l'émission de lundi 5 mars

Fan de Quinquin 1er a écrit:Hier un record de soporifisme a été atteint.

A signaler une erreur grotesque hier de Hdl : il parle "grands cinémas" à l'ancienne avec Dutourd, qui les regrette avec nostalgie, et cite une salle dans le 15ème, qu'il recommande. "Allez y" dit l'énarque à Jeannot d'un ton péremptoire.
Sauf que cette salle est détruite depuis une quinzaine d'années...
Ce qui m'amène à la remarque suivante : souvent le navet parlant assène des trucs faux ou inexacts.

Guinevere a écrit:Je suis désolée, je ne la connais pas personnellement, c'est peut-être une femme tout à fait fréquentable dans les salons et je n'en disconviens pas. Ce n'est pas une vacherie de femmes entre elles, ma chère Nini.
C'est en tant qu'historienne qu'elle me navre.
Et puisque je suis lancée, autant l'expliquer une bonne fois, je n'aurai plus à y revenir.

J'ai une haute idée de la science historique. Reconstituer le passé est un art difficile et même s'il y a quelques querelles d'écoles entre les Annales (qui eurent leurs génies et leurs cuistres) et les autres, c'est toute une méthodologie, une interrogation patiente, une remise sur le métier permanente. Il s'agit d'abord de comprendre le présent en voyant comment par quels chemins on en est venu là. Il n'est pas inutile non plus d'analyser les erreurs de trajectoire et, aux marges de l'histoire, j'admets fort bien un genre littéraire encore peu considéré, l'uchronie.
Une discipline connexe, c'est la biographie. La plupart servent de prétexte. Quand Favier parle de Louis XI ou de Philippe le Bel, c'est toute une époque, toute une politique qui se dévoile, c'est encore l'analyse de l'oeuvre d'un homme d'Etat.
Mais on peut aussi écrire des biographies pour la mignardise du portrait, suivre des destins individuels de célébrités du passé à la façon dont les paparazzi traquent les stars. Et là, oui, Erlkönig a raison, c'est de la (pseudo-)science people !
Je ne lis ni Closer, ni Point de vue, tant ce genre de presse m'agace. Que voulez vous que me fassent les amours de la dernière chanteuse en vogue ou le mariage de la princesse de Ravaudera-pas-les Chaussettes ? Qu'est-ce que cela changera dans le destin de la planète ?
Si d'autres s'en amusent, s'en délectent ou s'en délassent, je ne leur ôterai pas ce droit. J'irai même jusqu'à trouver acceptable que la dame Paoli ait une émission pour les amateurs : les collectionneurs en ont bien une ! Qu'elle fasse l'objet de rediffusions , bon, ce sont trois tranches horaires où je fermerai le poste.
Mais les mardis de la mémoire ! Le micro de Chaunu ! Passer de l'histoire au journalisme de mode historique !
Si encore elle s'y cantonnait, à ces mardis, mais non, tout le monde l'invite, la cajole, lui donne une importance inversement proportionnelle à ses talents d'historienne. Parce qu'elle est de la famille de Maurras, si j'ai bien compris ?
Heureusement que l'équipe de la NRH (qui a enfin retrouvé son nom, excellente nouvelle !) relève encore le niveau sinon l'histoire serait fort malmenée sur RC : or c'est la dernière radio française où l'on donne quelque importance à l'histoire.
Et une civilisation sans histoire, sans profondeur historique, n'est pas libre, même si cela peut paraître paradoxal. Et ne tarde pas à dégénérer.

Docteur Koch a écrit:Le fait qui nous réunit est scientifique :

(...)Personne ne supporte plus l'émission de Quinquin.

Voyons, je le redis, mais c'est scientifique.

Comte Zaroff a écrit:HDL ressemble de plus en plus au curé de "La vie est un long fleuve tranquille", la guitare en moins. Mais ça viendra