Etiquette et Bottin Mondain de la Courtoise Cour du Régent
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Etiquette et Bottin Mondain de la Courtoise Cour du Régent
Moi, Exupère-Palamède, Duc de Saint-Sermon, Pair de France, je commence ici, le récit des temps lamentables et terribles d’un règne dont je veux porter les travers et les vices, les ridicules et l’imposture à la lumière, ainsi qu’à la postérité, afin de dresser aux générations futures le tableau de ce que furent les hommes de ce temps, avilis par un honteux gouvernement, déchus par un Souverain vaniteux, discourtois et méchant, qui ne mérite le nom de « Régent » que parce qu’il est indigne de celui de Roi...
Afin d’éclairer le lecteur, sans encourir les foudres d’un homme qui n’use de son pouvoir que pour mieux en abuser en tous domaines, et que la plus petite insulte à sa gloire et ce qu’il tient pour sa renommée rend capable des plus graves et expéditives violences et passible de prendre les décrets les plus monstrueusement arbitraires, j’ai mis le masque de convenance à mes personnages.
Or, afin que le lecteur puisse à sa guise reconnaître la réalité de la chair et des actes sous l’enveloppe de ces poupées de papier et de chiffons, je donne ici, en préliminaire le tableau de cette Cour de Versailles, hélas ! devenue si terne d’éclatante et joyeuse qu’elle fut.
Vous en saisirez ainsi mieux, amis qui me faites la grâce de me lire, ne serait-ce que pour désennuyer un instant de vos loisirs, les ressorts les plus secrets, les intrigues les plus dissimulées, et en reconnaîtrez mieux les figures, sous le fard qu’y ajoutent les mots et les phrases de ma prose désenchantée.
Membres éminents, us, Etiquette et protocole de la Courtoise Cour de France, à Paris et Versailles, sous le règne de Monseigneur le Régent, dit « Sa Grandeur-Lune » :
Le Roi Jean XIV, dit "le Roi-Soleil", ou encore "Jean le Bon", "Jean le Magnanime", ou "Jean le Courtois" : Notre défunt roi, hélas non-remplacé par un successeur digne de ses vertus et de son intelligence en toutes choses. Protecteur des Arts, il fit régner la paix entre toutes les factions rivales d’un seul parti, qu’il réussit à réconcilier dans les douceurs d’un sage gouvernement, et à enchaîner dans les nœuds voluptueux et doux d’un règne tout illuminé de gloire, de plaisirs honnêtes et de grandeurs d’esprit. Il créa ce palais dont les grâces et les perfections rayonnent sur toute la France, et inspirent, par-delà les frontières, l’imitation et l’envie des autres Nations.
Monseigneur le Régent, dit "Sa Grandeur-Lune", pour bien faire voir qu’il est l’opposé de son noble prédécesseur : Entré par ruse et par calcul dans les grâces du Roi Jean, pour avoir contribué, sur sa cassette de Prince du Sang, à renflouer les finances de l’Etat, gravement épuisées par les Campagnes guerrières où s’était lancé le défunt souverain, il usurpa de ce fait, la préséance qui revenait aux autres légitimes héritiers, profitant de ce que le Roi n’ait point désigné de successeur, ni par testament, ni par aucune de ses paroles. Il occupa jadis, avant d’être installé aujourd’hui dans le grand Appartement Royal, un logement du Palais semblable aux autres où vivaient les autres Princes, au rez-de-jardin de l’aile du midi, et tenait ses audiences le Jeudi, de midi à une heure et la demie, recevant les Grands, et le Ministres, afin de débattre de politique, dans une coterie qu’il avait dénommée : « Le Cénacle du Cartel » -. Les choses du gouvernement et du droit sont sujets en lesquels il se dit volontiers fort versé et connaisseur, ayant, en plus de ses desseins d’usurpation du trône, le désir de conquérir d’autres Nations, et d’agrandir ses Etats, non par la force, mais par toutes les ressources de ce qu’il prend pour son talent diplomatique et sa capacité de persuasion, qui ne sont que d’arides dispositions de raisonneur…
Le Prince Carbuce de Saint-Sévayre : Deuxième personnage du Royaume sous le feu Roi, de qui il fut presque, dit-on, le demi-frère, et qu’il seconda, dès son plus jeune âge, dans toutes les campagnes guerrières. Le Prince, ami des Lettres et protecteur de nombre d’écrivains à qui il versa des pensions, et dont il fit publier les œuvres à ses frais, occupe le Grand Appartement du Nord, et donne audience le Dimanche, de midi à une heure et la demie, après la Messe, où l’on ne manque jamais de le voir, fort employé aux soins de la plus fervente et sincère dévotion.
Le Prince d’Athènes, que sa haute valeur morale, son amour des Arts et l’étendue de sa diserte et avenante intelligence ont fait surnommer, tel l’Alexandre antique, dont il a, prétend-t-on le sang dans les veines, étant duc de Macédoine : « Monsieur le Grand » : Désigné par le feu Roi, afin de veiller au bon gouvernement des Grands et des Ministres, chargé de la supervision des Surintendants, Intendants et Conseillers de tous ordres, il fut mis en disgrâce dès après la mort du Roi Jean par Monseigneur, qui prétend, sachant tout administrer, occuper toutes les places et rassembler tous les pouvoirs en sa seule personne. Le Prince, qui frisa l’exil, demeure encore en sursis à la Cour, bien qu’instigateur de cette courageuse et brillante fronde des beaux esprits contre l’obscurantisme du Régent qui, chaque jour, rassemble autour de sa personne de nouveaux adeptes de la liberté de dire et penser. Monsieur le Grand donne audience le Vendredi soir de six heures à neuf heures, avant souper et salon de lecture qu’il y a, chez lui, fort exquis et spirituels.
La marquise des Pommiers, née Brasille de la Varende, fieffée en basse Normandie des manoir et domaines de Pyne-en-Peyne. Veut être la Maintenon de Sa Grandeur-Lune. Insupportable bas-bleu jouant à la femme savante, fausse dévote qui cache des luxures de démone sous ses jupes de chaisière, et un esprit d’intrigue sous des apparences d’humilité et de charité postiche. Possède un mari très marri et plus époux que mari, ainsi qu’un hôtel à Versailles, Quartier Saint Louis, qu’elle partage avec son appartement du Palais, et où elle reçoit les pires Trissotin des Lettres. Elle tient audience et Salon littéraire, toutes les matinées du Jeudi, en sa ruelle, à la (pâle) imitation de Mme de Rambouillet.
La baronne de Clyster, née de la Paole de la Pomponne : Montespan du Régent, et partant rivale de la précédente. Âmes des plus noires sous le blanc visage d’une Vénus peinte par Monsieur Mignard. Ses intrigues allèrent, dit-on jusqu’aux pires connivences, complicités et pactes, - même avec les Puissances de l’Enfer, et les faiseurs de philtres. D’aucuns vont même jusqu’à prétendre qu’elle abusa de son empire au prix de charmes démoniaques, et de hideuses sorcelleries, tant sur l’âme du feu Roi, que sur Monseigneur. Dotée jadis, en la ville de St Germain, d’un hôtel proche du château-vieux, où le feu Roi passa son enfance, elle est aujourd’hui officiellement installée dans le petit Appartement de l’attique de Versailles, au-dessus de la chambre du Régent, qui lui a fait don aussi d’un gracieux pavillon dans le quartier nouvellement loti du Parc-aux-Cerfs, mitoyen du Potager.
Madame des Tuileries, née de Lacorse des Saints Anges : Historiographe du feu Roi, qui l’éleva à ce titre en remplacement du duc de Chaunes. Donnne audience le Mardi matin, au Salon de Clio. Partisane de la paix entre les deux partis, sa bonne volonté, hélas! illusoire, n'empêche point sa lucidité, et son esprit n'épargne personne, ni ne se prive de débusquer toute imposture avec une cruauté qui, quoique juste et franche, demeure toujours du dernier policé.
Mademoiselle de la Colline : dame d’Honneur de la précédente.
Madame de la Palette du Godet, née de la Toile du Chassis : Première Surintendante aux Beaux Arts, conservatrice des collections royales. Donne audience un Vendredi sur quatre à l’heure du déjeuner, au Salon des Muses.
Mademoiselles de Sourges : dame d’Honneur de la précédente.
Madame de Sussure, née d’Orgeat des Bozards : Première Adjointe à la Surintendance des Beaux arts et de Collections Royales. Tient audience et Salon, un vendredi sur deux, de dix heures et trois quarts à onze heures et trois quarts, au Salon des Bustes.
Madame de Yole de la Chatterie : Grande maîtresse du protocole, chargée du secrétariat public et privé et de MM. Les Grands et Ministres, et de l’intendance du Palais. Première Dame de la Chambre.
Mademoiselle Gavotte de la Bertine : Précieuse montée à la Cour, à qui la Cour est montée à la tête. Ralliée à la cause de Monsieur le Grand, de brebis, s’est faite tigresse enragée, et après régals sucrés et billets galants, rêve désormais gloire et batailles. Elle tient Salon, en son Pavillon du Parc-aux-Loups, un samedi sur quatre le midi, et reçoit à déjeuner, étant aussi fine gueule que bas-bleu.
Le Baron de la Denture : Ancien Ministre des Finances et grand Argentier du Royaume, qui le premier, osa fronder, connaissant, de par sa charge, des manipulations qui eussent dû demeurer secrètes, et qu’il publia en un pamphlet aujourd’hui fameux, donné alors sans nom d’auteur, sous couverture bleue marqué d’une mystérieuse initiale : « R ». Alla au bout du scandale par lui initié, - d’aucuns disent : par esprit de complot, et sans doute, par ambition personnelle -, en haranguant courageusement, - et fort cruellement -, Monseigneur le Régent, un Mardi à sortie de Vêpres, devant toute la cour réunie dans l’Antichambre de la Chapelle. Aussitôt arrêté par deux hommes de main de la Garde secrète de Monseigneur, il fut aussitôt mis aux arrêts, interdit de séjour à la Cour, et sommé par Lettre de Cachet à l’exil en ses terres de province, où il s’évertue désormais (avec quelque succès, prétend-t-on) à rassembler, contre le Régent qu’il nomme ouvertement : « usurpateur », les pièces d’un procès qui doit, à ses dires, être le dernier coup de tonnerre qui l’abattra du trône.
Le Baron de Mondévy : Ancien Ministre, lui aussi, ayant embrassé la cause du précédent, que Monseigneur, l’accusant d’avoir répandu des rumeurs contre lui, et commandité de brillants pamphlétaires à écrire quelques brûlots confirmant et appuyant les assertions du Baron de la Denture, fit de même, forcer par quatre hommes d’armes, un jour qu’il se rendait au Conseil afin d’occuper son siège. Ayant subi le même ordre d’exil en ses domaines, il s’est rallié à la cause de Monsieur le Grand, où il voit le rassemblement des beaux esprits contre l’intolérance aveugle et brutale du nouveau Maître.
… (Suite à venir.)
Afin d’éclairer le lecteur, sans encourir les foudres d’un homme qui n’use de son pouvoir que pour mieux en abuser en tous domaines, et que la plus petite insulte à sa gloire et ce qu’il tient pour sa renommée rend capable des plus graves et expéditives violences et passible de prendre les décrets les plus monstrueusement arbitraires, j’ai mis le masque de convenance à mes personnages.
Or, afin que le lecteur puisse à sa guise reconnaître la réalité de la chair et des actes sous l’enveloppe de ces poupées de papier et de chiffons, je donne ici, en préliminaire le tableau de cette Cour de Versailles, hélas ! devenue si terne d’éclatante et joyeuse qu’elle fut.
Vous en saisirez ainsi mieux, amis qui me faites la grâce de me lire, ne serait-ce que pour désennuyer un instant de vos loisirs, les ressorts les plus secrets, les intrigues les plus dissimulées, et en reconnaîtrez mieux les figures, sous le fard qu’y ajoutent les mots et les phrases de ma prose désenchantée.
Membres éminents, us, Etiquette et protocole de la Courtoise Cour de France, à Paris et Versailles, sous le règne de Monseigneur le Régent, dit « Sa Grandeur-Lune » :
Le Roi Jean XIV, dit "le Roi-Soleil", ou encore "Jean le Bon", "Jean le Magnanime", ou "Jean le Courtois" : Notre défunt roi, hélas non-remplacé par un successeur digne de ses vertus et de son intelligence en toutes choses. Protecteur des Arts, il fit régner la paix entre toutes les factions rivales d’un seul parti, qu’il réussit à réconcilier dans les douceurs d’un sage gouvernement, et à enchaîner dans les nœuds voluptueux et doux d’un règne tout illuminé de gloire, de plaisirs honnêtes et de grandeurs d’esprit. Il créa ce palais dont les grâces et les perfections rayonnent sur toute la France, et inspirent, par-delà les frontières, l’imitation et l’envie des autres Nations.
Monseigneur le Régent, dit "Sa Grandeur-Lune", pour bien faire voir qu’il est l’opposé de son noble prédécesseur : Entré par ruse et par calcul dans les grâces du Roi Jean, pour avoir contribué, sur sa cassette de Prince du Sang, à renflouer les finances de l’Etat, gravement épuisées par les Campagnes guerrières où s’était lancé le défunt souverain, il usurpa de ce fait, la préséance qui revenait aux autres légitimes héritiers, profitant de ce que le Roi n’ait point désigné de successeur, ni par testament, ni par aucune de ses paroles. Il occupa jadis, avant d’être installé aujourd’hui dans le grand Appartement Royal, un logement du Palais semblable aux autres où vivaient les autres Princes, au rez-de-jardin de l’aile du midi, et tenait ses audiences le Jeudi, de midi à une heure et la demie, recevant les Grands, et le Ministres, afin de débattre de politique, dans une coterie qu’il avait dénommée : « Le Cénacle du Cartel » -. Les choses du gouvernement et du droit sont sujets en lesquels il se dit volontiers fort versé et connaisseur, ayant, en plus de ses desseins d’usurpation du trône, le désir de conquérir d’autres Nations, et d’agrandir ses Etats, non par la force, mais par toutes les ressources de ce qu’il prend pour son talent diplomatique et sa capacité de persuasion, qui ne sont que d’arides dispositions de raisonneur…
Le Prince Carbuce de Saint-Sévayre : Deuxième personnage du Royaume sous le feu Roi, de qui il fut presque, dit-on, le demi-frère, et qu’il seconda, dès son plus jeune âge, dans toutes les campagnes guerrières. Le Prince, ami des Lettres et protecteur de nombre d’écrivains à qui il versa des pensions, et dont il fit publier les œuvres à ses frais, occupe le Grand Appartement du Nord, et donne audience le Dimanche, de midi à une heure et la demie, après la Messe, où l’on ne manque jamais de le voir, fort employé aux soins de la plus fervente et sincère dévotion.
Le Prince d’Athènes, que sa haute valeur morale, son amour des Arts et l’étendue de sa diserte et avenante intelligence ont fait surnommer, tel l’Alexandre antique, dont il a, prétend-t-on le sang dans les veines, étant duc de Macédoine : « Monsieur le Grand » : Désigné par le feu Roi, afin de veiller au bon gouvernement des Grands et des Ministres, chargé de la supervision des Surintendants, Intendants et Conseillers de tous ordres, il fut mis en disgrâce dès après la mort du Roi Jean par Monseigneur, qui prétend, sachant tout administrer, occuper toutes les places et rassembler tous les pouvoirs en sa seule personne. Le Prince, qui frisa l’exil, demeure encore en sursis à la Cour, bien qu’instigateur de cette courageuse et brillante fronde des beaux esprits contre l’obscurantisme du Régent qui, chaque jour, rassemble autour de sa personne de nouveaux adeptes de la liberté de dire et penser. Monsieur le Grand donne audience le Vendredi soir de six heures à neuf heures, avant souper et salon de lecture qu’il y a, chez lui, fort exquis et spirituels.
La marquise des Pommiers, née Brasille de la Varende, fieffée en basse Normandie des manoir et domaines de Pyne-en-Peyne. Veut être la Maintenon de Sa Grandeur-Lune. Insupportable bas-bleu jouant à la femme savante, fausse dévote qui cache des luxures de démone sous ses jupes de chaisière, et un esprit d’intrigue sous des apparences d’humilité et de charité postiche. Possède un mari très marri et plus époux que mari, ainsi qu’un hôtel à Versailles, Quartier Saint Louis, qu’elle partage avec son appartement du Palais, et où elle reçoit les pires Trissotin des Lettres. Elle tient audience et Salon littéraire, toutes les matinées du Jeudi, en sa ruelle, à la (pâle) imitation de Mme de Rambouillet.
La baronne de Clyster, née de la Paole de la Pomponne : Montespan du Régent, et partant rivale de la précédente. Âmes des plus noires sous le blanc visage d’une Vénus peinte par Monsieur Mignard. Ses intrigues allèrent, dit-on jusqu’aux pires connivences, complicités et pactes, - même avec les Puissances de l’Enfer, et les faiseurs de philtres. D’aucuns vont même jusqu’à prétendre qu’elle abusa de son empire au prix de charmes démoniaques, et de hideuses sorcelleries, tant sur l’âme du feu Roi, que sur Monseigneur. Dotée jadis, en la ville de St Germain, d’un hôtel proche du château-vieux, où le feu Roi passa son enfance, elle est aujourd’hui officiellement installée dans le petit Appartement de l’attique de Versailles, au-dessus de la chambre du Régent, qui lui a fait don aussi d’un gracieux pavillon dans le quartier nouvellement loti du Parc-aux-Cerfs, mitoyen du Potager.
Madame des Tuileries, née de Lacorse des Saints Anges : Historiographe du feu Roi, qui l’éleva à ce titre en remplacement du duc de Chaunes. Donnne audience le Mardi matin, au Salon de Clio. Partisane de la paix entre les deux partis, sa bonne volonté, hélas! illusoire, n'empêche point sa lucidité, et son esprit n'épargne personne, ni ne se prive de débusquer toute imposture avec une cruauté qui, quoique juste et franche, demeure toujours du dernier policé.
Mademoiselle de la Colline : dame d’Honneur de la précédente.
Madame de la Palette du Godet, née de la Toile du Chassis : Première Surintendante aux Beaux Arts, conservatrice des collections royales. Donne audience un Vendredi sur quatre à l’heure du déjeuner, au Salon des Muses.
Mademoiselles de Sourges : dame d’Honneur de la précédente.
Madame de Sussure, née d’Orgeat des Bozards : Première Adjointe à la Surintendance des Beaux arts et de Collections Royales. Tient audience et Salon, un vendredi sur deux, de dix heures et trois quarts à onze heures et trois quarts, au Salon des Bustes.
Madame de Yole de la Chatterie : Grande maîtresse du protocole, chargée du secrétariat public et privé et de MM. Les Grands et Ministres, et de l’intendance du Palais. Première Dame de la Chambre.
Mademoiselle Gavotte de la Bertine : Précieuse montée à la Cour, à qui la Cour est montée à la tête. Ralliée à la cause de Monsieur le Grand, de brebis, s’est faite tigresse enragée, et après régals sucrés et billets galants, rêve désormais gloire et batailles. Elle tient Salon, en son Pavillon du Parc-aux-Loups, un samedi sur quatre le midi, et reçoit à déjeuner, étant aussi fine gueule que bas-bleu.
Le Baron de la Denture : Ancien Ministre des Finances et grand Argentier du Royaume, qui le premier, osa fronder, connaissant, de par sa charge, des manipulations qui eussent dû demeurer secrètes, et qu’il publia en un pamphlet aujourd’hui fameux, donné alors sans nom d’auteur, sous couverture bleue marqué d’une mystérieuse initiale : « R ». Alla au bout du scandale par lui initié, - d’aucuns disent : par esprit de complot, et sans doute, par ambition personnelle -, en haranguant courageusement, - et fort cruellement -, Monseigneur le Régent, un Mardi à sortie de Vêpres, devant toute la cour réunie dans l’Antichambre de la Chapelle. Aussitôt arrêté par deux hommes de main de la Garde secrète de Monseigneur, il fut aussitôt mis aux arrêts, interdit de séjour à la Cour, et sommé par Lettre de Cachet à l’exil en ses terres de province, où il s’évertue désormais (avec quelque succès, prétend-t-on) à rassembler, contre le Régent qu’il nomme ouvertement : « usurpateur », les pièces d’un procès qui doit, à ses dires, être le dernier coup de tonnerre qui l’abattra du trône.
Le Baron de Mondévy : Ancien Ministre, lui aussi, ayant embrassé la cause du précédent, que Monseigneur, l’accusant d’avoir répandu des rumeurs contre lui, et commandité de brillants pamphlétaires à écrire quelques brûlots confirmant et appuyant les assertions du Baron de la Denture, fit de même, forcer par quatre hommes d’armes, un jour qu’il se rendait au Conseil afin d’occuper son siège. Ayant subi le même ordre d’exil en ses domaines, il s’est rallié à la cause de Monsieur le Grand, où il voit le rassemblement des beaux esprits contre l’intolérance aveugle et brutale du nouveau Maître.
… (Suite à venir.)
Dernière édition par le Mar 30 Jan 2007 - 1:41, édité 3 fois
Duc de Saint Sermon- Intervenant
- Nombre de messages : 18
Réputation : 0
Date d'inscription : 23/01/2007
Re: Etiquette et Bottin Mondain de la Courtoise Cour du Régent
Et bien, mon Duc, vous n'y allez pas avec le dos de la cuillère ! Quel début en fanfare !Vous êtes étincelant ! J'attends avec impatience les commentaires de la Marquise.
Nini Peau d'chien- Mémé
- Nombre de messages : 116
Réputation : 0
Date d'inscription : 25/01/2007
Re: Etiquette et Bottin Mondain de la Courtoise Cour du Régent
Afin d'y mieux comprendre , la Grandeur et la Bonté du Roi Jean XIV, dit "le Roi-Soleil", ou encore "Jean le Bon", "Jean le Magnanime", ou "Jean le Courtois" , il faut aussi faire remembrance , de faits particulièrement douloureux où il reçut de façon très discourtoise une lettre de cachet et de mise au ban de l'Ancien Royaume de Solidarie où il fut , pourtant , un des principaux héraults ( et où la Sarabande de Haendel était jouée en son Honneur ) , avant qu'il ne fondât ce Céleste Royaume de Courtoisie .
Le Roi Jean XIV, dit "le Roi-Soleil", ou encore "Jean le Bon", "Jean le Magnanime", ou "Jean le Courtois" fut très marri , car , à cette époque , lesdites lettres de cachet et de mise au ban étaient , hélas , très courantes , pour peu que l'on émît des jugements fort iconoclastes au sujet de la conduite à tenir au Sein du Royaume Gaulois .
Le Roi Jean XIV, dit "le Roi-Soleil", ou encore "Jean le Bon", "Jean le Magnanime", ou "Jean le Courtois" fut très marri , car , à cette époque , lesdites lettres de cachet et de mise au ban étaient , hélas , très courantes , pour peu que l'on émît des jugements fort iconoclastes au sujet de la conduite à tenir au Sein du Royaume Gaulois .
BRUGIER PHILIPPE-ARNAUD- Régulier
- Nombre de messages : 457
Age : 53
Réputation : 0
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: Etiquette et Bottin Mondain de la Courtoise Cour du Régent
Quel talent ! Tout simplement brillant ! Bravo Monsieur le duc...
Lucullus- Régulier
- Nombre de messages : 238
Réputation : 3
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: Etiquette et Bottin Mondain de la Courtoise Cour du Régent
Eh bien, mon très cher Duc, que de choses inédites se passant à la Cour de Monsieur le Régent m'apprenez-vous là. Je vous vois parfaitement renseigné sur les moeurs et intrigues qui s'y déroulent et j'ai grande hâte d'en apprendre plus par l'intermédiaire de votre si remarquable plume .
ZEBULON- Intervenant
- Nombre de messages : 29
Réputation : 0
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: Etiquette et Bottin Mondain de la Courtoise Cour du Régent
J'attends avec impatience le portrait de la princesse de La Pralinette. Mènerait-elle une vie de débauche, elle aussi ?
Sénéchal- Intervenant
- Nombre de messages : 73
Localisation : Île de France
Réputation : 0
Date d'inscription : 18/01/2007
Re: Etiquette et Bottin Mondain de la Courtoise Cour du Régent
Sénéchal a écrit:J'attends avec impatience le portrait de la princesse de La Pralinette. Mènerait-elle une vie de débauche, elle aussi ?
La Princesse de la Pralinette est , malheureusement seule dans son coin .
Il paraît même , la pauvre , que , ces deniers temps , les portraits que l'on fit d'elle , sur un ancien medium du Royaume de Courtoisie , ont été supprimées .
Mais heureusement , avant que les Choses Tragiques n'arrivent , votre serviteur à la juste cause s'est appropié ces portraits et peut tout-à-fait les faire partager , afin que l'on ait ces portraits de cette Tendresse et de Notre Véritable Reine .
La Vénérable et pauvre féline , n'a même plus de souris pour se divertir !!!
Oh , cher Sénéchal , voici les bien tristes nouvelles concernant la Princesse de la Pralinette . Oubliée de tous et , en plus , sous l'autorité d'un Régent Froid , Cassant et Orgueilleux .
Vous pensez bien , que les événements étant , même l'Egérie a décliné et que l'Egérie a été remplacée par le Régent Lune , alors que le Roi Jean XIV, dit "le Roi-Soleil", ou encore "Jean le Bon", "Jean le Magnanime", ou "Jean le Courtois" vénérait Cette Princesse , et par Humilité , la plaçait bien au-dessus de lui , et ce , très , très haut . Il n'y a point d'interdiction de penser que le Roi Jean XIV, dit "le Roi-Soleil", ou encore "Jean le Bon", "Jean le Magnanime", ou "Jean le Courtois" , avait fait Allégeance à la Princesse de la Pralinette .
Mais , je l'ai dit , les portraits existent . Et l'Espoir peut renaître , même votre serviteur n'en a plus guère .
BRUGIER PHILIPPE-ARNAUD- Régulier
- Nombre de messages : 457
Age : 53
Réputation : 0
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: Etiquette et Bottin Mondain de la Courtoise Cour du Régent
On parie cent teuros que le n'aime pas les ?
Dernière édition par le Sam 3 Fév 2007 - 12:10, édité 1 fois
Rantanplan- Bavard
- Nombre de messages : 1307
Réputation : 21
Date d'inscription : 25/01/2007
Re: Etiquette et Bottin Mondain de la Courtoise Cour du Régent
Rantanplan a écrit:On parie cent teuros que le n'aime pas les ?
il prefere investir dans les agents de securité privé que dans le ron-ron le vilain
MONOALCO- Habitué
- Nombre de messages : 103
Age : 50
Localisation : PariS
Réputation : 0
Date d'inscription : 26/01/2007
Re: Etiquette et Bottin Mondain de la Courtoise Cour du Régent
MONOALCO a écrit:Rantanplan a écrit:On parie cent teuros que le n'aime pas les ?
il prefere investir dans les agents de securité privé que dans le ron-ron le vilain
Ou , plutôt le préfère les gorilles !!!
Surtout , s'ils sont effectivement QUATRE !!!!
Dernière édition par le Sam 3 Fév 2007 - 14:08, édité 1 fois
BRUGIER PHILIPPE-ARNAUD- Régulier
- Nombre de messages : 457
Age : 53
Réputation : 0
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: Etiquette et Bottin Mondain de la Courtoise Cour du Régent
Je connais une Yolande qui pourra confirmer...Rantanplan a écrit:On parie cent teuros que le n'aime pas les ?
Bav.
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