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Bernard Cabanes sur le blog d'Olivier Pichon

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Message par Rantanplan Jeu 8 Mar 2007 - 21:21

LE PROCES PAPON : UNE LOURDE FAUTE DU PRESIDENT CHIRAC
8 Mars 2007


Pour les faussaires de l’histoire, la mort de Maurice Papon en période électorale est une aubaine. C’est l’occasion de relancer la campagne qui attribue Vichy à la droite. Or, ce sont les chambres du Front Populaire qui ont voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en Juin 1940. Le maréchal fut le choix d’une gauche qui se dérobait derrière sa gloire militaire pour échapper aux conséquences de son aveuglement, soit de son pacifisme en face du réarmement hitlérien et de son alliance avec un PC passé à l’ennemi.
Dans Paris occupé, les deux partis de la collaboration furent alors constitués, l’un par le député communiste Jacques Doriot et l’autre par le socialiste Marcel Déat, dauphin manqué de Léon Blum. C’est précisément au cabinet de Léon Blum, président du premier gouvernement de Front Populaire en 1936, qu’avait fait ses premières armes le jeune rédacteur au ministère de l’Intérieur Maurice Papon, ancien de la Ligue d’action universitaire radicale-socialiste que présidait Pierre Mendès France. Servant à Vichy un ministre de l’Intérieur socialiste, puis à Bordeaux un préfet radical, Maurice Papon n’était pas plus que ses supérieurs un homme de droite.

Il n’avait pas pour autant, comme le plus clair des rédacteurs du CANARD ENCHAINE, l’hebdomadaire qui avait mené le combat antimilitariste jusqu’à la défaite, rallié le parti de l’occupant en haine de « la guerre impérialiste » que nous aurions faite aux agresseurs de la Pologne  : l’hebdomadaire même qui allait, 40 ans plus tard, amorcer le procès Papon. Bordeaux figurait dès Juin 1940 dans la zone interdite tracée par l’occupant et ce grand port attirait l’attention des alliés. Le secrétaire général de la Préfecture de la Gironde ne pouvait qu’être sollicité par eux. Dès lors, obligation lui était faite de rester à son poste, quoi qu’il dût signer pour ce faire. Les inepties lues ou entendues au cours de ce procès témoignent d’une ignorance abyssale : « L’entrée en résistance de Maurice Papon fut plus que discrète », lisait-on dans LE FIGARO. Il aurait dû communiquer la nouvelle à LA PETITE GIRONDE ?


DEUX POIDS ET DEUX MESURES

Les attaques de Me Arno Klarsfeld contre Maurice Papon sont plus naïves encore : « … compromis après compromis : l’occupant demande des rafles ; on cède en s’abritant derrière son absence de haine. » Les dirigeants de l’Union générale des israélites de France (UGIF, le Vichy de la communauté juive) ne firent pas autre chose. Ils « cédaient » la part du feu pour gagner du temps et sauver le plus de vies possible. Personne ne les poursuivra pour « complicité de crimes contre l’humanité ». Le blâme d’un jury d’honneur de leur communauté les soustraira à la justice.
Pour garder les mains blanches, Maurice Papon devait-il abandonner à un élément hostile le poste que Londres comptait sur lui pour occuper ? Les résistants prestigieux qui défileront à la barre pour témoigner en sa faveur seront son jury d’honneur.
La condamnation de Maurice Papon pour complicité de crime contre l’humanité est une insulte à tous les fonctionnaires qui ont conservé leur poste dans les services de Vichy pour servir les Mouvements unis de résistance, réaliser le Noyautage des administrations publiques (NAP) ou sur les instances du Bureau central de Renseignement et d’action (BCRA) gaulliste.
Quand le sous-préfet de Pithiviers, Michel Junot (autre cible de la calomnie communiste dans l’après-guerre), demanda à Londres d’être appelé à servir dans une unité combattante, son chef lui ordonna de rester où il était le plus utile : sur place. Le patriote devait tenir en poste au lieu d’abandonner un point stratégique à un tiède ou à un suspect.


DE GAULLE TRAHI PAR UN « GAULLISTE »

Aucun de ses prédécesseurs à l’Elysée n’auraient permis ce procès. Le président Chirac sacrifiait l’œuvre du général De Gaulle à son souci de conserver la liberté de pratiquer une politique arabe profitable en donnant par ailleurs des gages aux adversaires de cette politique arabe. Trésorier du RPR, Maurice Papon payait son refus des combinaisons liées au racket des entreprises. Préfet de police, il fut offert comme bouc émissaire aux communistes pour ce qu’ils présentaient comme le massacre du métro Charonne. Or, c’était la réaction nécessaire à une manifestation insurrectionnelle à laquelle le FLN contraignait les travailleurs algériens de la région parisienne sous peine de mort. Pour la rassembler, ce parti totalitaire a tué en métropole beaucoup plus d’Algériens que le maintien de l’ordre pour y mettre fin.  

En se précipitant, dès son élection à la présidence de la république, sur l’emplacement de l’ancien Vélodrome d’Hiver pour accuser la France des crimes de l’occupant, Jacques Chirac jetait bas l’édifice historique construit par le général De Gaulle et ses Français libres pour soustraire la réputation de la France à la boue de la défaite et de l’occupation. Défaite et occupation dans lequel l’avaient plongée… les accusateurs de Maurice Papon. Ceux qui sabotèrent nos armements et prêchèrent le pacifisme aux Français tandis que leur maître soviétique réarmait le IIIe Reich avant de le lancer contre nous nous, en apportant à Adolf Hitler les moyens de sa campagne de France.

Les communistes se sont retranchés derrière les victimes juives de l’occupant pour accuser Maurice Papon. Mais Vichy a sauvé de l’occupant 3 juifs sur quatre, réfugiés étrangers compris. L’absence de cet écran administratif en a condamné à mort 9 sur 10 dans les pays voisins abandonnés au pouvoir de l’occupant.

En jetant en pâture aux communistes ce haut fonctionnaire efficace dont Raymond Barre, successeur de Jacques Chirac à Matignon, avait fait son ministre du Budget, le président Chirac illustrait sa thèse et passait aux travaux pratiques. En sa personne, il faisait juger Vichy. Or la France libre ne pouvait à elle seule remettre la France en ordre de bataille. Vichy a permis au général Weygand de constituer outre Méditerranée l’armée de la libération, l’instrument militaire qui permit à la France de retrouver son rang où elle l’avait perdu, soit sur le champ de bataille, sa place parmi les quatre occupants de l’Allemagne et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU.

Au vu de ces faits, devant le tribunal de l’histoire, le seul condamné du procès Papon sera assurément le président Chirac.
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