De la décence avant toute chose ...

Toute association d'hommes réunis pour agir, dans un but commun, doit évoluer (c'est la vie) sous peine de sclérose (c'est la mort).
Et les changements intervenus à Radio Courtoisie pourraient ne relever que du normal.
Ce qui l'est moins, c'est la façon dont tout cela semble se faire. Où est le plan globale d'ensemble, la cohérence des mouvements, la recherche d'une "certaine" unité ? Où sont les explications apportées aux raisons de ces changements ? La courtoisie n'est pas qu'à sens unique, elle doit s'appliquer aussi, et j'aurais meme tendance à dire : surtout, à l'égard des auditeurs, qui sont les vrais "clients" de la Radio.
Tout apparaît comme étant effectué au coup par coup, pour ne pas dire par à coup ! On ne saurait préjuger des motivations des uns et des autres mais ce que l'on peut observer c'est la brutalité de la manoeuvre, aussi bien dans la forme que dans le fond. Ces "choses" se font généralement après concertation, et dans le respect de ceux qui ont donné leur temps et leurs talents sans contrepartie et pour une bien maigre reconnaissance !. Sauf cas plutôt exceptionnels de fautes injustifiables, il eut été ainsi possible de prévoir des aménagements en douceur, à la convenance de chacun : réduction progressive des interventions, double pilotage d'émission avec un nouvel arrivant, suppression momentanée et toute autre formule opérationnelle, laissant place à l'imagination. Mais déjà le Grand Paul Valéry n'avait-il pas écrit, en renvoyant à l'attitude, grandement majoritaire, des hommes : "plutôt mourir que réfléchir...".

Cela ne doit pas nous empêcher de donner un grand coup de chapeau aux "sortants" pour avoir distrait, informé, passionné de nombreux auditeurs, pendant de nombreuses années. Mille merci leur soient rendus et qui sait, peut-etre un jour les auditeurs de Radio Courtoisie les écouteront-ils, avec un plaisir renouvelé, ici ou ailleurs !

Salutations courtoises, et j'oserai meme aller jusqu'à affectueuses à :

Bernard Cabanes
Jean-Luc de Carbuccia
Jean-Christophe Mounicq
Olivier Pichon
Michel Régnier
Claude Reichman
Geneviève Seguin et à celle ou celui que j'aurais eu l'indélicatesse d'oublier.

Chacun peut ajouter, en réponse, son témoignage personnel sur les patrons d'émission cités (ou oubliés), s'il le désire ...

Cher ami,

J'ai vu une grande intelligence de coeur et d'esprit dans votre message. Je trouve remarquable qu'il figure ici et pas chez les valets de pied que vous savez. Sa pondération et sa circonspection appellent le respect et l'estime.

Je remercie moi aussi les patrons d'émission susnommés pour la qualité de feue leur émission. J'écoutais certains depuis plus de treize ans. Je n'écouterai pas les arrivistes qu'on a leur a substitués.
Le comportement des âmes perdues du hdlisme qui leur trouvent tous les défauts maintenant que le coucou de l'horloge les a remerciés est à 20 000 lieues de la courtoisie et à des années-lumière de l'oeuvre voulue par JF(RIP) dont on pourra bientôt parler au passé si l'administrateur judiciaire n'arrête pas l'usurpateur à temps dans son irresponsabilité toute technocratique.

C'est peu dire que le Génie des Yvelines qui s'envoie des roses à longueur de lettres de commande aura manqué de courtoise (je ne suis pas surpris) à l'endroit des manants tout juste bons à payer et qui n'auront même pas droit à un motif pour ces exclusions arbitraires. Il y a quelque chose de pathétique chez l'autiste et ses valets à avoir voulu s'emparer d'un média pour ne pas parler et pour réduire au silence...

Dans cette épreuve, je n'ai rien d'autre à vous proposer, mon cher, que l'indéfectible optimisme de ceux qui croient : d'autres aventures peuvent commencer, dès demain si nous le voulons, avec les grandes gens à qui vous rendez avec pertinence, hommage.

Gloire immortelle à JF et RC! Nous maintiendrons!

J'ai l'honneur de vous saluer.

Victor le Banni

Victor le banni a écrit:Cher ami,

J'ai vu une grande intelligence de coeur et d'esprit dans votre message. Je trouve remarquable qu'il figure ici et pas chez les valets de pied que vous savez. Sa pondération et sa circonspection appellent le respect et l'estime.

Je remercie moi aussi les patrons d'émission sus-cités pour la qualité de feue leur émission.
Le comportement des âmes perdues du hdlisme qui leur trouvent tous les défauts maintenant que le coucou de l'horloge les a remerciés est à 20 000 lieues de la courtoisie et à des années-lumière de l'oeuvre voulue par JF(RIP) dont on pourra bientôt parler au passé si l'administrateur judiciaire n'arrête pas l'usurpateur à temps dans son irresponsabilité technocratique.

Je n'ai rien d'autre à vous proposer, mon cher, que l'indéfectible optimisme de ceux qui croient : d'autres aventures peuvent commencer, dès demain, avec ces gens.

J'ai l'honneur de vous saluer.

Victor le Banni

Monsieur, que je ne connais pas,

Je crois que nous nous sommes compris, meme par l'entremise d'un écran, média au demeurant très froid.
De meme que je porte en moi l'abjection de l'attitude de la France à l'égard de ceux qui se battirent pour elle et qu'elle abandonna, de meme je méprise ces technocrates qui ne savent utiliser que leur cerveau gauche et qui ont fait tant de mal à la France. Ma seule satisfaction serait qu'aujourd'hui on arrive à les neutraliser et c'est la raison de mon combat ici et maintenant.
Mes meilleures salutations à l'homme qui ose encore se dresser face à des robots qui ne sont plus que des moulins à paroles.

Bonsoir,

Je souhaiterais profiter de l'occasion qui m'est offerte pour rendre hommage à ceux qui nous quittent, peut-etre seulement provisoirement, qui peut savoir ?
Je fus une fois l'invité de Monsieur Bernard Cabanes et ai pu ainsi apprécier son savoir-faire, sa courtoisie et sa délicatesse dans l'action. Malheureusement les heures de ses émissions ne m'étaient pas très favorables pour l'écoute et je le regrette. Je salue tout particulièrement le courage qu'il a eu d'affronter le terrible syndicat de la presse et lui adresse mes très sincères salutations.
Monsieur de Carbuccia et Madame Seguin me furent plus lointains. J'eus toutefois le plaisir d'entendre quelques unes de leurs émissions, tout en conviction et en grâce. Mes hommages à eux.
J'ai pu apprécier, à maintes reprises, le caractère tenace, original parfois enjoué de Monsieur Claude Reichman et celui rectiligne, éclectique et très affirmé du stentor qu'est Monsieur Olivier Pichon. Je leurs fais part de ma conviction qu'un jour justice leurs sera rendue, ainsi qu'à Jean-Christophe Mounicq qui est un vrai battant. Je les prie d'agréer l'expression de ma plus vive sympathie à leur égard.
Le cas de Monsieur Michel Régnier doit etre mis à part. Voilà un Monsieur qui, si je ne trompe pas, fut un chef d'entreprise et que ses talents de curieux, d'historien , de poète firent de lui ce qu'on peut encore appeler, quoique de plus en plus rare, : "un honnête homme", au sens du XVIII° siècle. Je me souviens d'une émission où il avait invité un mathématicien qui nous livra à l'antenne quelques énigmes mathématiques à résoudre, pour le plus grand plaisir d'un certain nombre d'auditeurs. Et puis je regrette amèrement une émission qu'il devait faire sur la vénerie (en dépit de l'horreur de Jean Ferré pour cette tradition, pourtant bien française) et qu'il n'a donc pas mis en ondes sur Radio Courtoisie. J'aurais pu y faire part de mes recherches (malheureusement perdues par mon éditeur) sur l'apport du vocabulaire de vénerie et la pratique constante de celle-ci sur le territoire français, dans la littérature et meme la Grande Littérature. Cela se fera peut-etre, mais dans une autre vie ! Mes respects à l'homme qui a su allier, avec finesse, pensées et actions.

Hou ! la ! la ! Qu'est-ce que c'est que ce concert d'hymnes funèbres mâtinés de mutuelles et sentencieuses congratulations ?! Relisez-vous, Messieurs, et essayez de ne pas éclater de rire. Qu'est-ce qui vous prend ? Eh ! Dites donc, Monsieur Propre, on ne doit pas s'amuser tous les jours avec vous ! De la décence avant toute chose, dites-vous ! Ben, mon colon !
Vous croyez que la justice va trancher, que la nomination d'un administrateur judiciaire va tout arranger. Quelle naïveté ! J'essaierai, comme tout le monde, de donner, une fois de plus, mon avis là dessus. Mais ne nous prenons pas au sérieux ! Un peu d'humour, svp !
En attendant, j'attends de mon petit pied ferme les réactions que pourrait me valoir ce message. (Victor le banni en est dispensé car j'en connais déjà, au mot près, le contenu). J'espère que je n'aurai pas que des contempteurs ! A tout' !

Nini Peau d'chien a écrit:Hou ! la ! la ! Qu'est-ce que c'est que ce concert d'hymnes funèbres mâtinés de mutuelles et sentencieuses congratulations ?! Relisez-vous, Messieurs, et essayez de ne pas éclater de rire. Qu'est-ce qui vous prend ? Eh ! Dites donc, Monsieur Propre, on ne doit pas s'amuser tous les jours avec vous ! De la décence avant toute chose, dites-vous ! Ben, mon colon !
Vous croyez que la justice va trancher, que la nomination d'un administrateur judiciaire va tout arranger. Quelle naïveté ! J'essaierai, comme tout le monde, de donner, une fois de plus, mon avis là dessus. Mais ne nous prenons pas au sérieux ! Un peu d'humour, svp !
En attendant, j'attends de mon petit pied ferme les réactions que pourrait me valoir ce message. (Victor le banni en est dispensé car j'en connais déjà, au mot près, le contenu). J'espère que je n'aurai pas que des contempteurs ! A tout' !

Chère Nini,

Je ne vois pas en quoi le respect, la reconnaissance et la politesse seraient des manquements à l'humour ! Il y a un temps pour tout. Vous eussiez pu peut-etre nous livrer vos souvenirs émouvants, eu égard ces personnes estimables qui nous ont donné un peu d'elles mêmes, ce qui est un bien très précieux, et ont été remerciées (ou se sont remerciées elles-mêmes) sans grands égards, au lieu de tenir ces propos pleins d'acrimonie.

Il est vrai, malheureusement, que ce n'est pas à Radio Courtoisie que l'on peut apprendre la courtoisie et ce n'est pas, là, le moindre des paradoxes !
Rassurez-vous, vous aurez votre dose de légèretés, ici, si c'est cela seulement que vous recherchez. Ah, l'ingratitude est encore ce qui sévit le plus en ce bas monde ! Les individus qui l'habitent attendent de plus plus tout de tous, sans jamais rien donner d'eux-mêmes.

Ah, toujours cette "insoutenable légèreté de l'être" ...

Vous m'avez un peu déçu, chère Nini, on ne sait quelle mouche vous a piquée ce matin mais cela ira mieux ce soir. Vous pouvez compter sur nous.

C'est vrai qu'en s'adressant non pas à "la justice" mais à l'administration judiciaire à la française, on risque d'être déçu, dans un procès qui oppose les tenants du pays réel à ceux du pays légal.
Si c'était le cas le , en se payant des hommes de main "comme à Palerme", se serait adapté à la situation.

Rantanplan a écrit:C'est vrai qu'en s'adressant non pas à "la justice" mais à l'administration judiciaire à la française, on risque d'être déçu, dans un procès qui oppose les tenants du pays réel à ceux du pays légal.
Si c'était le cas le , en se payant des hommes de main "comme à Palerme", se serait adapté à la situation.

je ne comprends pas : le thème de ce message tournait autour des relations humaines, du respect et de la compassion. Une fois plus le voilà qui dérive vers l'agressivité et le juridisme.
Il y a trop d'hommes qui jouent aux hommes de droit. Je préfère personnellement les hommes droits et je vous le dis "droit dans les yeux" : un juge devrait agir plus en conscience et moins sur la base d'arguties de spécialiste. Beaucoup de plaignants ont raison dans l'esprit malheureusement la magistrature ne doit s'en tenir qu'à la lettre !
Quant à nous, nous avons raison sur le fond, et quant à la forme nous en jugerons par nous-mêmes.

Mais ne nous prenons pas au sérieux ! Un peu d'humour, svp !

+1

Lucullus a écrit:

Mais ne nous prenons pas au sérieux ! Un peu d'humour, svp !

+1

Et vous trouvez ça drôle ? Gamin va !

Messieurs! Voyons!
Si vous continuez à vous titiller et chamailler comme ça, dans un fil grave et sérieux, je vous envoie Bonne-Maman, qui se fera un plaisir de vous tirer l'oreille, et de vous étaler son habituelle confiture de morale sur vos tartines...

Erlkönig a écrit:Messieurs! Voyons!
Si vous continuez à vous titiller et chamailler comme ça, dans un fil grave et sérieux, je vous envoie Bonne-Maman, qui se fera un plaisir de vous tirer l'oreille, et de vous étaler son habituelle confiture de morale sur vos tartines...

Et vous cher Erlkonig: rien à dire sur le sujet de compliments qui seraient d'un autre age et hors de propos ?

Allons, Veneur, cessez de ferrailler ; vous n'êtes pas chargé de défendre la "bonne cause" (!). De toutes façons, ce n'est pas spécialement après vous que j'en avais ce matin. Vous parlez de légèreté ; moi, ce que je n'aime pas, c'est la lourdeur ! Et puis quel mauvais titre pour un fil de forum ! "De la décence avant toute chose" c'est à mourir de rire... ou de confusion. Non ?
Je suis heureuse de redevenir votre amie dès ce soir. Malgré les apparences, j'y tiens.

Mon cher Victor,

Je suis absolument fasciné par le résultat de ma petite expérience ! On en est au 111° clic sur le thème développé ici et il n'y a pas eu un seul "clicqueur", à part vous, pour s'associer par un petit mot gentil à l'infortune de quelques uns qui avaient bien mérité de RC.

Cela donne un peu, malheureusement, du grain à moudre à ma misanthropie.

Ah, il y a du monde pour se jeter sur la polémique du moment, critiquer pour mieux se valoriser soi-meme, pousser ceux qui prennent des risques à la faute, mépriser ceux qui peuvent afficher quelques réussites et surtout ne jamais s'impliquer sur quoi que se soit ! La sensibilité contrôlée semble avoir été terrassée par le cynisme argumentée.

Tirons-en les leçons avant toute action !

Cela donne un peu, malheureusement, du grain à moudre à ma misanthropie.

Cher Veneur, votre discours est confus ; à qui en voulez-vous et pourquoi ?

Lucullus a écrit:

Cela donne un peu, malheureusement, du grain à moudre à ma misanthropie.

Cher Veneur, votre discours est confus ; à qui en voulez-vous et pourquoi ?

Je ne savais pas que je n'étais pas clair dans mes écrits, c'est la première fois que l'on me dit ça ! Peut-etre l'age qui fait son oeuvre mais en tout état de cause, je ne me livrerai pas à une explication de texte.

Je ne savais pas que je n'étais pas clair dans mes écrits

C'est pourtant le cas...

je ne me livrerai pas à une explication de texte

Tant pis... mais ne venez pas vous plaindre d'être incompris... un peu d'humilité que diable...

Nini Peau d'chien a écrit:Allons, Veneur, cessez de ferrailler ; vous n'êtes pas chargé de défendre la "bonne cause" (!). De toutes façons, ce n'est pas spécialement après vous que j'en avais ce matin. Vous parlez de légèreté ; moi, ce que je n'aime pas, c'est la lourdeur ! Et puis quel mauvais titre pour un fil de forum ! "De la décence avant toute chose" c'est à mourir de rire... ou de confusion. Non ?
Je suis heureuse de redevenir votre amie dès ce soir. Malgré les apparences, j'y tiens.

Décence = respect des convenances

Et il convient en effet de respecter, en les saluant : le travail, le créativité et l'apport de ceux qui ont oeuvré pour notre plaisir et, qui plus est dans un total désintéressement, avant de parler de la pluie et du beau temps. Mais cela est tellement surprenant qu'il vaut mieux en effet parler de la pluie et du beau temps, avant toute chose.
Décence, je maintiens donc le terme.

Monsieur le Grand Veneur,

Permettez, malgré votre proverbiale modestie, dont l'excès, comme il est de coutume chez tout homme d'honneur et de sincérité, a pour effet de vous induire à dénigrer injustement votre valeur et à mal juger de l'estime que vous veulent témoigner les vraies gens de coeur, - permettez, dis-je, au Grand que je ne suis que par l'effet de mon titre de saluer en vous un Grand par la sympathie d'amitié dont vous répandez les grâces, et par la générosité dont vous faites l'indiscutable preuve, non seulement dans l'intention, mais aussi dans le style. Ne soyez point outre mesure attristé que d'aucuns ne pénètrent point aussi loin que vous le désireriez le désintéressement de vos justes éloges, tissés comme autant de glorieuses, et hélas! funèbres couronnes, à ceux qu'a atteints la déplorable furie de nuire de Monseigneur-le-Minuscule, détesté Régent, souhaitons-le par intermittence, de notre affligé Royaume.
Vous savez qu'un bienfait est plus coutumièrement perdu que rendu, et que l'on ne montre trop souvent d'indulgence et de faveur qu'à ceux qui savent divertir, sans distinguer que, derrière le masque de toute plaisanterie, s'ouvre bien communément l'abîme désolé de la mélancolie et de la plus sombre humeur. Combien m'ont fait, malgré moi, battre ce qui me demeure de coeur, votre révérence, ainsi que celle de cet inconnu Monsieur "Propre", - dont le patronyme ne m'est point connu, et doit, à mon goût, être difficile à porter à hauteur de la pureté d'intentions et d'intransigeance qu'il veut, à soi seul, soutenir et exprimer! Se pencher sur le sort de ceux-là qu'on a remerciés, sans même les gratifier de la moindre récompense, de leurs efforts si longtemps dépensés à oeuvrer, sans souci d'y retirer gloire ou profit, et à servir avec constance les affaires de l'Etat, perpétuant, chacun selon son talent propre, l'héritage du feu Roi qui leur avait accordé titres et confiance, voilà qui est assurément bien de vous, que je sais être formé d'un tempérament où la droiture le dispute à l'honnêteté, et qui, sous le rude corset de cuir du chasseur impénitent, cache la tendresse d'un coeur pur et sensible. Laissez, si m'en croyez, s'ébaubir la foule, qui n'a point l'habitude de voir une belle âme aussi prompte souvent à railler avec esprit, qu'à parfois s'émouvoir avec sincérité, - et ne vous attristez point de ce qu'en cet étrange pays de France, où chacun se croit de l'esprit, quand il n'est que méchant et pétri de bon sens, quand il ne l'est que du pire égoïsme, le jugement soit trop aisément, et habituellement égaré, à constater qu'on puisse être à la fois homme de fidélité et homme d'intelligence, et que les larmes puissent venir, l'instant d'après qu'on a ri, chez les personnes les plus enclines à pénétrer les mystères de cette vaste tragi-comédie qu'est l'existence de tous et chacun.
Eh! quoi? N'y aurait-il d'éloge que de convenance? Et l'usage des convenances nécessaires en certaines circonstances serait-il pour autant ennemi de la plus sérieuse et touchante pudeur dans la vertu d'élégance morale?
Pour moi, Monsieur le Veneur, écrivant ce que vous exprimâtes, et tenant à n'en point retenir le sincère élan, vous fîtes bien. Et n'en veuillez point trop à l'exquise Mademoiselle Peau d'Chien, qui ne faisait que s'étonner sans doute, avec son humeur par habitude aussi légère que l'est son patronyme, de ce qu'on puisse, au saut du lit, faire preuve de sombre gravité de ton; les femmes, charmantes écervelées, délicieuses têtes un peu folles d'oiseaux de frissonnant et froufroutant plumage, sont comme ces-derniers, et aiment à joyeusement babiller et gazouiller, saluant ainsi la caresse du blond Phébus au premier rayon du jour... Mais l'humeur légère du matin, si elle semble s'accommoder mal de la gravité, n'en est pas moins destinée à s'assombrir, au cours morne et décevant de chaque journée. Ce que nous promettent les alacrités du matin est démenti par la marée montante des tristesses et des regrets que ramène le soir.
Ainsi, chacun de nos petits couchers est-il comme une mort, où nous faisons notre examen, afin de nous y préparer selon le commandement du Ciel, et ceux de notre conscience.
En cela, Monsieur, je suis votre frère d'Âme dans la désolation que vous laissez voir, - et demeure volontiers votre frère d'armes, dans le juste combat où nous sommes engagés contre l'imposture régnante, et contre ses plus pernicieux effets, qui sont aussi de tout faire confondre : le bon et le mauvais, le juste et l'injustice, le sérieux et l'ennui, le sincère et la pose. Car c'est par cette confusion de tout que les usurpateurs règnent, ne l'oublions pas, - et ce n'est que trop, inconsciemment, les servir que de ne point distinguer, comme c'est le cas de beaucoup des bonnes gens de notre Cour, en vos propos, ce qui est du coeur, et ce qui, d'un autre que vous, ne serait que vaine rhétorique, bonne à servir comme brouet de louanges hypocrites, aux risibles audiences du Lundi Soir que se donne et se sert à soi-même et à sa dérisoire grandeur notre plus que jamais grotesque Monseigneur-Lune...
Croyez, Monsieur le Veneur, à ma fidèle et ducale estime, toujours prompte à s'appliquer sans discussion ni vains ambages, quant à la qualité de vos oeuvres et à celle, - plus rare en ce bas-monde de larmes postiches et de vertus en faux-semblants -, de votre grande et généreuse honnêteté d'esprit.

Exupère-Palamède, Duc de Saint Sermon

Duc, je suis de vos plus fidèles admirateurs mais nom de Zeus ! Relisez-vous : votre texte fourmille de coquilles ! C'est ficher de bien crasseux oripeaux sur une très belle fille...
votre dévoué Luccullus

N'est-il pas prématuré de prononcer l'oraison funèbre de ceux que l'on cherche au contraire à restaurer dans leurs Droits, et n'est-ce pas se détourner de cette juste entreprise que de s'apitoyer sur leur sort alors que, comme le disait Monsieur Le Grand, "le combat continue" ? Ne devrions-nous pas plutôt prendre exemple sur Claude Reichman qui, en "homme d'action" affirme n'éprouver ni tristesse ni ressentiment face aux manigances du "sale enc..." ? http://www.libertyvox.com/files/RocKIK_ClaudeReichman_070202.mp3
Ceux qu'on a plusieurs fois évincés pour avoir dit la vérité savent que la meilleure manière d'y répondre, c'est d'approfondir et de cultiver celle-ci, et recouvrer les moyens de la dire, et de la redire encore. Et la meilleure manière de rendre hommage à l'oeuvre des bannis, n'est-il pas de soutenir leur cause ; et pour la soutenir, de réfléchir aux meilleures voies pour la faire triompher ? Sous des dehors légers, c'est ce que Mlle Peau d'chien semble ne pas perdre de vue.

Chers Amis,
Serais-je dans ce forum si je n'avais admiration pour les exclus et désir de leur être utile ? Mais les apitoiements et la compassion, les graves leçons de morale, très peu pour moi !
Merci, Rantanplan, vous voyez bien les choses. Je savais que j'aurais besoin d'un ami.

Nini peau de chien et Rantanplan,


Vous seriez gentils de bien vouloir cesser de jouer aux niais, que vous n'etes en rien, et d'arretez d'etre de mauvaise foi !
Nous n'avons qu'essayer de saluer, du mieux que nous pouvions, le départ de ceux qui étaient presque devenu nos amis ; alors qu'à ma connaissancer ni le Régent, ni la Maison Courtoise ne l'ont fait ! Et nous avons parfaitement laissé entendre qu'ils pouvaient un jour revenir.
Le veneur, face à la betise, à la mauvaise foi et à la méchanceté, peut perdre son sang froid. C'est un chasseur, don't forget it !

Nini Peau d'chien a écrit:(Victor le banni en est dispensé car j'en connais déjà, au mot près, le contenu).

Cher ami,

Apprenez que c'est assez peu le genre de la Maison de recevoir des consignes (Liberté oblige) et que s'il y a qqchose que je ne souffre pas ce sont les attaques obliques.

Je vous trouve bien péremptoire, alors écrivez le message que vous attendiez de moi je vous prie au mot près. Je vous dirai ce que j'en pense.

Sachez aussi que dans le clan des Versaillais, certains m'ont pris pour un peu plus "imprévisible" que vous ne le suggérez.

Dites-moi, Veneur, relisez mon message et le vôtre. De quel côté se trouvent la bêtise, la mauvaise foi et la méchanceté pour employer vos propres termes ? Je n'ai pas écrit contre vous le dixième des injures (car, cette fois-ci, ce sont bien des injures) que vous proférez à mon égard. Quant à vos menaces, elles sont inadmissibles ! Veuillez retirer ce genre d'argument.

Victor le banni, votre message est à peu près (excusez l'approximation) celui que j'attendais de vous. Sauf le dernier paragraphe que je ne comprends pas. Serait-ce aussi une menace ? Je n'ose le croire ! Par ailleurs, votre Cher ami est mal venu et surtout mal orthographié.