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Editorial de Claude Reichman

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Message par Rantanplan Dim 18 Nov 2007 - 12:39

    Le gouvernement annonce la faillite imminente de la Sécurité sociale
    Claude Reichman, Porte-parole de la Révolution bleue.


    L
    e déficit annoncé de la Sécurité sociale s’établit à 21 milliards d’euros pour 2007 et 2008. Mais sur sa lancée actuelle, il atteindra probablement 30 milliards d’euros à la fin de 2008. Le gouvernement doit donc trouver d’urgence cette énorme somme soit en augmentant les recettes, soit en diminuant les prestations, soit en combinant ces deux méthodes. Or il ne peut afficher pour l’instant que des recettes supplémentaires de 850 millions d’euros, provenant de l’application de franchises aux remboursements de médicaments, et de 300 millions d’euros issus de la taxation des stocks-options. De plus les 850 millions des franchises ne sont pas destinés au trou de la Sécu mais à la maladie d’Alzheimer. Si bien que face aux 30 milliards de déficit, il n’y a que 300 millions de recettes, soit 1 % de ce qu’il faudrait pour ramener la Sécurité sociale à l’équilibre. A moins d’un plan de rigueur d’une ampleur exceptionnelle, force est de constater que l’institution que-le-monde-entier-nous-envie va se trouver en faillite.

    En matière de recettes, le gouvernement pouvait envisager d’appliquer une TVA sociale. Il y a renoncé en raison des effets déprimants que celle-ci aurait sur la consommation, qui est le seul moteur de la maigre croissance française. Il ne lui restait donc plus que la CSG. Il vient d’y renoncer également par la voix de M. Eric Woerth, ministre du Budget et des Comptes publics, qui a déclaré, lors d’un colloque tenu le 14 novembre 2007, qu’il n’avait pas « l’intention d’augmenter la CSG », ajoutant que « ce serait tellement facile de céder à la tentation et de remiser à plus tard les réformes de fond » et qu’en outre « ce serait surtout contradictoire par rapport à notre politique fondée sur la recherche de croissance et nous ne voulons pas de ça ».

    Le gouvernement s’apprête donc à constater prochainement la faillite de la Sécurité sociale et l’impossibilité de la sauver dans sa forme actuelle. Cela va se traduire par la fin de son monopole et la possibilité pour les Français de s’assurer librement auprès d’une société privée, une mutuelle ou une institution de prévoyance, française ou européenne, conformément aux directives communautaires de 1992 intégralement transposées dans le droit français. Les personnes ne pouvant s’assurer ainsi bénéficieront de mesures de solidarité dont la nature n’est pas encore définie mais qui devraient, dans l’idéal, consister en des aides financières à l’acquisition d’une assurance auprès de l’organisme de son choix.

    Cette réforme aurait dû voir le jour le 1er juillet 1994, selon les engagements de la France envers l’Union européenne. Le manque de courage des gouvernements successifs l’a retardée de plus de treize ans, pendant lesquels le poids des charges sociales a ruiné l’économie de notre pays et a amené celui-ci au bord du gouffre. Il n’aura pas fallu moins que la faillite de la Sécurité sociale pour que ces mesures soient enfin mises en œuvre.

    Une nouvelle ère va s’ouvrir. La France peut enfin entrevoir son entrée dans le monde moderne. Il va cependant falloir s’attacher à faire reculer la société d’assistance qui risque fort, au rythme où elle se développe en France au profit de "toute la misère du monde", comme le disait Michel Rocard, de ruiner, par les dépenses publiques démesurées qu’elle entraîne, toutes les chances de notre pays de reprendre sa place dans le concert des nations qui réussissent.

    Autrement dit, la mobilisation doit rester entière. Il faudra, là aussi, affronter le politiquement correct et la cohorte des Tartuffe qui versent des larmes de crocodile sur les pauvres tout en veillant à s’enrichir eux-mêmes avec impudence. C’est quand elle se sera dégagée des idées fausses et folles qui lui ont fait tant de mal depuis des décennies que la France pourra se sentir enfin en confiance face à un avenir qui requiert toute son énergie pour affronter la concurrence mondiale. Dans cette perspective, la faillite de la Sécurité sociale était une étape obligée.
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Message par Invité Dim 18 Nov 2007 - 13:35

Il compte sans doute faire ce qu'ont fait tous les gouvernements précédents : continuer à s'endetter.

L'ennui, et ce qui est intéressant dans ces déclarations officielles, c'est que quand on regarde chez S&P ou Moodys, on s'aperçoit que la France qui est encore en AAA (stable dans le négatif, puisqu'elle est sous la médiane du groupe depuis fin 2005 en gros) a pourtant certains chiffres importants très préoccupants qui devraient la mettre dans le B, aux côtés de quelques pays exotiques.

Ce n'est pas fait pour une seule raison : les agences de notation ne sont pas là pour signaler les bonnes pratiques (ce qu'elles devraient bien envisager de faire en plus) mais pour dire si un pays a des chances, et quelles de rembourser sa dette à long terme. qu'il rembourse en volant son voisin ou en dépouillant ses esclaves assujettis à l'impôt n'a que peu d'influence sur la note. Moyennant quoi tant que l'on suppose qu'un état peut lever des impôts sur des gens solvables et qui paieront sans pendre les percepteurs et brûler les centres des impôts, on lui laisse sa note.

M'est avis que la prochaine révision de S&P pourrait, à la vue des déclarations de Woerth, être un peu plus négative encore que l'alerte qui avait mis la France en perspective négative. Parce que si on a l'impression que le gouvernement ne pourrait plus, pour des raisons sociales et politiques, augmenter les impôts de manière significative, c'est la seule raison de maintenir la France en AAA (disons la seule raison avouable et ne tenant pas à d'éventuelles pression) qui s'effrite sérieusement.
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Message par Laure Dim 18 Nov 2007 - 17:39

Je trouve que Claude Reichman est bien optimiste, malgré l'apparence de pessimisme qu'il y a dans son titre.

A ce jour, rien ne laisse présager la fin de la sinistre SS, qui est pourtant la première sangsue de ce pays.
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Message par Macbeth Dim 18 Nov 2007 - 18:20

Depuis le début des années 1990 Claude Reichmann prédit la fin de la sécurité sociale.

Il finira par avoir raison.

Espérons pour la France que ses prévisions se réaliseront de son vivant et qu'il ne mourra pas comme Moïse "en vue de la Terre Promise".
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Message par Sparte Dim 18 Nov 2007 - 22:29

Puisque, SUR LUMIERE101, nous avons la chance d'avoir des producteurs d'émissions qui font autorité sur cette question des assurances dites sociales : GL, JGM, CR - par ordre alphabétique - pourrait on, d'abord arrêter de parler du " trou de la sécu ", et ensuite demander à nos experts de nous donner des chiffres des dépenses (et des recettes), et si possible de façon analytique ? S'ils savent ou trouver ces chiffres. respect

Lorsqu'on découvre au hasard de lectures, ces chiffres incommensuraux, et qu'on les ajoute à l'absence de principes de politique et de gestion de santé qui soient sains, on comprend que l'ensemble du système "social" est devenu un monstre. affraid hallucine

Un autre sujet suit logiquement, à mon avis. Après avoir constaté que la question n'est plus de sauver ce système dont les tares sont nombreuses, mais de se moquer de son sort, il faut se trouver dès maintenant des solutions pour nous, nos hoplites, et nos familles, , afin de pouvoir se payer dès demain, le prix d'une médecine et que cette médecine puisse être choisie et susceptible de nous soigner au lieu de nous empoisonner voire de nous faire crever.

Car, pour prendre un seul exemple, en dehors de la médecine chirurgicale qui est une médecine d'urgence, on sait que le meilleur moyen de faire mourir quelqu'un est de laisser (un peu trop longtemps) à l'hôpital.

Il n'y a pas que le problème financier (même s'il est esentiel) il y a avant toute chose LA question du LIBRE choix du type de médecine.
A quoi servirait de rétablir l'équilibre financier de "nos portefeuilles" (à nous), grâce à des solutions de liberté et de responsabilité, si nous ne pouvions choisir également notre type de médecine, de thérapeute, de clinique, etc. ?
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