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Que penser de l'économiste Jean Tirole?

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Message par Blondin Ven 21 Sep 2007 - 20:28

La médaille d'or 2007 du CNRS a été décernée hier à l'économiste Jean Tirole. Portrait d'un chercheur de renommée mondiale.
DANS LE CV de Jean Tirole, on compte déjà 18 distinctions : docteur honoris causa d'au moins trois universités, plusieurs prix prestigieux, chevalier de la Légion d'honneur... La médaille d'or du CNRS qui vient de lui être décernée n'en fera pas moins rougir de plaisir et de gêne cet homme très modeste. Elle distingue un seul chercheur chaque année, toutes disciplines confondues. Depuis 1954, l'économie n'a été primée qu'une seule fois, en la personne de Maurice Allais. C'était en 1978. Dix ans plus tard, il recevait le prix Nobel.
Cette distinction n'étonne personne parmi les économistes. Pour tous, Jean Tirole, polytechnicien, ingénieur des Ponts, deux fois docteur (Dauphine et MIT), est un « chercheur exceptionnel ». Sourire timide, l'air éternellement adolescent, ce père de trois enfants, âgé de 54 ans, reste toutefois très discret et s'excuserait presque d'abuser de votre temps en répondant à vos questions. Mais dès qu'il se met au travail, il impressionne. « Je peux réfléchir intensément sur un problème pendant une demi-heure, explique Olivier Blanchard, professeur au MIT. Jean, lui, peut tourner à plein régime pendant dix heures. » « Au MIT, il a la réputation d'avoir été un des plus brillants élèves », témoigne Jacques Delpla, membre du Conseil d'analyse économique. « À lui seul, il publie autant que le sixième département d'économie d'Europe », s'extasie Emilio Calvano, un brillant doctorant italien, qui en a fait son maître. Travailler avec lui est un passeport de choix pour entrer dans les meilleures universités.
La nostalgie du MIT
La réputation de Jean Tirole est plus grande à l'étranger qu'en France. Il a travaillé longtemps au Massachusetts Institute of Technology, à Boston, où il enseigne toujours. « J'adore cet endroit », confie-t-il souvent, nostalgique. L'un de ses livres les plus célèbres, The theory of industrial organization (analyse des comportements stratégiques des acteurs économiques en fonction des structures de marché), publié en anglais, est traduit en six langues, dont le japonais, le chinois et le russe. « Ce n'est pas un manuel dans lequel il aurait compilé les recherches existantes : la moitié de la recherche dans ce domaine vient de lui ! », affirme Olivier Blanchard. Si ses autres ouvrages sont loin d'être tous édités en français, la plupart sont déjà traduits... en chinois !
En fondant la « nouvelle économie industrielle » et en s'appuyant sur les développements de la théorie des jeux, Jean Tirole a permis aux économistes de mieux comprendre les stratégies d'entreprise et aidé à concevoir le droit de la concurrence et la régulation des industries de réseaux (télécommunications, électricité...). Mais le champ de recherche de Jean Tirole est beaucoup plus vaste que cela : il s'intéresse aussi à la finance (finance d'entreprise, marchés ou supervision bancaire), à la réforme du marché du travail (sur laquelle il a coécrit un rapport du Conseil d'analyse économique avec Olivier Blanchard), à la théorie des organisations et à la psychologie. Il suit même de près le développement des neurosciences, qui permettra peut-être un jour d'expliquer les décisions
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Message par Laure Ven 21 Sep 2007 - 22:14

Je ne le connais pas, mais il a l'air d'avoir un beau CV de matheux qui trempe dans l'économie (un peu comme Maurice Allais, ça doit être une spécialité française). Il semble être un libéral modéré (pas un libertarien comme on les aime, mais nul n'est parfait) si j'en crois l'article suivant: http://idei.fr/doc/exp/2007-06.pdf
Son CV : http://idei.fr/vitae.php?i=3
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Message par Blondin Sam 22 Sep 2007 - 2:49

Merci Laure pour vos liens. Il m'était inconnu jusqu'à cet article du Figaro. Mon cercle d'économistes français se limite à ceux de l'Aleps et à ses sympatisants Laughing
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Message par Victor le chacal Sam 22 Sep 2007 - 3:09

Quel sectaire ce Blondin clown
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Message par Rantanplan Sam 22 Sep 2007 - 5:33

Je connais ce nom depuis les années 1980, à cause d'un article de The Economist.
A priori, s'il croit qu'on aurait besoin d'un "droit" spécifique de la concurrence, alors il ne comprend pas la question : le Droit de propriété est nécessaire et suffisant.

Faisons le pari que l'auteur en question a déployé toute sa maîtrise et son ingéniosité dans le cadre de postulats de l'économie mathématique dont tout le monde peut savoir, et dont la plupart de ceux qui s'en servent reconnaissent, qu'ils sont faux, de sorte qu'il aurait rajouté une couche au charlatanisme officiel plutôt que de servir la vérité.
Georges Lane, qui supporte mieux de lire ce genre de littérature, en sait sûrement davantage là-dessus.

En effet, ce qui est à craindre de tout "économiste" mathématicien, c'est qu'il méconnaisse les impossibilités absolues dont la plupart de ses "modèles" font comme si elles n'existaient pas sous prétexte qu'"autrement on ne pourrait pas raisonner" et dont Murray Rothbard, parce que lui sait très bien raisonner "autrement", est le seul à avoir tiré les conséquences.

Ces impossibilités absolues tiennent au fait que les jugements qui donnent leur valeur aux objets de l'action en économie sont des actes de la pensée, qu'on ne peut évidemment pas mesurer ni comparer, et qui ne peuvent jamais se connaître qu'indirectement que par le truchement des actes volontaires que ces jugements de valeur inspirent.
Or, les "modèles" des économistes mathématiciens représentent au contraire les jugements de valeur comme des "fonctions" ou des graphes qui les habituent à les traiter comme si elles pouvaient se connaître a priori, voire se mesurer : précisément ce qui est impossible.
Cela les habitue à raisonner sur les préférences, dont ils admettent qu'elles sont le critère de la production, comme si des observateurs extérieurs pouvaient les connaître mieux que ceux qui les ont réellement, et de ce fait les "forcer à s'y conformer", ce qui est évidemment la porte ouverte à l'arbitraire, arbitraire aussi antiscientifique qu'il fait l'affaire des puissants.

De ce fait, les recommandations de politique économique inspirées par l'économie mathématique impliquent généralement au moins deux contradictions liées, dont chacune suffit à les disqualifier intellectuellement :

    - la première consiste à prétendre s'autoriser de l'"optimum de Pareto" alors que, comme Rothbard l'a rappelé, par définition toute intervention de l'Etat viole directement le critère de Pareto. Celui-ci avait élaboré son critère pour tenir compte de l'impossibilité de comparer les jugements de valeur entre les personnes ; or, l'intervention de l'Etat viole nécessairement le consentement d'au moins une personne, de sorte qu'on ne pourrait dire qu'elle améliore la production que si on pouvait "comparer" et "soustraire" les jugements de valeur entre les personnes : ce qui est, justement, impossible.

    - La deuxième consiste à traiter les droits de propriété à la fois comme s'ils existaient et comme s'ils n'existaient pas.
    Comme s'ils existaient, parce qu'on ne pourrait pas définir des modèles d'"optimisation" si on ne les postulait pas au départ, comme s'ils n'existaient pas parce que toute intervention de l'Etat les viole par définition.
Ces contradictions, Rothbard les avait déjà fait remarquer il y a plus de cinquante ans dans "Vers une reconstruction de la théorie de l'utilité et du bien-être". Et dans "Le mythe de l'efficience" il dresse une autre liste des erreurs que le refus de tenir compte des impossibilités absolues précitées inspire généralement aux "économistes" mathématiciens dans leurs raisonnements soi-disant normatifs.

Qu'on ne tienne aucun compte de ces réfutations montre bien à quoi sert l'"économie" mathématique : étant un exercice intellectuel dont le rapport avec la réalité est soit incertain soit controuvé, c'est une pseudo-science que les hommes de pouvoir entretiennent de leur argent volé pour servir de paravent à leur arbitraire.

Sur le caractère sophistique maboule et vain cannette de l'économie mathématique, on peut aussi lire Cachanosky.
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Message par OCB Sam 22 Sep 2007 - 18:55

Rantanplan a écrit:A priori, s'il croit qu'on aurait besoin d'un "droit" spécifique de la concurrence, alors il ne comprend pas la question : le Droit de propriété est nécessaire et suffisant.
.
Ce n'était pas l'avis du gaullo-libéral Rueff, lequel préconisait le marché institutionnel versus le marché manchestérien.
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Message par OCB Sam 22 Sep 2007 - 19:23

La rage anti-maths de rantanpaln résulterait-elle d'un humiliant refus de candidature chez un hedge fund ?
Là où la pointure c'est minimum X ou ENS. Là où nos ingénieurs français leur ont fait gagner des centaines de milliards de dollars...

On notera aussi que le grand Gauss a gagné des sommes colossales en bourse.
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Message par georges lane Sam 22 Sep 2007 - 20:38

Que penser ?

1°) Voici d'abord les quinze dernières médailles d'or :

1988 Philippe Nozières (physique)
1989 Michel Jouvet (biologie)
1990 Marc Julia (chimie)

1991 Jacques Le Goff (histoire)
1992 Jean-Pierre Changeux (neurobiologie) What a Face
1993 Pierre Bourdieu (sociologie) What a Face
1994 Claude Allègre (physique du globe)
1995 Claude Hagège (linguistique)

1996 Claude Cohen-Tannoudji (physique) (prix Nobel de physique 1997)
1997 Jean Rouxel (chimiste) (chimie)
1998 Pierre Potier (chimie)
1999 Jean-Claude Risset (informatique musicale)
2000 Michel Lazdunski (biochimie)

2001 Maurice Godelier (anthropologie) What a Face
2002 Claude Lorius et Jean Jouzel (climatologie)
2003 Albert Fert (physique)
2004 Alain Connes (mathématiques) (médaille Fields 1982)
2005 Alain Aspect (physique quantique)

2006 Jacques Stern (cryptologie)

Belle compote !

Entre autres, Godelier, Bourdieu médailles d'or ! Le monopole distribuerait-il parfois comme prébende une médaille d'or ?

En passant, je vous renvoie à un commentaire de Jean Philippe Feldman qui paraîtra dans le prochain Liberté économique et progrès social de l'aleps (octobre 2007) à propos d'un livre de l'actuelle directrice du CNRS... affraid

2°) J.T. a beaucoup travaillé avec J.J. Laffont et dans l'esprit de celui-ci que j'ai croisé.
En effet, j'ai eu l'occasion d'avoir J.J. Laffont comme professeur en"théorie de la croissance". Je l'aimais bien jusqu'à ce qu'il sorte son livre intitulé Cours de théorie microéconomique, volume 2 : Economie de l'incertain et de l'information, Economica, 1985. Entretemps, je l'avais perdu de vue.
Ce volume 2 est un condensé de la déformation qu'on peut faire subir à la question de l'ignorance et de l'incertitude non déterministe, et à celle de ses applications (marché de l'assurance, marchés financiers), tout cela pour choisir des domaines des mathématiques pour formaliser les questions.
J'y opposerai la démarche non formalisée des "économistes autrichiens", en particulier celle de Hoppe. app

En passant, je ne saurais trop conseiller la lecture d'un livre de Donald O'Shea (2007) intitulé Grigori Perelman face à la conjecture de Poincaré, Dunod, Paris. Il contient en particulier une description des axiomes de base des géométries euclidienne et non euclidiennes et du pourquoi les axiomes non euclidiens (Lobatchevsky et Riemann) très bien faite. Il établit aussi une filiation entre Riemann, Poincaré et Perelman très intéressante, à mille lieues des formalisations résiduelles des "économistes" mathématiciens.

3°) J.T. a reçu en juin le "Prix Risques-les Echos" pour son livre Theory of Corporate Finance . En quoi consiste le livre ?
Je laisse la parole à F. Ewald :
Theory of Corporate Finance étend les catégories fondamentales de la théorie du risque, c’est-à-dire des comportements en situation d’incertitude et d’information imparfaite aux problèmes fondamentaux de financement des entreprises, c’est-à-dire à la relation entre investisseurs (et types d’investissements) et management des entreprises.

Ces questions ont pris, dans le cadre des transformations du capitalisme qu’on appelle « mondialisation » Evil or Very Mad - qui désigne d’abord de nouveaux modes de financement de l’économie – une importance particulière sous le nom de « gouvernance ».
Theory of Corporate finance propose la théorie économique des questions de gouvernance, dans le double aspect où elles ont marqué l’actualité des 20 dernières années :
celle de la gouvernance des entreprises espérée par l’investisseur contemporain – celle qui sera la plus productrice de valeur – mais aussi
celle des scandales Enron et Wordlcom, avec les réformes brutales de gouvernance qu’ils ont provoquées.
Theory of Corporate Finance nous [jury du prix] a paru valoir le "Prix Risques-les Echos" en raison de l’ampleur et de la précision d’un propos qui montre comment la théorie économique peut traiter, formaliser le domaine qu’on désigne aujourd’hui comme celui de « l’éthique », et qui propose pour cela une du pouvoir, plus exactement des relations de pouvoir, non pas tant dans l’entreprise – c’est la théorie du management – que dans la relation entre l’entreprise et ceux qui la financent (et sans laquelle elle n’existerait pas).

Vous pouvez vous demander où est le risque dans tout cela ?
Il est présent à plusieurs niveaux.
Précisément le domaine de « l’éthique » s’est isolé depuis quelques années comme celui de « nouveaux risques », déterminants quant à la valorisation des entreprises et aux comportements des investisseurs.
Et plus profondément, la question abordée est celle de la confiance, le plus grand risque qu’une économie de marché puisse affronter.
Au fond, quand nous avons pris l’habitude de penser que le risque était dans les choses, dans l’adversité des choses, dans les dangers qu’elle recèlerait, dans l’objectivité des comportements erratiques des marchés, Jean Tirole nous rappelle qu’il n’y a de risque que d’hommes, dans le comportement des hommes, dans leur subjectivité, dans leurs relations.

Les théories du pouvoir ou de la gouvernance, en politique comme en économie, ne sont qu’autant de tentatives pour le réduire, le maîtriser, le canaliser, l’utiliser, l’optimiser. N’est-ce pas déjà ce qu’enseignaient les pères de la théorie moderne du risque Von Neumann et Morgerstern en prenant pour modèle de la théorie du risque la théorie des jeux ?

Le travail de Jean Tirole a deux grandes conséquences, théorique et pratique.
Théoriquement : comment penser les relations de pouvoir ?
Vous savez que cette question des relations de pouvoir a été remise à l’agenda politique dans les années 70, la manière dont le pouvoir s’exerce. Ce qui rend si mystérieux, si difficile, si risqué – c’est que le pouvoir - conduire la conduite des autres -, s’opère dans un contexte de liberté. Il ne s’agit pas d’une coercition.
Pouvoir et liberté se disent en économie : asymétrie, asymétrie d’information, hasard moral et antisélection.
Pouvoir, c’est aussi résistance au pouvoir, contre-pouvoir, concurrence, compétition pour s’approprier la valeur. Précisément comment organiser les relations de pouvoir de manière que la valeur soit produite et qu’elle soit correctement appropriée.
Comment organiser les relations de pouvoir de manière qu’elles mobilisent des libertés – c’est la source de la valeur – dans le sens le plus efficace ?
C’est précisément la question de la gouvernance.
Prise à ce niveau, la Theory de Jean Tirole – il ne nous en voudra d’associer Jean-Jacques Laffont - n’a pas seulement comme domaine de validité le financement des entreprises ; elle devrait s’exporter dans le domaine politique, fonder une nouvelle économie politique.

Pratiquement, Theory of corporate finance apporte un éclairage minutieux sur toute une série de problèmes concrets de financements et gouvernance des entreprises expliquant comment se construisent les choix d’investissements dans ces contextes de risque et d’incertitude, et donc permettant d’anticiper ce que seront les comportements relatifs des investisseurs et des managers lorsque certaines hypothèses de risque et d’incertitude se trouvent réunies.

Cher lecteur, je vous laisse le soin d'apprécier.
Pour ma part, je dirai seulement qu'il n'y a pas de "nouveaux risques". Il y a une réduction de l'ignorance spécifique de chaque être humain - au fur et à mesure de son action - plus ou moins importante que certains interprêtent et formalisent en tant que "nouveaux risques" - sans juger bon de justifier bien sûr la méthode de formalisation employée, comme si elle s'imposait -.


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Message par Guinevere Sam 22 Sep 2007 - 20:56

Le Goff ? Bon historien mais gonflé médiatiquement...
Quant à Changeux, idéologiquement correct et scientifiquement presque sans intérêt.
Je suis incapable de juger des économistes, mais eux... c'est ma boutique !
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Message par Rantanplan Sam 22 Sep 2007 - 21:07

La rage anti-maths de rantanpaln résulterait-elle d'un humiliant refus de candidature chez un hedge fund ?

Je ne suis pas, comme vous, du genre à me prétendre compétent dans des disciplines que je n'aurais pas apprises. Il faut savoir qu'une discipline intellectuelle ça s'apprend, et que ce n'est pas parce qu'on est bon dans l'une qu'on serait automatiquement bon dans l'autre. Bien plus, comme la théorie économique, a fortiori normative, est une science morale, qui relève du raisonnement philosophique, une formation d'ingénieur ne peut y être qu'un handicap, toutes choses égales par ailleurs.

Ma réfutation de l'économie mathématique se fonde sur la connaissance de toutes les erreurs de raisonnement que celle-ci camoufle, et continue d'inspirer — et aussi de vérités que j'ai établies, et qu'elle aurait été mieux placée que moi pour découvrir, si ses praticiens étaient des gens sérieux.
Et si la vérité vous intéressait, vous auriez tenté d'argumenter sur le fond. Vous y auriez naturellement été ridicule, mais expliquer pourquoi aurait été instructif pour les autres.

Comme le démontrent Rothbard et Cachanosky, l'emploi des mathématiques en économie est limité, voire disqualifié par le Rasoir d'Occam : il n'y a pas de raison d'employer un langage artificiel pour rendre compte de faits que la langue naturelle permet parfaitement de décrire.
Et comme cette traduction se fait au prix d'un mépris de lois fondamentales de la réalité, cette singerie de la science est au contraire une démarche anti-scientifique, donnant une fausse impression de précision accrue là où elle n'ajoute au contraire que des erreurs délibérées, qui ne faussent pas toujours irrémédiablement ses conclusions — quand elles restent dans les limites d'applicabilité de l'abstraction — mais qui les faussent souvent parce que ces erreurs en inspirent d'autres, auxquelles ses adeptes demeurent aveugles.

La seule chose que pourra jamais prouver un "économiste" mathématicien, c'est dans dans quelles limites le langage mathématique peut rendre compte de faits dont la description peut entièrement s'en passer : ce qui n'est intéressant que pour les mathématiciens, pas pour les économistes.
(Pascal Salin ayant démontré que l'équation de Slutsky, seul élément de la théorie économique qu'on ne puisse pas exprimer en langage naturel, n'existe qu'au prix d'une erreur conceptuelle qui fait que cette équation ne décrit en fait aucune réalité définie).

Un économiste n'a donc aucune bonne raison de ne pas étudier l'action humaine dans les termes mêmes de la délibération qui y a conduit, de sorte que les mathématiques n'y sont admissibles que si elles font elles-mêmes partie de cette délibération : c'est-à-dire si celle-ci consiste à prendre en compte les lois de l'arithmétique ou de la statistique.
C'est pourquoi elles sont nécessaires en finance, et au contraire purement nuisibles dans le raisonnement normatif — qui ne relève que de la philosophie : un mathématicien sérieux fait de l'informatique ou de la finance, il ne perd pas son temps à jouer les économistes amateurs.
C'est aussi pourquoi ceux qui, comme les protectionnistes, ne savent pas poser un raisonnement de type arithmétique sans se tromper de signe ni se méprendre sur ses conditions d'application, sont automatiquement disqualifiés.

Après en avoir discuté avec Georges Lane, je recommande la lecture de Freedomnomics de John Lott : sans mettre en cause l'absurdité de ces postulats, il y montre la fausseté des conclusions politiques interventionnistes qui reposent sur les fausses notions de "défaillances du marché" induites par les postulats de départ impensables de l'économie mathématique.

Que penser de  l'économiste Jean Tirole? 51K5vh7k9dL._AA240_

Il le montre rien qu'en prouvant que dans la réalité observable, dans les statistiques disponibles, ces "défaillances du marché" ne se produisent pas parce que les gens, qui ne sont pas ces automates que décrit l'"économiste" mathématicien, trouvent eux-mêmes dans le Droit des contrats la solution optimale aux problèmes dont celui-ci prétend que seul l'État pourrait y remédier.

C'est notamment le cas des ces inventions sophistiques -- que l'on doit à Kenneth Arrow, l'homme qui n'a tiré aucune conséquence de son théorème d'impossibilité, et que sont :

asymétrie, asymétrie d’information, hasard moral et antisélection.
Une analyse réaliste des incitations à produire et utiliser l'information montre au contraire comment la liberté des contrats est nécessaire, et suffisante, pour faire évaporer ces prétendus "problèmes", et comment l'intervention de l'état ne peut que les perpétuer.
Par conséquent le vrai langage du "pouvoir", dans une économie plus qu'à moitié socialiste, concerne d'abord les hommes de l'état et se décline ainsi :

    "violence agressive, usurpation du pouvoir de décision, irresponsabilité institutionnelle, illusion fiscale persistante, destruction totale des richesses volées".
La première description à lire de la manière dont l'intervention de l'état détruit l'information nécessaire à la régulation sociale c'est Atlas Shrugged de Ayn Rand. La deuxième c'est Le Socialisme de Ludwig von Mises, la troisième c'est La Bureaucratie de ce même von Mises.

C'est incroyable de parler du "pouvoir" sans invoquer la violence, notamment la violence policière des hommes de l'état. Je remarque que les "économistes" mathématiciens n'ont jamais intégré la redistribution politique à leurs modèles d'"équilibre" de plus en plus prétendument "général" à mesure que le socialisme progresse, et je ne serais pas surpris de découvrir, chez ces auteurs contemporains, un passage dévoilant que ceux-ci adhèrent encore à une vision angélique de l'état ; peut-être George Lane pourrait-il se rappeler une citation révélatrice dans le livre de J. J. Laffont ?

A l'inverse, pour faire une bonne théorie économique qui réfute implicitement les fausses notions de défaillance des marchés et de régulation par l'Etat, il suffit de tirer normalement les conséquences du fait que par définition il n'y a pas de profit certain, point de départ de la théorie économique ainsi que de toute théorie financière.
Si les "économistes" mathématiciens sont mauvais, c'est dans la mesure où, contrairement à leur propos affiché, ils ne savent pas tirer ces conséquences-là.


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Message par georges lane Sam 22 Sep 2007 - 21:27

OCB a écrit :
Ce n'était pas l'avis du gaullo-libéral Rueff, lequel préconisait le marché institutionnel versus le marché manchestérien.
C'est exact.

Et c'est une des différences qui existent entre Jacques Rueff et ses amis de la Société du Mont Pèlerin comme Ludwig von Mises ou Friedrich von Hayek.

Sur ce point, permettez de vous renvoyer à Embarassed "JACQUES RUEFF : UN LIBERAL PERDU CHEZ LES PLANISTES", un texte que j'ai commis.

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Message par Victor le chacal Sam 22 Sep 2007 - 21:29

Troll à cause du troll

OCB a écrit:La rage anti-maths de rantanpaln résulterait-elle d'un humiliant refus de candidature chez un hedge fund ?
Là où la pointure c'est minimum X ou ENS. Là où nos ingénieurs français leur ont fait gagner des centaines de milliards de dollars...
On a vu la capacité de certains X à gaspiller les milliards et à les faire rembourser par le contribuable.

J'espère, vieux, que tu n'es pas revenu pour régler tes comptes...Puisque tu as de la salive à baver tu ferais mieux de répondre à mes questions :
http://www.libreforum.com/Les-emissions-et-les-archives-f3/Faquen-Circus-du-03-09-2007-t870-15.htm#12844
Mais aussi : http://www.libreforum.com/Les-emissions-et-les-archives-f3/Faquen-Circus-du-03-09-2007-t870-45.htm#12951

Comme cela tu te rendrais utile.

J'ai vu que tu avais eu la LACHETE de ne pas me répondre.

Apprends à moins troller aussi. On n'est pas chez ton pote Zézen ici.

Fin du troll.


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Message par Rantanplan Sam 22 Sep 2007 - 21:39

Et puis il pourrait cesser d'insulter George Patton qui avait, lui, une vraie culture humaniste.

J'y opposerai la démarche non formalisée des "économistes autrichiens", en particulier celle de Hoppe.

Sur l'incertitude, Hoppe a écrit : "De la certitude et de l'incertitude : quelle peut être la rationalité de nos anticipations ?"
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Message par georges lane Sam 22 Sep 2007 - 22:04

Rantanplan a écrit :
Comme le démontrent Rothbard et Cachanosky, l'emploi des mathématiques en économie est limité, voire disqualifié par le Rasoir d'Occam : il n'y a pas de raison d'employer un langage artificiel pour rendre compte de faits que la langue naturelle permet parfaitement de décrire.


Le livre de Donald O'Shea (2007) intitulé Grigori Perelman face à la conjecture de Poincaré (Dunod, Paris) que j'ai évoqué dans un message précédent fait apparaître en termes littéraires que les géométries non euclidiennes résultent en définitive des difficultés qu'il y avait à lire le cinquième postulat d'Euclide.

En d'autres termes, si Euclide avait rédigé clairement son cinquième postulat dans les Eléments, peut-être les géométries non euclidiennes n'auraient elles jamais vu le jour et a fortiori les topologies algébriques, géométriques, ou autres ...

J'ajouterai que l'économiste n'a pas en capacité d'expliquer pourquoi il a choisi tel domaine des mathématiques plutôt que tel autre pour formaliser le fait qu'il a aussi choisi.
O'Shea le souligne une fois de plus, il y a une réalité mathématique à ne pas confondre avec la réalité physique.

Mais il y a aussi une réalité économique. Et celle-ci ne saurait être confondue avec les réalités mathématique ou physique (en particulier mécanique).

Elle ne saurait être confondue non plus avec l'utopie économique - son contraire logique - qui parvient parfois, sur des périodes plus ou moins longues, à la cacher plus ou moins en pratique. Ses deux moyens préférés apparaissent être la coercition de l'être humain ou l'application de tel ou tel domaine des mathématiques (théorie de la planification/programmation, théorie des jeux, théorie de la croissance optimale, etc. et, aujourd'hui, théorie de la régulation à quoi J.T. n'est pas étranger...).

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Message par IPfix Sam 22 Sep 2007 - 22:34

Blondin a écrit:
La médaille d'or 2007 du CNRS a été décernée hier à l'économiste Jean Tirole. Portrait d'un chercheur de renommée mondiale.
Salut Blondin
est-ce que tu peux indiquer la source stp?
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Message par Victor le chacal Sam 22 Sep 2007 - 22:37

Source : http://www.lefigaro.fr/economie/20070921.FIG000000113_jean_tirole_le_meilleur_espoir_de_nobel_francais.html

La dernière phrase de l'article est franchement hilarante.

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Message par Rantanplan Dim 23 Sep 2007 - 1:38

Ce n'était pas l'avis du gaullo-libéral Rueff, lequel préconisait le marché institutionnel versus le marché manchestérien.
C'est exact.
Et c'est une des différences qui existent entre Jacques Rueff et ses amis de la Société du Mont Pèlerin comme Ludwig von Mises ou Friedrich von Hayek.

Moi pas savoir quoi être "marché institutionnel" et "marché manchestérien".

On dirait bien une de ces inventions à la française qui n'existent nulle part ailleurs, du genre "fordisme".

Le marché est libre ou il est entravé. Et comme Rothbard l'a démontré, seul le marché libre correspond à un optimum observable.

Sur l'absurdité des "politiques de concurrence" -- c'est-à-dire de celles des politiques contre la concurrence qui entravent la concurrence sous prétexte de la "protéger", il y a un auteur qu'on ne peut pas se permettre de balayer comme un "idéologue", c'est Alan Greenspan, l'ancien Président de la Banque de Réserve Fédérale.

La dernière phrase de l'article est franchement hilarante.

    Il suit même de près le développement des neurosciences, qui permettra peut-être un jour d'expliquer les décisions économiques.
Elle est aussi caractéristique de cette volonté scientiste de réduire la pensée à l'opération de lois naturelles et si possible mécaniques, ambition dont Hoppe a montré qu'elle est parfaitement vaine, puisqu'elle implique de nier la condition première et la raison d'être de la science elle-même, donc les présupposés logiques de son existence, mais qui explique cette obstination à employer un langage mathématique qui fausse systématiquement le raisonnement.

Dans Atlas Shrugged, Ayn Rand a un passage du Discours de John Galt qui décrit ce genre de mentalité :

    observez avec quelle persévérance acharnée les mystiques du muscle [les matérialistes] s'efforcent de vous faire oublier qu'un concept tel que la pensée ait jamais pu exister. Observez les contorsions de langage, les mots flous au sens élastique grâce auxquels ils évitent soigneusement tout référence au concept de 'pensée'. Votre conscience, vous disent-ils, consiste dans des 'réflexes', des 'réactions', des 'expériences', des 'stimuli' ; et ils refusent en même temps d'identifier les moyens par lesquels ils ont acquis cette connaissance, l'acte qu'ils accomplissent en disant cela, ou celui que vous accomplissez en les écoutant.

    Les mots ont le pouvoir de vous 'conditionner', disent-ils, tout en refusant d'identifier les raisons pour lesquelles ces mots ont aussi le pouvoir de changer votre… votre … ? Un étudiant qui un livre le comprend par un processus de… ? de… ? Un savant qui travaille sur une invention entreprend un acte de … ? Un psychiatre qui aide un névrosé à résoudre ses problèmes conflictuels, le fait au moyen de… ? Pas de réponse . Un industriel… silence. Ca n'existe pas : une usine est une 'ressource naturelle', comme un arbre, un caillou ou une mare de boue.
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Message par OCB Dim 23 Sep 2007 - 9:39

Rantanplan a écrit:....voire disqualifié par le Rasoir d'Occam : il n'y a pas de raison d'employer un langage artificiel pour rendre compte de faits que la langue naturelle permet parfaitement de décrire.
Ubu, au pied, bon chien, va.
Les idées ne sont pas dans les mots mais dans l'esprit des êtres humains.
Ceci est parfaitement connu des poètes et des musiciens et c'est pourquoi ils utilisent des métaphores pour transmettre des idées qui ne se trouvent pas dans les mots eux-mêmes.
Faisons simple avec le premier niveau d'une métaphore obtenue en associant plusieurs termes formellement contradictoires:
exemple: "les différentielles tiennent le milieu entre le pur néant et la quantité".
Un chien savant n'y comprendra rien, à cause de la juxtaposition de termes contradictoires, le chien devient fou.
Mais cette formulation poètique est la seule qui nous permet d'entrer dans l'esprit de l'inventeur (Leibniz) et de comprendre la notion.
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Message par georges lane Dim 23 Sep 2007 - 14:10

OCB a écrit :
Mais cette formulation poètique est la seule qui nous permet d'entrer dans l'esprit de l'inventeur (Leibniz) et de comprendre la notion.
Je mettrai en parallèle le cinquième postulat d'Euclide dont j'ai parlé dans un message précédent et que je n'ai pas cité, le voici :
Si une droite tombant sur deux droites fait les angles intérieurs du même côté plus petits que deux droits, les deux droites prolongées à l'infini se rencontreront du côté où les angles sont plus petits que deux droits. (O'Shea, 2007, p.57)
Sacrée formulation poétique !

Comme celui tenu sur "les différentielles", ce propos tenu sur "les droites parallèles" ne fait qu'approximer la réalité mathématique, que réduire l'ignorance spécifique de chacun sur ce qu'elle peut être et, pour cette raison, il ne saurait ouvrir une voie unique de progression.

Il témoigne seulement d'un choix de l'"inventeur".

Quant à la compréhension de la notion, il convient de la laisser de côté car sa considération est étrangère aux mathématiques.

Pour sa part, Rantanplan a écrit :
"Moi pas savoir quoi être "marché institutionnel" et "marché manchestérien". "
Rueff emploie ces expressions dans plusieurs articles qu'il a écrits à l'époque de la signature du Traité de Rome en mars 1957, avant et après. Deux de ceux-la ont été repris dans ses Oeuvres complètes, tome III : Politique Economique, livre 1, chap. XXI et XXII.

tapoter Rantanplan sera d'accord, je pense, que le processus de marché génére les institutions. A cet égard, et au risque de jouer avec les mots, tout marché est d'abord institutionnel, l'institution initial étant la propriété, le droit de propriété...

A cela - et c'est l'épine résigné - Rueff ajoute quelque chose. Il voit d'un bon oeil l'intervention de l'Etat, mais pas n'importe laquelle : seulement des interventions qui n'affectent pas le "mécanisme des prix". Il fait l'hypothèse qu'il y a des interventions de l'Etat compatibles avec ce "mécanisme" What a Face .

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Message par Guinevere Dim 23 Sep 2007 - 17:08

Il suit même de près le développement des neurosciences, qui permettra peut-être un jour d'expliquer les décisions économiques.

On n'a encore jamais pu démontrer ce que les potes à Changeux nomment pudiquement "le parallélisme corps/esprit", c'est à dire la sécrétion de la pensée par les neurones. Pas même avec les techniques RMN. Il y a même eu des expériences de psycho expé qui, horresco referens, tendraient à montrer que la pensée précède l'activité cérébrale. Le physicien Régis Dutheil y fait allusion, sans référencer parce que ça l'embête.
On n'a rien expliqué quand on a pu établir la corrélation entre un processus mental, une ou des aires cérébrales et une variation dans les taux de neurotransmetteurs. Le cerveau est sans doute un outil prodigieux mais il faut bien admettre que nous n'avons pas le manuel ! Et même si nous l'avions, en inférer que ce tas de neurones est la cause voire même la cause unique d'une décision, c'est encore franchir un abîme logique. Du type "je le crois parce que je l'espère; je l'espère parce que je le crois"!
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Message par Rantanplan Dim 23 Sep 2007 - 17:29

Un chien savant n'y comprendra rien, à cause de la juxtaposition de termes contradictoires, le chien devient fou.
J'avais bien dit que vous seriez ridicule si vous cherchiez à argumenter, puisque votre démarche consiste à supposer que, dans une science que vous n'avez pas apprise, vous auriez des leçons à donner à ceux qui l'ont fait, sous prétexte que vous en auriez appris une autre qui n'a rien à voir avec elle, et dont eux savent en outre qu'elle ne s'y applique pas.

Si les économistes réalistes cherchent à éliminer le raisonnement aux limites dans leur discipline, ce n'est pas parce qu'ils ne le comprendraient pas, mais parce qu'il y est pratiquement impossible à ceux qui s'en servent de conserver à l'esprit les conditions de son applicabilité.
Il truffe l'économie mathématique de postulats dont tout le monde sait qu'ils ne sont pas vrais de son objet d'étude supposé, et qui sont de ce fait autant de pièges pour le raisonnement, pièges dont, quand on connaît son métier, on voit bien que rares sont ceux qui parviennent à les éviter.

C'est pourquoi les économistes sérieux -- ceux qui ont pris la mesure des erreurs et contresens que ces postulats inspirent -- se lassent de l'exercice et se contraignent progressivement à éviter ce langage-là dans tous les domaines où ils peuvent s'en passer, jusqu'au moment où ils ont compris qu'on peut s'en débarrasser partout.
Découverte qu'on ne peut faire, bien sûr, que si on est un professionnel expérimenté : pour savoir quels moyens de recherche et de preuve s'appliquent à une discipline intellectuelle, c'est cette discipline-là qu'il faut connaître, à fond.

Le Rasoir d'Occam n'est donc pas une simple option mais traduit une nécessité pratique de la science : c'est à mesure que l'on s'y débarrasse des présupposés inutiles qui ne peuvent conduire qu'à des erreurs, que la compréhension et la rigueur y progressent.
Comme la théorie économique a pour objet d'étudier l'action humaine, la notion de "quantités infinitésimales" y est par nature inapplicable, et n'y introduit au contraire que des erreurs : elle fait oublier que la valeur n'est pas une quantité, et que l'utilité marginale n'est pas une dérivée, d'une "utilité totale" qui n'aurait pas de sens défini, mais simplement la valeur de l'objet particulier de l'action : que c'est cela le "raisonnement à la marge", et rien d'autre.

L'erreur devient systématique quand cela conduit à présenter comme autant d'"écarts à l'optimum" le fait que la plupart des produits ne se présentent qu'en quantités discrètes, et que toutes les décisions portent par nature sur des objets perceptibles, et souvent massifs et complexes :
c'est reprocher à l'objet de son étude de ne pas se conformer aux catégories dans lesquelles on a cherché à le fourrer, au lieu de se demander si celles-ci lui sont appropriées.
Ce refus d'accepter le réel pour ce qu'il est conduit à un contresens sur la notion d'"optimum", que l'on prétend "définir" comme un idéal strictement impensable, de sorte qu'on ne puisse jamais constater ni la présence de cet "optimum" ni dans quelle "mesure" on s'en serait "écarté".
En conséquence, cet "optimum"-là n'a aucune espèce d'applicabilité pratique sauf qu'il sert depuis un demi-siècle, au prix d'une contradiction manifeste avec son critère initial supposé --ainsi qu'avec le postulat de départ de tout raisonnement à l'équilibre, à nourrir la littérature sophistique sur les prétendues "défaillances du marché", qui sont autant de rationalisations automatiques pour le pillage des faibles par les puissants.

L'emploi des mathématiques, qui est la cause de cette pollution, n'est pas nécessaire pour comprendre la théorie économique et n'a fait qu'y introduire des erreurs qui s'y perpétuent et s'y s'accumulent. Il y est une cacographie intellectuelle dont il faut une véritable ascèse pour identifier les erreurs qu'elle engendre, et qu'on ne parvient guère à éliminer parce qu'il y faut comprendre un langage inutilement compliqué mieux que ceux qui s'en sont servis et qu'en outre qu'il n'y a pas assez de gens qui y aient intérêt.
En effet, si cette cacographie-là se perpétue et s'étend, ce n'est pas innocent : prétendre mettre en oeuvre une science en-dehors de son domaine d'application pour servir un absurdisme de principe, c'est le point de départ du socialisme, et c'est sous ce prétexte qu'il se développe encore malgré les efforts des gens honnêtes : les gens honnêtes qui professent que dans toute science, la contradiction est la preuve absolue d'une erreur. Et que bien entendu, multiplier les arguties pour empêcher que l'on pose la question de ce dont on parle de manière à se soustraire aux conséquences de ce fait universel c'est, comme disait Ayn Rand, un procédé classique d'avocat marron.

    « Exister, c’est être quelque chose, différent du néant de l’inexistence, c’est être une entité d’une nature spécifique, dotée d’attributs particuliers. Il y a des siècles, l’homme qui reste malgré ses erreurs, le plus grand de nos philosophes, a commencé à formuler le concept d’existence et le principe de tout savoir: A est A : toute chose est ce qu'elle est. Vous n’avez jamais saisi le sens de cet énoncé. Je suis ici pour le compléter : l’existence est identité, la conscience est identification.

    « Quoique vous envisagiez, une action, un attribut ou un objet, les lois de l’identité restent les mêmes. Une feuille n’est pas un caillou, elle ne peut être en même temps et du même point de vue entièrement rouge et entièrement verte, elle ne peut geler et se consumer en même temps. A est A. Plus familièrement : vous ne pouvez pas avoir à la fois le beurre et l'argent du beurre.

    « Vous voulez savoir ce qui ne va pas dans le monde? Toute la ruine qui le saccage est due aux efforts que font vos dirigeants pour faire comme si les choses n'étaient pas ce qu'elles sont. L’horrible secret que vous redoutez de découvrir est que tous les malheurs qui s’abattent sur vous sont dus à vos propres efforts pour refuser de voir que A est A.

tout marché est d'abord institutionnel, l'institution initiale étant la propriété, le droit de propriété
On nage dans l'arbitraire sémantique. La propriété première est naturelle puisqu'elle naît de la production, et il y a un marché dès lors qu'il existe une possibilité d'échanger cette propriété naturelle : le marché peut donc logiquement exister sans institution aucune, laquelle implique au moins l'existence d'un contrat préalable.
Et puisqu'il ne s'agit pas de concepts praxéologiques mais d'une convention verbale, je ne sais toujours pas ce que Jacques Rueff entendait par "marché institutionnel" et "manchestérien". Le comprenait-il lui-même.

Il fait l'hypothèse qu'il y a des interventions de l'Etat compatibles avec ce "mécanisme"
Séquelles d'un scientisme et d'un étatisme quand même encore assez perceptibles chez lui ? Le marché n'est pas un "mécanisme", et l'intervention de l'état le fausse par définition. Enfin, il est mort considérablement moins dingue que ce que Maurice Allais est devenu.


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Message par Victor le chacal Dim 23 Sep 2007 - 18:12

Troll :

Je vois que le capon émasculé OCB continue d'éluder mes questions. Il a dû se rendre compte qu'il raconte n'importe quoi (comme tous les factieux).

Fin du troll.
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Message par Fanchick Dim 23 Sep 2007 - 19:08

Gentil Role et Gentil Béri ont-ils un lien de parenté ? bille
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Message par georges lane Dim 23 Sep 2007 - 19:26

Rantanplan a écrit :
"La propriété première est naturelle puisqu'elle naît de la production... "
Certes, mais "on ne fait rien sans rien".
La production est la transformation de choses nécessairement en propriété du producteur ou bien de choses qu'il ignore et qui sont ignorés par autrui - sinon il y aurait vol -.
En d'autres termes, la production est une façon de gérer la propriété ou l'ignoré - jusqu'au jour où... pour ce dernier -.

Rantanplan poursuit :
"[...] et il y a un marché dès lors qu'il existe une possibilité d'échanger cette propriété naturelle... "
Je préfère à "possibilité" le mot "capacité" et ai tendance à distinguer la capacité juridique et la capacité technique, voire la capacité économique.
Je fais mien ce qu'a écrit Hayek et voit dans les règles de droit découvertes - réduction de l'ignorance - des moyens de réduire encore l'ignorance spécifique de chacun.
La capacité d'échanger procède d'une réduction de l'ignorance : elle est à la fois une capacité juridique et une capacité technique ou économique.
Et même si la capacité juridique existe, la capacité technique ou économique n'existe pas nécessairement à cause de "coût d'échange" évalué trop élevé. Si on peut échanger non spot à trois mois car les coûts sont évalués faibles, on n'échangera pas non spot à cinquante ans car les coûts sont évalués aujourd'hui trop élevés. Tous les marchés financiers non spot qui ont fleuri ces dernières décennies témoignent d'une réduction des coûts d'échange non spot correspondants.

Rantanplan termine la phrase en écrivant :
"[...] le marché peut donc logiquement exister sans institution aucune, laquelle implique au moins l'existence d'un contrat préalable. "
Je vois dans le "contrat" d'abord la capacité juridique, mais je ne comprends pas que le marché existe "sans institution aucune".
Y aurait-il une ambiguïté sur le mot "institution" ? Pour moi, toute règle de droit découverte est une institution.

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Message par Rantanplan Dim 23 Sep 2007 - 21:28

Il reste à faire connaître les auteurs qui ont développé de vraies théories de l'économie industrielle, qui raisonnent sur les industriels comme des créateurs, créateurs de produits et créateurs d'organisations.
Et le premier nom qui vient c'est évidemment Henri Lepage, puisque c'est lui qui nous a fait découvrir tous les autres.
Sur les "politiques de concurrence", il a montré que celles-ci n'avaient jamais pour but que d'empêcher la concurrence et de nuire au consommateur ; et nous a fait découvrir Dominic Armentano, et surtout Murray Rothbard, dont la deuxième grande contribution à la science économique a été de démontrer qu'il est contraire à la science de prétendre qu'aucun des phénomènes que la théorie conventionnelle appelle des "monopoles" sur un marché libre "réduirait" en quoi que ce soit la production.
Son argument crucial — qui montre bien a contrario que la théorie conventionnelle considère les entrepreneurs comme des esclaves — est que, lorsque l'entrepreneur en cause "limite sa production" pour maintenir un certain prix de vente, c'est pour donner la plus grande valeur possible pour lui à son patrimoine, ce qui est de son point de vue un acte productif ; et que, en "limitant" de la sorte la production en question, il n'en "détruit" aucune puisqu'il libère les facteurs de production correspondants pour d'autres utilisations.
De "gaspillage", par conséquent, on ne peut en définir aucun sans porter des jugements arbitraires sur ce qu'il vaudrait mieux produire, et à la place de quoi -- mais les "économistes" mathématiciens ne comprennent pas, ou ont oublié, pourquoi ces jugements seraient forcément arbitraires.
De même, Rothbard a montré qu'il n'existe aucune définition non-contradictoire de la "concurrence" autre que le Droit de propriété et la liberté des contrats, la seule aussi qui contraigne la rivalité entre les hommes à s'exercer par la production et non par la destruction.
De sorte qu'aucune des législations de la concurrence ne peut "accroître la production" ni "protéger la concurrence" comme elles prétendent le faire.

En matière d'organisation des entreprises, Henri Lepage et Jacques Garello nous ont fait découvrir notamment Henry Manne, fin connaisseur des marchés d'actions et des prises de contrôle et de participation.
Cet expert fait partie d'une école entière d'analyse qui mêle le Droit à l'économie, qu'on appelle la Théorie économique du Droit. Cette analyse des formes juridiques qui raisonne sur le Droit comme un moyen de créer et d'utiliser l'information nécessaire pour organiser la vie en société a l'avantage de reprendre à son compte les solutions découvertes par les grandes traditions juridiques, c'est-à-dire de raisonner sur la société comme un système d'interaction entre des cerveaux, et non comme un emboîtement de mécaniques.

Les économistes autrichiens, à la suite de Friedrich Hayek et Israel Kirzner, insistent sur le rôle de la création d'information comme condition nécessaire à la fois de l'ajustement et de la nouveauté, et à la suite de Ludwig von Mises sur la planification, montrent aussi comment la violence des hommes de l'état. détruit au contraire l'information nécessaire aux deux.

On ne peut évidemment pas exclure que les économistes mathématiciens aient fini par découvrir certaines choses dans ces domaines aussi, en dépit de leurs procédures inadéquates ; Georges Lane, qui les a approchés de plus près, pourrait peut-être citer l'une des choses qu'ils auraient récemment comprises, et il n'est pas logiquement impossible qu'une au moins de ces découvertes le soit aussi pour nous, c'est-à-dire qu'elle soit vraiment nouvelle.

Pour l'essentiel, cependant, il n'est guère vraisemblable qu'en se privant des moyens de la tradition juridique et de la philosophie morale pour employer une méthodologie et une formalisation entièrement inappropriées à l'objet prétendu de leur étude, les "économistes" mathématiciens, si nombreux et subventionnés soient-ils, réussissent à progresser plus vite que ceux qui ont choisi les moyens de recherche qui correspondent aux caractéristiques de cet objet.
De sorte que, dans la pratique, nous ne les lisons que pour mesurer l'écart entre ce que nous avons compris et ce qu'il leur reste à découvrir, notamment en ce qui concerne les erreurs systématiques induites par leurs méthodes.


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