Versailles 2008

Hervé Pichon a écrit:Ce concert de louanges [à l'égard de Mazières ] traduit à l’évidence le souci d’Henry de Lesquen de gommer dans l’esprit des Versaillais cette réputation d’aboyeur qui lui colle à la peau. En se montrant si onctueux, il se construit ainsi une nouvelle image, celle d’un homme charmant et d’un commerce agréable, dont « les idées ne sont pas si mauvaises ».

henri a écrit:La ligne de conduite de HdL telle que décrite par Fromentin en avril est toujours d'actualité. Je vous conseille la lecture du blog de M. Herve Pichon, ancien conseiller municipal qui a croqué notre HdL en séance: http://www.versailles-au-coeur.com/article-23252466.html .

sylvain a écrit:

Hervé Pichon a écrit:Ce concert de louanges [à l'égard de Mazières ] traduit à l’évidence le souci d’Henry de Lesquen de gommer dans l’esprit des Versaillais cette réputation d’aboyeur qui lui colle à la peau. En se montrant si onctueux, il se construit ainsi une nouvelle image, celle d’un homme charmant et d’un commerce agréable, dont « les idées ne sont pas si mauvaises ».

henri a écrit:La ligne de conduite de HdL telle que décrite par Fromentin en avril est toujours d'actualité. Je vous conseille la lecture du blog de M. Herve Pichon, ancien conseiller municipal qui a croqué notre HdL en séance: http://www.versailles-au-coeur.com/article-23252466.html .

Henry de Pichon sur son blog a écrit:Jeudi 2 octobre 2008
Lune de miel à l'Hôtel de Ville

« Vous verrez, me dit un Versaillais habitué de la tribune du public, l’ambiance a complètement changé : maintenant, la courtoisie règne enfin au conseil municipal ». J’ai donc voulu en avoir le cœur net et je suis allé assister du haut de la tribune à la séance du 25 septembre. En effet, quelle félicité ! Maintenant, tout le monde s’aime et, dans la salle du conseil, se déroulent des débats apaisés, empreints de suavité et de prévenance.

Assurément, il faut louer la manière de présider de François de Mazières, attentif à donner la parole à chacun et à laisser chacun s’exprimer. Juste une précision tout de même : Etienne Pinte était exactement tout aussi soucieux que son successeur de laisser s’exprimer ceux qui le souhaitaient. Il lui arrivait même de se voir reprocher d’être trop libéral dans la conduite de débats souvent furieux et qui, parfois, duraient au-delà du raisonnable.


Le vrai changement, ce n’est pas dans la manière de conduire les débats qu’il faut le rechercher, c’est dans le comportement d’Henry de Lesquen. Oubliés les tombereaux d’injures qu’il avait déversés au cours de la campagne sur un François de Mazières coupable à ses yeux de lui piquer ses thèmes et de lui siphonner ses électeurs. Le loup s’est transformé en agneau, le tigre s’est fait chattemite. Désormais, c’est une avalanche continue de félicitations adressées au maire dans les domaines les plus variés : pour l’inflexion donnée dans le domaine budgétaire, pour avoir « gelé » un million d’euros de crédits de fonctionnement, pour avoir liquidé le projet de reconstruction du gymnase Richard-Mique, pour avoir lancé le projet de piste cyclable boulevard du Roi, pour être « un homme indépendant », etc.

Ce concert de louanges traduit à l’évidence le souci d’Henry de Lesquen de gommer dans l’esprit des Versaillais cette réputation d’aboyeur qui lui colle à la peau. En se montrant si onctueux, il se construit ainsi une nouvelle image, celle d’un homme charmant et d’un commerce agréable, dont « les idées ne sont pas si mauvaises ». Avec tels ou tels membres de la nouvelle majorité municipale, il communie d’ailleurs dans une même détestation furieuse de l’équipe précédente et l’avenir dira très vite si, au-delà de cette aversion partagée, l’exquise lune de miel actuelle exprime en réalité d’autres convergences, celles-là plus concrètes et plus substantielles.


Ces déclarations d’amour ressemblent en tous cas clairement à un piège. Il n’est pour s’en convaincre que de relire la tribune libre donnée par Henry de Lesquen dans le numéro de juin du magazine municipal. On y trouve clairement exposé le cahier des exigences lesquiniennes pour ce qui concerne le dossier des Chantiers : abandonner le projet de « multiplexe géant », doubler le nombre de places du futur parc de stationnement, réserver les surfaces qui permettront de prolonger l’avenue de Sceaux jusqu’à l’A 86, et surtout - last but not least – supprimer le programme de logements sociaux prévu sur le site.

Pour l’heure, on nage dans un océan d’ambiguïtés et d’inconnues. Quand le moment sera venu de passer aux choses sérieuses, par exemple de dire ce qui, en définitive, se fera aux Chantiers, de mener une politique de logement social allant au-delà des « logements intermédiaires », de s’attaquer aux problèmes des transports en commun, à la modernisation de nos maisons de quartier et de nos équipements sociaux, qu’en sera-t-il des touchantes œillades d’aujourd’hui ?

Pour dire les choses comme je les vois, la relation qu’entretient François de Mazières avec Henry de Lesquen va devoir un jour ou l’autre être clarifiée : ou bien il a des convergences avec lui et les Versaillais finiront par s’en apercevoir, ou bien il n’en a pas et, alors, il lui faudra montrer beaucoup de courage et de fermeté car, un jour ou l’autre, le bon M. de Lesquen enverra la facture.


Rédigé le dimanche 28 septembre 2008

Versailles
L’opposition veut s’exprimer sur le site Internet de la ville

Matthieu Suc | 03.04.2009, 07h00

LA COUR administrative d’appel de Versailles va se réunir cet après-midi en formation plénière, c’est-à-dire avec le président de la cour et tous les présidents de chambre, pour trancher une affaire qui oppose la mairie de Versailles au conseiller municipal d’opposition, Henry de Lesquen. Pointilleux sur l’application du droit et très procédurier, le patron de l’Union pour le renouveau de Versailles (URV) réclame le droit de s’exprimer sur le site Internet de la ville.

Henry de Lesquen s’appuie sur la loi de 2002, qui prévoit aux oppositions municipales un droit d’utilisation des revues municipales pour défendre leurs propres points de vue. « C’est une loi excellente, quoique socialiste, qui oblige les maires à donner une tribune libre à l’opposition, détaille Henry de Lesquen.
J’ai voulu gagner un peu plus d’espace en prolongeant ce droit sur le site Internet. » En 2005, il avait attaqué le règlement intérieur de la mairie qui ne prévoyait pas de tribune libre sur Internet. Le tribunal administratif lui avait donné raison, mais la ville avait fait appel.
A l’époque, Henry de Lesquen était dans un combat farouche contre la majorité du maire, Etienne Pinte (UMP). Aujourd’hui, ses relations sont pacifiées avec le nouveau maire, François de Mazières (DVD).
La décision en appel peut faire jurisprudence Contactée, la ville fait d’ailleurs remarquer que ce litige concernait « la précédente mandature » et qu’en septembre dernier la nouvelle équipe s’est conformée à la décision du tribunal administratif en modifiant son règlement intérieur : « Chaque parti d’opposition peut publier une tribune libre sur le site Internet de la ville.
» Henry de Lesquen lui-même reconnaît que « cette affaire représente moins d’intérêt politique dans le contexte actuel ». Même si, concrètement, on ne trouve pas trace de l’opposition sur ledit site.
Reste la portée de la décision, qui risque de faire jurisprudence. « Est-ce qu’un site Internet s’apparente à un bulletin municipal ? Cette question n’a jamais été tranchée au niveau d’une cour d’appel », résume un magistrat. En cas de réponse positive, les oppositions de toutes les villes de France seraient en droit de s’appuyer sur cette jurisprudence pour réclamer un espace dédié sur le site Internet de leur commune.

Le Parisien

Matthieu a écrit:En 2005, il avait attaqué le règlement intérieur de la mairie

Matthieu a écrit:Est-ce qu’un site Internet s’apparente à un bulletin municipal?

Matthieu a écrit:Yvelines

Les nouveaux maires / Versailles

François de Mazières tisse sa toile

Matthieu Suc | 21.03.2009, 07h00

Fin de notre série sur les nouveaux maires élus il y a un an avec François de Mazières à Versailles. Il avait réalisé un coup de théâtre en devançant au premier tour le candidat investi par l’UMP.

Une révolution de palais. Jusqu’à l’an dernier, le conseil municipal de Versailles s’apparentait à une arène où les coups bas et phrases assassines pleuvaient.
Aujourd’hui, opposition et majorité font assaut d’amabilités. Un changement de comportement qui tient beaucoup à la personnalité du nouveau maire, François de Mazières (DVD). Aux municipales, le créateur du Mois Molière, cette manifestation théâtrale qui se déroule depuis douze ans à la cité des rois, avait créé la surprise en éliminant au premier tour la liste UMP de Bertrand Devys, l’adjoint aux finances d’Etienne Pinte, le maire sortant qui ne se représentait pas.

Tous les élus saluent le changement de climat

L’emploi du temps du nouveau maire, toujours président de la Cité de l’architecture et du patrimoine, s’est singulièrement rempli depuis, mais il ne regrette rien. « C’est passionnant de s’occuper de projets de grande envergure sans jamais être déconnecté du quotidien, penser l’avenir et gérer la vie des quartiers, l’emplacement d’une poubelle, etc. Il faut être à la fois dans la prospective et les pieds sur terre. »
Un an après, tous sont unanimes pour saluer le changement de climat. Ainsi, Henry de Lesquen, farouche opposant de l’ancien maire, salue « un bilan positif réalisé par des gens dévoués et compétents ». Le patron de l’Union pour le renouveau de Versailles (URV) se félicite de voir que « M. de Mazières, qui avait recopié notre programme, le met en oeuvre ». Mais la socialiste Catherine Nicolas note, elle, que « sous les dehors très bien élevés du maire, il n’y a rien de concret qui sort ». Avec en toile de fond, la ZAC des Chantiers, ce projet qui prévoit la création d’un nouveau coeur de quartier, qui tarde à se réaliser. « Il y a une lourdeur des processus sur ce dossier, reconnaît François de Mazières. On avance mais nous nous heurtons à un problème financier. »
Pour le reste, l’édile est fier d’annoncer qu’il a « très largement mis en oeuvre son programme ». Et c’est vrai que dès les premières semaines de son mandat, il a baissé quasiment de moitié les tarifs de stationnement dans la ville. « Les gens ne croyaient pas que l’on y arriverait. Nous l’avons fait. » Le tout sans hausse substantielle des impôts locaux.
Contacté, Bertrand Devys, l’ancien rival des municipales, refuse d’émettre un jugement sur son action « au bout d’un an, le délai est un peu bref » mais observe que « toutes les inaugurations actuelles sont les résultats de la politique menée par l’équipe précédente ». Equipe dont faisait déjà partie François de Mazières, en tant qu’adjoint au maire.

Le Parisien