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Laurent Murawiec sur l'ONU

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Message par Rantanplan Jeu 4 Oct 2007 - 10:58

Analyse
La trouble histoire de l'ONU et la boue qui en émane
Par Laurent Murawiec, Metula News Agency info # 012909/7


Washington - Il y a quelques années, un lecteur en
colère m'avait interpellé, critiquant des commentaires peu
amènes émis dans un de mes articles envers l'Organisation
des Nations Unies. C'était l'époque où Kofi Annan
critiquait vivement les Etats-Unis à propos de l'invasion de
l'Irak, qu'il avait mensongèrement qualifiée d'« illégale »,
sortant de son rôle de secrétaire général,
oubliant les résolutions votées par le Conseil de Sécurité et
se permettant cette privauté dont il s'était toujours abstenu
envers l'Iran, la Russie, la Chine, etc. Avenant
envers dictateurs et aux bourreaux, faisant preuve quand le
risque est nul d'un courage digne du souriceau, Annan incarnait bien
son institution - ne portait-il pas une pesante responsabilité
dans l'étouffement des rapports des observateurs onusiens en
provenance du Rwanda, dont la révélation aurait pu déclencher
une action internationale, et dont l'absence contribua au
génocide ? Ne se refusa-t'il pas de commenter ne serait-ce que
d'un mot les persécutions politiques en Iran au motif qu'il «
n'était pas assez informé » ?

L'ONU, n'est-ce pas le scandale « pétrole contre
nourriture », c'est-à-dire un programme censément chargé
d'exporter vers l'Irak médicaments et nourriture par
l'intermédiaire d'instruments marchands et financiers indépendants
du régime, afin que la population civile ne souffre pas trop de
l'embargo imposé à l'Etat de Saddam Hussein, mais qui permit à
ce dernier de « siphonner » plusieurs milliards de dollars qu'il
investit alors dans le réarmement, les palais, les comptes secrets
des dignitaires du régime, dans la corruption de politiciens et
responsables internationaux - les noms de George Galloway en
Angleterre, de l'entourage de Vladimir Poutine en Russie, de Charles
Pasqua et de ses amis en France, y compris tel Mérimée,
ambassadeur de France, viennent à l'esprit. Annan couvrit, mentit,
fit tout pour étouffer le scandale, en limiter la publicité et les
effets : l'ONU finançait la dictature et contribuait à affamer
la population irakienne tout en permettant à Saddam et à la Gauche
« humanitaire » de blâmer - surprise ! les Etats-Unis pour
l'embargo. Benon Sevan, l'un des adjoints d'Annan, responsable du
programme, se terre aujourd'hui à Chypres, son pays natal, avec
l'argent détourné à son propre compte.

L'ONU, c'est une culture de la corruption, personnifiée par
cet autre apôtre du détournement des fonds pétroliers, le
financier canadien Maurice Strong, aujourd'hui en fuite, très
haut responsable de l'ONU, conseiller spécial d'Annan, fondateur
il y a plus de trente ans et longtemps dirigeant du Programme des
Nations Unies pour l'Environnement, gourou du mouvement
écologiste mondial. Ce socialiste déclaré séjourne en lieu
sûr, en Chine communiste, jouissant des énormes détournements
de fonds opérés lors de sa carrière onusienne et
consacrée à l'écologisme idéologique - ce
bureaucrate affranchi du moindre contrôle démocratique fut l'un
des inspirateurs du fameux « Protocole de Kyoto » sur les
émissions de dioxyde de carbone, grand ressort de la secte mystique de
l'effet de serre à origine humaine, grand bâton avec lequel
taper sur - qui l'eût cru ? - les Etats-Unis. On peut
également mentionner Kojo Annan, fils de son père, trafiquant en
Afrique de véhicules Mercedes sous couvert de l'ONU, revendeur au
prix fort de voitures importées au prix faible, autre scandale
étouffé avec la bénédiction de media décidément fort peu
curieux quand le coeur du multilatéralisme est en cause.

L'ONU c'est aussi le scandale permanent des viols et de la
prostitution commis et organisée un peu partout, mais en Afrique
particulièrement, par les contingents de Casques bleus. C'est la
FINUL au Liban qui collabore avec le Hezbollah contre Israel,
y compris en désignant les mouvements de troupes israéliennes
aux tirs des assassins chiites, en pleine guerre de l'été 2006.
Ce sont les responsables violemment anti-israéliens qui ont depuis
longtemps pris fait et cause pour les « Palestiniens » à Gaza.
C'est l'UNWRA qui n'a jamais émis la moindre protestation
contre l'abjection des manuels scolaires palestiniens -
qu'elle finance - pédagogie de la haine et du meurtre judéophobe,
ni contre l' « enseignement » dispensé sur cette base dans les
écoles qu'elle finance également.

L'ONU, c'est après le tsunami qui ravagea l'Asie maritime
et insulaire, je ne sais quel « responsable » de son action
humanitaire, suédois je crois, qui, pendant que s'entassaient les
secours que l'ONU avait reçus ou collectés, mais qu'elle
était incapable d'acheminer, voyagea en first class pour
aller parader sur les lieux du désastre devant les caméras de
télévision etŠ critiquer les Etats-Unis, alors qu'une masse
énorme de secours était amenée à pied d'¦uvre par
l'U.S. Navy, premier fournisseur des populations sinistrées,
et la Marine australienne, deuxième sauveteur. Mais pour
les apparitions télévisées, l'impuissante, l'inutile, la
narcissique ONU était au premier rang, en première classe, et
en hostilité déclarée envers les Américains.


L'ONU c'est encore, pendant la Guerre en Bosnie, son envoyé
en chef retirant ses observateurs de tout endroit assiégé par
l'Armée serbe afin qu'aucun rapport officiel ne parvienne à
New York, ce qui aurait mis en branle l'appareil diplomatique dans
le sens d'une intervention [n'oublions pas le général McKenzie].
De même aujourd'hui avec le Darfour. La sélectivité onusienne
est univoque et unidirectionnelle. Touchez pas au grisbi ! Touche
pas à mon pote: il est bourreau dictatorial, il est musulman, il est
Ubu zimbabwéen. Il jouit d'une vaste majorité au sein de
l'Assemblée générale des Nations Unies : toutes ces petites
pseudo-nations, faciles à corrompre, à menacer, sensibles aux
sirènes sonnantes de l'Arabie saoudite, de la Chine, de la
Russie, du Vénézuela chavezien, ces pays dont les chefs comptent
plus sur leurs comptes numérotés de Genève et de Zurich que
sur l'amour des pauvres types qu'ils affament et écrasent.

Cela donne une culture de la corruption politique. Les
sous-organisations de l'ONU qui s'occupent de Droits de
l'Homme sous la férule de la Libye, du Zimbabwe, de l'Iran ;
du racisme sous l'autorité des mêmes et de la Syrie et de
Cuba ; de la non-prolifération sous la présidence de la SyrieŠ
Il n'y a virtuellement pas une de ces succursales qui échappe
à l'emprise de ce que Bush, bien inspiré, avait désigné
comme l' « Axe du Mal », aux grands ricanements de ces
héros toujours prêts à en découdre avec les Etats-Unis,
mais également disposés à plier leur échine si malléable
devant les tortionnaires et les dictateurs - je ne sais
pourquoi le nom de Villepin s'impose si vivement, et
l'accablante légion des diplomates à vendre, à louer et à
consommer sur place qui ont élu domicile au Quai
d'Orsay. N'oublions pas le discours bavard et affecté tout à la
fois par lequel Villepin mit en avant à l'Assemblée
générale, qui lui fit un triomphe, puisqu'il s'attaquait aux
Etats-Unis, l'opposition résolue du régime chiraquien - touche
pas à mon pote Saddam - à toute pression exercée sur Bagdad.
Ah ! être acclamé par la lie diplomatique du monde entier,
triomphe !

Nous voilà donc rendu à aujourd'hui. Et voici Mohammed
el-Baradei, patron de l'Agence internationale de l'énergie
atomique, fonctionnaire égyptien, qui - sortant une fois de plus
du rôle de haut fonctionnaire international astreint à la
neutralité politique - déclarait le 16 septembre à
Vienne, en réplique aux propos tenus par Bernard Kouchner
selon lesquels l'obstination de l'Iran à se doter d'armes
nucléaires menait à une guerre à laquelle il fallait se
préparer :

    « Il y a des règles en matière d'usage de la
    force. Et j'aurais cru que tous auraient appris la leçon après
    l'Irak, où 700 000 civils innocents ont perdu la vie à cause du
    simple soupçon que [leur] pays possédait des armes nucléaires »


Voici donc le chef d'une importante agence de l'ONU qui
couvre l'Iran d'Ahmadinejad, lequel fait à peine mystère
de ses intentions nucléaires et génocidaires, et en recourant
à ds multiples mensonges - on croirait entendre al
Jazira
baratinant effrontément des chiffres inventés de
toutes pièces sur les pertes civiles en Irak ou reprises
de l'imagination délirante d'un Noam Chomsky et d'autres
ultra-gauchistes occidentaux. Le « simple soupçon » de
possession d'armes interdites ? En commençant avec le réacteur
nucléaire Osirak détruit par Israël en 1982, Saddam n'a t-il
pas poursuivi avec un bel esprit de persévérance sa quête
d'armes nucléaires ? On croit rêver, c'est une tragique farce
- abusant de l'autorité que lui confère son poste onusien,
Baradei agit comme un agent du monde islamique chargé de
ralentir à tout prix et si possible d'empêcher les institutions
internationales de sévir contre les tueurs téhéranais. Vive le
multilatéralisme incarné par l'ONU, sans lequel il n'y a
pas de bonne politique internationale ! Sans l'ONU,
mais c'est la loi de la jungle ! C'est le droit du plus fort !
C'est l'abandon de l'embryon d'un vrai droit international !

L'ONU est bien ce lieu béni de la rencontre du Père Ubu et
de l'univers des ronds-de-cuir. Idi Amine Dada hier et Robert Mugabe
aujourd'hui, les bureaucrates de la tromperie à la russe
et les diplomates de la manipulation à la chinoise, le monde du
mensonge illimité de la Ligue arabe, de l'Organisation islamique
mondiale, font bon ménage dans ce zoo.



Dernière édition par le Jeu 4 Oct 2007 - 11:04, édité 2 fois
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Laurent Murawiec sur l'ONU Empty Re: Laurent Murawiec sur l'ONU

Message par Rantanplan Jeu 4 Oct 2007 - 11:00

Cette histoire lamentable a un arrière-fond. Comme toujours, la
génétique politique vient à notre secours pour nous aider à
mieux saisir la nature de l'animal. Souvenons-nous :
la Première Guerre mondiale bascula à la suite de l'entrée
en guerre des Etats-Unis du côté des Alliés épuisés, face
aux empires centraux presque aussi affaiblis, ce qui donna à leur
président Woodrow Wilson une voix prépondérante aux
négociations de Versailles qui tracèrent les linéaments de
l'ordre mondial de l'après-guerre pendant un an de sessions, à
partir de janvier 1919. Or Wilson intellectuel à la fois chrétien
et socialisant, ancien président de l'Université de
Princeton, était peu ou prou un adepte des idées socialo-utopiques
de la Société fabienne anglaise, un grand promoteur du «
mouvement progressiste » américain et un militant de l'idée de
gouvernement mondial qui abolirait les conflits dus à
l'égoïsme des nations. Le moralisme conjugué à l'idéalisme
accouchèrent d'un système branlant : au nom des droits et
d'une justice abstraite, on érigeait un désordre en
système.

Son « Programme en Quatorze Points », énoncé devant une
séance conjointe du Congrès américain en janvier 1918, avait
coloré toutes les man¦uvres politiques ultérieures
dans le monde entier. Il promouvait en priorité le
principe d'autodétermination des nations - qui pouvait certes
remédier à de nombreux dénis de nationalité, mais donnait
aussi au moindre groupe de « leaders » autoproclamés de
nations ou de pseudo-nations la possibilité de revendiquer
pouvoir et dépouilles à leur profit, sous couvert de protéger la
nation en question. Mélange d'utopisme pacifiste et de pragmatisme
anglo-saxon, le programme vous abolissait en un seul coup de
cuiller à pot la diplomatie secrète dès le premier point ;
le second coup de cuiller établissait la liberté absolue de
navigation sur les mers ; le troisième abolissait
l'inégalité des échanges entre nations ; plus audacieux encore, le
quatrième réduisait les armements nationaux à un tout petit
minimum. Le sixième était plus étrange encore, puisqu'il
faisait de l'évacuation immédiate de toutes les troupes
étrangères du territoire de la Russie le test absolu de leur
crédibilité internationale - ce qui revenait à
soutenir le régime de Lénine - Wilson, socialiste
internationaliste, soutenait fermement le révolution bolchévique
depuis ses débuts ! Léon Trotsky, à l'incommensurable
vanité, se plaignait d'ailleurs que Wilson lui ait chipé
l'essentiel des 14 points.

Le quatorzième proposait la fondation d'une organisation
supranationale, sorte d'embryon de gouvernement mondial. Ce fut la
Société des Nations, réincarnation permanente et bureaucratique
des grands congrès diplomatiques européens du XIXè siècle, où
rois et empereurs réglaient les grandes questions du jour, à
Vienne et à Livourne, à Carlsbad et à Berlin, dont les décrets
avaient force de loi, sous la cravache de Metternich d'abord
puis celle de Bismarck. Mais cette fois-ci, ce serait la
« démocratie » et l'égalité entre nations qui
triompheraient, abolissant, haro ! l'ignoble souveraineté
nationale, baudet cause de tous les maux.

S'il existe une tradition de pacifisme démocratique
mondialiste dans le monde anglo-saxon, celle de Tom Paine et de John
Stuart Mill, il existe également une très forte tradition
nationale, qu'illustrèrent un Cromwell ou un Churchill ;
l'autorité politique provient de toute une tradition nationale,
la common law enracinée dans la Magna Carta :
le pouvoir vient d'en-bas et non d'en haut, le souverain
n'est pas propriétaire des sujets, leur consentement est
indispensable et fondateur ; le citoyen est l'authentique
« propriétaire » de l'Etat, qui n'est plus puissance
tutélaire inaccessible, mais expression réglée, par
l'intermédiaire d'une constitution, de la longue durée de la
souveraineté des citoyens. C'est là l'esprit de la
Révolution américaine, et celui de ses pères intellectuels, John
Locke et Montesquieu, mais aussi le constitutionnalisme grec. Voilà
qui exclut toute cession de souveraineté à des corps
étrangers qui ne sont pas fondés sur une constitution librement
élaborée et consentie par le corps des citoyens. C'est
ce que Wilson voulait subvertir au nom de son efficacité
multinationale, comme il voulait, à l'intérieur, remplacer
les élus par les technocrates et les experts. C'est ce que rejeta
le Sénat américain, non pas seulement, comme l'écrivent
stupidement les manuels, au nom de l'isolationnisme, mais surtout au
nom d'un refus de brader des pans entiers de la souveraineté au
profit d'une organisation irresponsable. On ne peut brader
la souveraineté et les droits qui y sont attachés au profit
d'une organisation qui n'a envers la nation aucune sorte de
devoir.


Privée de la participation américaine, la SDN fut dès le
départ une vieille dame édentée, un club pour diplomates où
le conciliabule remplaçait l'action - ce qui était pour le
pire, sauf à croire aux effets de manche du genre d'Aristide
Briand. Dès qu'ils le purent, les Etats insatisfaits du statu
quo ou des résultats de la guerre, le Traité de Versailles
en particulier, s'émancipèrent des effets de manche :
l'Italie pour mener tranquillement sa politique d'agression
coloniale en Afrique, l'Allemagne nazie pour se dégager
des clauses signée à Versailles, se réarmer à tout-va,
avant de passer à la suite ; le Japon pour massacrer la Chine. La
Russie soviétique de Staline, elle, adhéra sur le tard à la SDN,
pour mieux faire valoir à Hitler les bénéfices de la
russophilie, avant d'adhérer de facto à l'Axe avec
la signature du Pacte de non-agression germano soviétique de 1939.
Le symbole de la SDN restera à jamais celui du négus
éthiopien Haïlé Sélassié sifflé, hué et humilié par les
représentants fascistes italiens en pleine Assemblée générale,
passive et consentante. Le ver était entré dans un fruit
déjà passablement pourri.

Une fois assailli par son ami, son allié Hitler - il n'y a
pas d'honneur entre brigands - Staline se tourna à nouveau
vers l'Occident anglo-américain. Churchill n'oublia jamais que
traiter avec Staline, c'était dîner avec le diable. Mais
Franklin Roosevelt, qui, avec une partie de son entourage,
nourrissait des vues internationales très socialisantes,
voyait avec faveur l'idée de gouvernement mondial, et avait
une confiance de fer envers ce bon, cet excellent, ce génial
Uncle Joe
Staline. Les avertissements de son partenaire
junior Churchill ne servirent de rien : Roosevelt allait livrer
l'Europe centrale et orientale à Staline. Il allait également
fonder sur un gigantesque hiatus l'organisation qui reprendrait
l'héritage de la SDN, l'ONU.

Le quiproquo consistait à fermer les yeux sur
l'hétérogénéité radicale sur laquelle était basée la nouvelle
structure internationale. Les grands naïfs et autres hommes et
femmes à la bonne volonté désarmante, dont l'exemple était
Mme Eleanor Roosevelt avec son influente coterie de communistes,
socialistes et progressistes, savaient de savoir sûr que l'Oncle
Joe était aussi un homme de bonne volonté, certes un peu brutal,
mais cela ne reflétait-il pas l'état de la Russie, et, pour
diriger ce vaste pays, ne fallait-il pas une rude poigne ? Notre allié
faisait tant pour abattre le Troisième Reich ! Les pertes immenses
subies par l'Union soviétique ne nous contraignaient-elles pas à
une immense gratitude ? L'URSS méritait bien, pour se protéger
d'agressions futures, s'entend, de se constituer un vaste glacis
couvrant une partie de l'Allemagne. Roosevelt à Yalta céda donc
gratuitement à Staline, avant de démobiliser l'Armée
américaine victorieuse, alors que l'Armée rouge restait l'arme
au pied, préparant l'invasion de l'Europe occidentale, en
synergie avec les cinquièmes colonnes communistes en France, en
Italie et ailleurs. Le principe fondateur de l'ONU mettait les
brigands et les honnêtes gens sur un pied d'égalité.

C'est que l'Occident s'en tenait largement au principe de
souveraineté fondé par les Traités de Westphalie de 1648 : la
souveraineté nationale ne peut être transcendée par un principe
idéologique ou religieux quelconque. L'organisation internationale
telle que l'avait rêvée Wilson subvertissait ce principe. Pour
l'URSS, comme auparavant pour l'Allemagne nazie, il n'y a pas de
principe de souveraineté mais un principe de force ; l'idole
idéologique, race, classe (ou sharia) prime
inconditionnellement sur tout principe de souveraineté. La Charte de
l'ONU voulait concilier les deux, la souveraineté et sa
subversion, l'Etat-nation et le proto-gouvernement mondial. Y
coexistaient des principes totalement contradictoires : d'un
côté les Etats-nations occidentaux qui respectaient le cadre
westphalien, de l'autre l'URSS qui ne s'activait qu'à le
manipuler à ses fins conquérantes, utilisant toutes les ressources
du système pour le détruire de l'intérieur - de son siège
au Conseil de Sécurité à son orchestration de l'essor des
mouvements dits de libération nationale, dont une grande partie se
réclamait d'un socialisme plus ou moins fumeux, et savait compter
sur l'URSS pour renforcer ses positions militaires ou diplomatiques
envers les Etats-Unis. C'est ainsi que naquirent le « bloc
afro-asiatique », le « mouvement des non-alignés » et autres
canailleries bénies par Moscou, la Conférence de Bandung en
Indonésie, grande rencontre (1955) de nazis et de communistes dans le
cadre du tiers-mondisme « anti-colonialiste » : Zhou Enlai le
Chinois, le nazislamiste Hadj Amine el-Husseini, le collabo des
Japonais Sukarno, Nehru le socialiste, Tito le communiste, les
assassins patentés du FLN algérien, et tant d'autres.



L'URSS finançait, soutenait, armait la subversion et les
guerres anti-occidentales, du monde arabe à l'invasion
nord-coréenne du sud, la guerrilla menée par les communistes
vietnamiens, le FLN en Algérie et divers régimes « socialistes »
arabes, bientôt l'apprenti-dictateur communiste Castro et les
sanglants vagabondages de son comparse Guevara. Staline, Khrouchtchev
ou Brejnev, le principe idéologique sur lequel elle avait été
fondée par Lénine. Entre l'URSS qui écrasait de son talon de
fer les pays qu'elle avait satellisé, et sa propre population, et
les Etats-Unis, dont l'alliance qu'ils animaient, l'OTAN,
était d'ordre démocratique et collégial, il y avait
incompatibilité de principes. L'ONU représentait prétendument
un droit international, mais ne faisait que refléter cette
contradictio ab initio
, que la communauté des diplomates
s'efforçait de masquer pour maintenir la fiction chérie et
l'organisation fétiche d'un imaginaire multilatéralisme. Cela
arrangeait les partisans occidentaux d'un affaiblissement de la
vigueur des Etats-nations, Etats-Unis au premier chef, autant que les
contempteurs soviétiques de l'ordre libéral occidental.

C'est pourquoi l'histoire de l'ONU depuis 1960 en
particulier est une consternante litanie de discours, d'initiatives
et de résolutions anti-occidentaux, tant les dictateurs n'ont
besoin que de se coaliser avec leurs pareils pour produire des
majorités automatiques. L'ONU est dominée par Ali Baba et ses
Quarante complices en complet veston qui psalmodient la vulgate
d'une « justice » consistant principalement à leur permettre de
honnir les pays occidentaux, de confisquer les richesses produites à
l'Ouest au nom d'une « équité » aussi abstraite que
biaisée (« Nouvel ordre économique mondial » : ce qui est à
moi est à moi, ce qui est à toi est aussi à moi), de vouloir
soumettre à de nouvelles bureaucraties internationales des aires
croissantes de l'économie, de la société, de la politique
internationales.

C'est sur ce lopin vénéneux que s'épanouirent les
fleurs de la corruption, du mensonge et de l'apaisement à tout
prix qui caractérisent la « culture d'entreprise » de l'ONU.
Pourquoi s'en étonner ? Le « machin » vilipendé par de
Gaulle est principalement l'instrument de la politique
anti-occidentale, surtout anti-américaine, et, bien entendu
anti-israélienne, de tout ce que le monde compte de dictatures. Au
mieux, l'immeuble de l'ONU à Manhattan est une adresse commode
où l'on sait pouvoir rencontrer le ministre ou l'ambassadeur de
tel pays, comme le bistrot du coin où chacun sait pouvoir rencontrer
l'ivrogne du quartier, si le c¦ur vous en dit. Multilatéralisme
? Droit des gens? Communauté internationale ? Allons, c'est
l'antre des brigands, l'Ile de la Tortue des pirates contemporains,
le havre des disgrâces. Quand el-Baradei se permet d'exorbitants
écarts de conduite en matière de prolifération, quand il donne la
priorité à des objectifs politiques aux antipodes de la mission de
son agence, quand il donne à l'Iran un échappatoire après
l'autre, il ne fait que perpétuer la traditionnelle politique de
l'ONU.
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