Dépression présidentielle ou collective?

Dépression ?

Par le Révolutionnaire bleu.

Le président entre-t-il en « dépression » ? De quelle type de « dépression » s’agit-il ? Une dépression personnelle, un effet Cécilia ? Une dépression politique, Nicolas Sarkozy a-t-il atteint ses limites, conformément au principe de Peter ? A-t-il "pété les plombs" ? Ne s'agit-il pas plutôt d’une dépression collective, celle d’un peuple inconscient et rêveur qui a refusé de regarder les vérités en face et qui est rattrapé par les réalités ?

« La majorité s'agace de la méthode Sarkozy »

titre le Monde du 24 octobre

« Simple passage à vide, ou début de dépression ? Le diagnostic reste incertain. Une chose est sûre : l'incompréhension grandit entre le gouvernement et sa majorité.

Confrontés, le 18 octobre, au premier mouvement social d'ampleur du quinquennat, qui a montré que la réforme des régimes spéciaux de retraite ne serait pas aussi simple que les sondages le laissaient présager, les parlementaires de droite s'agacent de plus en plus ouvertement des oukases et revirements de Nicolas Sarkozy.

Le 3 octobre, les parlementaires de l'UMP étaient vertement "recadrés" par le chef de l'Etat, qui leur reprochait notamment d'avoir manifesté leur grogne vis-à-vis de la réforme des institutions. Changement de pied le 21 octobre : le président de la République convoque en urgence les cadres de l'UMP au siège du parti pour leur demander de se concentrer sur la ratification du traité européen, en soulignant bien à quel point ce "succès" devait être porté à son actif. Dans le même temps, il jette une pelletée de terre sur la réforme des institutions, implicitement renvoyée à l'après municipales. Chacun est prié de s'adapter. (...)

Textes reportés – ainsi le projet de loi pénitentiaire, qui devait être inscrit en début de session, ne sera même pas débattu en décembre –, cafouillages, annonces suivies de la mise en place de commissions diverses : les griefs se sont accumulés chez des parlementaires qui ont le sentiment d'être relégués au rang de simples spectateurs.

"C'est incroyable, s'interroge Marie-Jo Zimmermann, députée (UMP) de la Moselle. Je ne comprends pas ce qui se passe, comment un tel délitement est possible. Et nous ne sommes qu'en tout début de mandat…" ( ...)

"On ronge notre frein", admet Josselin de Rohan, le président du groupe UMP du Sénat. Le député (UMP) de Saône-et-Loire Jean-Paul Anciaux exprime sans détours le décalage entre les désirs et la réalité. "Le président et le gouvernement n'ont pas forcément pris toute la mesure du temps nécessaire à l'élaboration des textes, explique-t-il. Il ne suffit pas de claquer des doigts. Cela ne va pas aussi vite que d'aucuns l'imaginaient. Y compris le président de la République."

Les parlementaires ont encore rué dans les brancards à propos du "Grenelle de l’environnement craignant que l'on n'en retienne qu’une fiscalité et des contraintes supplémentaires. (...)

Devant des patrons français et marocains, le président est quasi prophétique : "La France aura le taux de croissance le plus haut, le taux de chômage le plus bas. J'ai été élu, je réussirai". A charge pour François Fillon de panser les plaies à Paris. "Il va falloir être courageux", a dit François Fillon aux élus de la majorité. Ils sont exaspérés. »

Les Français aussi vont devoir être courageux. Ils entrent dans la phase terminale du délitement de leurs systèmes politique, économique et social. Leurs systèmes soviétoïdes fous sombrent dans la folie des dirigeants qu’ils se sont choisis, les politico-fonctionnaires et les syndicalistes marxistes. Les Français ne sont qu’au début de leurs surprises. Après avoir cru qu’ils pouvaient instaurer un système éducatif monolithique et étatiste, accueillir toute la misère du monde, maintenir tous les privilèges des fonctionnaires, verser des pensions à toujours plus de retraités, et spolier de la majeure partie du fruit de leurs efforts ceux qui investissent et ceux qui travaillent, ils peuvent constater l’ampleur des résultats : effondrement de la croissance, chute de leur niveau de vie, explosion des déficits et des dettes, et bientôt un nouveau « réveil » des banlieues (comme le leur promet le Monde qui certifie que la situation s'est détériorée depuis novembre 2005), sans même parler du problème de l’islam qui explose partout en Europe (cf les émeutes qui se succèdent actuellement à Amsterdam et à Bruxelles sur lesquelles les médias français désinforment par omission).

Après avoir chanté tout l’été, les Français vont pouvoir danser cet hiver.

(Si ce n'est que bousculer un peu les parlementaires poussiéreux qui vont leur train de parlementaires pour prendre des textes de loi désormais de plus en plus inapplicables — et en les sachant tels — est sans doute à mettre au crédit de Nicolas Sarkozy.)

quand je pense qu'il y en a qui prennent cet estimable endroit pour un repaire de dévotions sarkozystes…

Ce qui risque de leur arriver aux lobotomisés du bulbe, c'est que leur Quinquin chéri vende leur "chère radio" à l'UMP quand il se sera planté à Versailles et aura épuisé le dernier centime de la dot de ses filles.
Ce sera dur pour la vanité de l'endive, mais elle s'y résignera, d'autant qu'au fond elle est bien plus proche de ces gens-là que de la PED.

Pour lceux qui pensent que les Français ne sont pas dépressifs, voici un exrait du dernier bloc notes d'Ivan Rioufol qui va dans mon sens :

Le bloc-notes d'Ivan Rioufol

"La France est dépressive. Selon une étude du Centre d'analyse stratégique (CAS), publiée lundi, 71 % des sondés voient la mondialisation comme une menace (moyenne européenne : 47 %), 13 % pensent qu'ils pourraient devenir sans-abri (2 % pour les Allemands, 8 % pour les Britanniques), 76 % estiment que la vie de leurs enfants sera « plus difficile » que la leur (moyenne : 64 %). En 2004, les préfets notaient déjà : « Les Français ne croient plus en rien ». En juin 2006, 85 % jugeaient que leur pays allait dans « la mauvaise direction ». Une nation suicidaire serait l'étape ultime. Cette photographie irrite ceux qui croient y déceler la retouche des « déclinologues », accusés d'alimenter le catastrophisme. Il est exact que les sondés se reconnaissent paradoxalement plutôt bien lotis. Mais c'est l'âme qui est atteinte. La perception des faiblesses du modèle social et des lâchetés politiques font redouter l'avenir. Les gens se défient, révèle l'étude, de la justice, de la police, des syndicats, du Parlement. Auraient-ils tort ?"

Ce qui serait amusant, ce serait d'avoir le même sondage chez les électriciens, gaziers, conducteurs de TGV et autres privilégiés.

Juste pour comparer.

Intéressante remarque et suggestion Uncle Toby.

Vous voulez dire que le Spleen de Paris c'est pour les dandys ?

Aux Etats-Unis le phenomene Ron Paul reveille l'enthousiasme des foules pour les elections presidentielles avec l'espoir d'une veritable inflection de la politique americaine. A new Reagan in the making?

Ron Paul is winning the hearts and minds of the American people, and in the process is setting the stage for the Republican Presidential nomination. He is no longer just an Internet phenomenon, and everywhere he goes, there are large crowds who are inspired by his message. As his profile increases in the mainstream, so are his converts. His message of hope, liberty, peace, and prosperity is an easy sell to Americans, who are disillusioned with the whole political process.
http://www.opednews.com/articles/opedne_dana_gab_071105_ron_paul_3a_leader_of_.htm

Salut Nicolas,

Ron Paul est un libertarien qui a raison sur la majorité des points qu'il soulève. Comme tous les libertariens certaines de ses positions sur les pbs internationaux sont discutables.
Mais ses positions sont très intéressantes. Elles méritent un fil en soi. Créé le! Et ne passez du coq à l'âne. Ce fil était créé pour discuter de l'humeur des Français... pas des Américains. Faut vraiment vous driver...