.
Sa gestion de Mai 68 fut aussi d'une grande médiocrité. Si seulement Papon était resté à la préfecture de police de Paris, jamais il n'y aurait eu cette chienlit. Les gauchistes auraient été matés comme le furent les partisans du FLN en octobre 61.
De Gaulle est notre Napoléon.