Lesquineries du 08.09.2008

Quinquin a écrit:

Averell a écrit:Lors de la dernière manif à laquelle on appelé à manifester à Versailles sur RexC, les souverainistes étaient une bonne dizaine, noyés dans quelques centaines de communistes...

Combien seront-ils cette fois-ci ?
Nullibert derrière = zéro. Lesquen devant = "un" cela fait donc "10".

Silence, maraud!

Apprenez que nous étions 80. 80 et Nous cela fait 80 000! Telle est l'influence de Notre puissant média que Nous Nous sommes acheté.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/09/10/01011-20080910FILWWW00407-versailles-manifestation-contre-koons.php

Ne ratant jamais une mondanité (même des plus médiocres, quand il s'agit des réjouissances organisées par les bigorneaux et affidés de HdL-FN), j'étais bien sûr, aux aguets, afin de ne rien perdre de cet évènement, dont l'éclat rivalisait (comme vous pouvez l'imaginer) avec les plus belles fêtes et joyeuses entrées magnoludoviciennes...

Si S.A.V. n'y voit pas d'inconvénient (mais on sait, depuis longtemps, sa particulière tolérance au ridicule... ), et si nos vénérés Admin-en-chef et F:. F:. ne trouvent point le propos déplacé, je m'acquitterai volontiers d'une courte chronique de ladite pantalonnade, naguère organisée par les 80 pelés de la Place d'Armes...

On y croisera, vous verrez, quelques visages connus... dont certains dont je fais mes régals ordinaires sur le F.L.

Faites seulement mon cher. Nous vous serions obligés. Je ne crois pas que notre imprimatur soit requis pour poster ici.

Chose promise, chose due. Voici donc quelques remarques et "choses vues", à propos de la grotesque pantalonnade des quelques pelés et tondus de la PED qui sont allés se geler devant les grilles de Versailles, pour protester contre "l'exposition sacrilège" (sic) des oeuvres de Jeff Koons sous les lambris du Grand Siècle.

D'abord, soyons justes : le Figaro (toujours très politiquement correct, et, devant sa pénurie d'abonnés, ne voulant risquer se mettre mal avec personne) a compté 80 participants (de fait, c'est plutôt le communiqué envoyé par le groupuscule organisateur qui a donné ce chiffre... - Ledit communiqué ayant d'ailleurs traîné, mot pour mot coupé-collé, sur tous les sites de la PED en délire.)

Moi, je dirais plutôt, vu depuis l'autre côté des grilles (j'avoue, j'étais invité, comme tous les affreux privilégiés de la République, - dont, d'ailleurs, Son Altesse Vicomtale Elle-même... - au coquetèle d'inauguration de l'expo), une maximale soixantaine de papys mamies qui n'avaient rien d'autre en vue, pour distraire l'inaction de leur Mercredi matin, que d'aller faire le pied de grue sur la Place d'Armes.

Quand les retraités seront morts, ou qu'on les occupera à autre chose, la PED n'aura plus grande clientèle, et HdL-FN pourra mettre la clé sous la porte.

Au reste : 80 ou 60 (ne chipotons pas pour si peu!), cela démontre avec éclat l'impact médiatique que possède encore le 95.6, dans la capacité de "mobilisation"...
Son Altesse devrait réfléchir à cela : c'est beaucoup d'argent que cela lui coûte, que d'entretenir un média qui n'est capable de rassembler que cinq ou six douzaines de bigorneaux désoeuvrés, dans la ville-même dont elle rêve de devenir le premier magistrat.

Cela fait bien cher du non-électeur... et beaucoup trop de dépense, pour si peu de potentiels "sympathisants", touchés par la prétendue "bonne parole" divulguée par R.(ex)C.

Sur le fond, qu'on me permette de donner mon point de vue sur l'inutilité parfaite de cette manifestation, autant que du discours de protestation qui l'a entourée (en particulier, dans la version obsessionnelle et quasi hystérique dont il a été seriné sur HdL-FN).

D'abord, on sait bien que si Koons n'avait pas exposé spécialement à Versailles, ville ô combien "chère" à Faquen, ce dernier se serait tamponné de la chose avec la boule du lustre du Salon d'Hercule...

Mais, plus largement, qu'une certaine extrême droite obtuse autant qu'étriquée aille hurler au "sacrilège", en arguant du "droit moral de Louis XIV" (si, si!), c'est le meilleur moyen de déshonorer l'avis que peuvent avoir, par ailleurs, des gens fort recommandables (j'en connais), à propos de la non-nécessité d'exposer de l'Art Contemporain dans les monuments du patrimoine, ou au milieu des galeries des Musées Nationaux.

Et même, pour aller au bout de ma pensée, le kitsch revendiqué des oeuvres de Koons est-il déplacé, dans un château où (si l'on se réfère à certaines gouaches de Cotelle pour les jardins, ou à certaines descriptions des aménagements intérieurs sous Louis XIV) le mauvais goût du Grand Roi n'avait, en maint endroit, rien à envier au genre "souvenir des bains de mer" ou au style "nouveau riche trop doré"?...

Dans son apparence originelle, dans les états successifs de ses mutations jusqu'en 1715 (ensuite, faute d'argent, on se calmera sur l'excès de choucroute à la dorure et sur la profusion de la rocaille multicolore ou du coquillage peint), Versailles, tel que le réalisa et le laissa Louis XIV à sa mort, nous semblerait aujourd'hui un Disneyland mythologique de l'absolutisme, et certaines des "interventions" du Roi (qui reconnaissait lui-même que "son goût avoit fini, avec l'âge, par heureusement s'affiner") nous paraîtraient aussi dénuées de mesure et de retenue, dans l'excès baroque, le grandiloquent, ou même le puéril de mauvais aloi, que certaines attractions de fête foraine...

Cela dit, pour en revenir à nos PEDistes en goguette devant la Grille Royale, j'avoue que deux grands moments sont, à mes yeux, à retenir de leur piètre prestation :

D'abord, la pitrerie pontifiante du Beurtheret (vous savez, l'homme qui croit que le plan du parc est comme les lignes de Nazca : une piste d'atterrissage pour nos amis des espaces infinis), qui, juché sur une borne, se lança dans un laïus abscons, parlant de "viol posthume de Louis XIV, et d'atteinte à la dignité et à la majesté du Roy" (qui, ma foi, eût été fort enclin à répondre au manant, s'il eût été présent, que, pour s'occuper de sa "majesté" et de sa "dignité", il n'avait besoin des conseils de personne... )

Ensuite (sommet de la farce, clou de la pitrerie), le grrrrand numéro de notre amie Brassotte (qui n'en rate pas une : ni une marche, ni une occasion de se ridiculiser en se rendant odieuse) ; laquelle s'avisa, tignasse grise en bataille et sac de jute jupes au vent, de s'accrocher des deux mains aux grilles, afin de "dominer" la situation, et d'y aller de sa harangue au Peuple sur le même sujet...

C'est très volontairement que j'use ici du terme de "harangue"...

Car, je puis assurer Mme Brassié que, dans ce rôle, et dans cette posture, elle ressemblait beaucoup moins à la "grande Dame" qu'elle croit être, tous les Jeudis matins, quand elle nous flatule son couplet pseudo-littéraire en soufflant plus haut que son mirliton, qu'à la harengère des 5 et 6 Octobre 1789, juchée sur ces mêmes grilles de l'avant-cour Royale, et venue de Paris pour réclamer qu'on "étranglât l'Autrichienne avec les tripes qu'on lui aurait arrachées"...

Magnifique, mon cher! C'est délicieux.

On me rapporte que Bertine avait été également réquisitionnée pour la manifette hdlique. Confirmez-vous?

Courtoisrazzo a écrit:le mauvais goût du Grand Roi

Est-ce bien raisonnable ?

Merci pour ce magnifique compte-rendu.
Quinquin est-t'il resté muet à cette occasion, subissant sans broncher les diatribes de l'Ânesse et de Beurre-ta-raie ? Ce serait étonnant ...

Victor le chacal a écrit:On me rapporte que Bertine avait été également réquisitionnée pour la manifette hdlique. Confirmez-vous?

On me l'a comme à vous rapporté... D'où j'étais, je ne pouvais pas tout voir, - mais on m'assura de la présence d'une brune "incendiaire" dont la description semble correspondre à celle de notre Périgourde adorée...

Cependant, je m'étonne et reste sur mes gardes, constatant que ladite ne s'est pas répandue à propos de Koons, ni de la manif, sur son Blog Cul-cul... turel, où on trouve pourtant de tout, - du discours du Saint Père à la "recette chic et pas chère" du jour, en passant par l'art de la taille de la flûte à bec en bas-Berry...

En revanche, on notait l'absence (remarquée) de S.A.V. (par ailleurs très officiellement invitée à la cérémonie d'inauguration, au titre de Conseiller Municipal... Aillagon, ou Mazières ne manquent pas d'humour !)...
Etait-Elle en train de se rincer au buffet dressé dans l'Orangerie, avec les happy-few triés sur le volet? Ma foi, l'affluence aux abords de l'endroit m'empêcha de m'en assurer!

Cela (sup)posé, je trouve très représentatif de la "politique" de Faquen cette dérobade à une manif organisée contre un évènement dont il s'est prétendu, à longueur de fastidieux Lundis, "indigné", "scandalisé", etc.
L'Endivinissime Suprématie de Versailles a beau beaucoup causer, pas question d'aller manifester, pour autant, au milieu de ses gens de maison, ni avec les manants et les pue-la-sueur (ça fera plaisir à Brassotte)...

Absence également notable : celle de Monsieur (Sourgens) qui a pourtant beaucoup donné sur HdL-FN - et, avouons le, moins stupidement que les enragés de la PED -, pour décortiquer les problèmes esthétiques que peut poser, pour certains, une telle intrusion d'Art contemporain dans le château de Versailles...
Et, dans le même registre, je n'ai pas vu, non plus, le pourtant reconnaissable serre-tête emperlé de sa comparse Kerros se promener entre les violines et les vielles perruques du Quartier Saint Louis...

Y aurait-il eu désolidarisation des plus "fidèles" et des plus convaincus de la nécessité vouer Koons au bûcher, devant la perspective du ridicule de cette étique démonstration d'impuissance, improvisée par quelques allumés sur le pavé de la Place d'Armes, au milieu des cars d'Américains et de Japonais?

Bon, je dois l'avouer, quand bien même je trouve notre endive insupportable et usurpatrice d'une fréquence que j'aimais, je trouve l'exposition de Koons au château de Versailles tout aussi usurpatrice d'un lieu que j'affectionne. Inutile de vous dire qu'être, ne serait ce que sur un point, du même avis que l'endive, n'est pas des plus agréables...

Il était bien sur impossible de trouver sur le 95.6 d'aujourd'hui une critique argumentée et intéressante de cet évenement, Heureusement, ce n'est pas le cas sur le web. Vous trouverez sur site http://www.latribunedelart.com/ une critique un peu plus sérieuse que celle de M. Upinski, critique argumentée depuis 2006 et qui sait également reconnaitre des inflexions et des points positifs dans la politique du château. Bref, de la nuance, des arguments, de la courtoisie ... un parfum de nostalgie.