A moi les libertariens! Banques libres
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A moi les libertariens! Banques libres
Mes chers amis,
Pour rédiger un court document j'aurais besoin de dix arguments force en faveur de la privatisation des banques centrales ainsi que la fin des monopoles d'émission des dites banques sur un territoire.
Au pied Rantanplan!
Georges!
Laure!
N'hésitez pas à transmettre à Pascal Salin si vous avez son adresse
Merci d'avance.
Pour rédiger un court document j'aurais besoin de dix arguments force en faveur de la privatisation des banques centrales ainsi que la fin des monopoles d'émission des dites banques sur un territoire.
Au pied Rantanplan!
Georges!
Laure!
N'hésitez pas à transmettre à Pascal Salin si vous avez son adresse
Merci d'avance.
Re: A moi les libertariens! Banques libres
Dix arguments, ça fait beaucoup, mais je pense que l'article suivant exprime un point de vue "autrichien" assez orthodoxe :
http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=Banque_centrale
A mon avis, une banque centrale est aussi (in-)utile qu'un Ministère de l'Alimentation ou de l'Habillement (qui ne serait là que pour instaurer la pénurie).
Voir aussi Guillaumat :
http://fr.liberpedia.org/La_banque_centrale_europ%C3%A9enne%2C_ou_le_retour_de_l%27inflation
http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=Banque_centrale
A mon avis, une banque centrale est aussi (in-)utile qu'un Ministère de l'Alimentation ou de l'Habillement (qui ne serait là que pour instaurer la pénurie).
Voir aussi Guillaumat :
http://fr.liberpedia.org/La_banque_centrale_europ%C3%A9enne%2C_ou_le_retour_de_l%27inflation
Re: A moi les libertariens! Banques libres
Je suis sûr que Laure, Rantanplan et Georges Lane - et quelques autres trouveront de très intéressants arguments.
Un ami de Rantanplan m'avait autrefois donné une thèse sur le sujet de la banque libre.
Je vais quand même mettre mon grain de sel.
Dans le Manifeste communiste de 1847, Marx et Engels se prononcent pour la "centralisation du crédit entre les mains de l'État, au moyen d'une banque nationale, dont le capital appartiendra à l'État et qui jouira d'un monopole exclusif." (point N°5 d'un programme en 10 points presque entièrement réalisé en France).
Et ça me suffit pour dire que la privatisation est la bonne solution.
Et même la suppression du concept de banque centrale "nationale".
La question en effet est celle du monopole "national" de la création monétaire.
Or ce système est pratiquement mort avec la monnaie électronique. cf "Paypal".
Un ami de Rantanplan m'avait autrefois donné une thèse sur le sujet de la banque libre.
Je vais quand même mettre mon grain de sel.
Dans le Manifeste communiste de 1847, Marx et Engels se prononcent pour la "centralisation du crédit entre les mains de l'État, au moyen d'une banque nationale, dont le capital appartiendra à l'État et qui jouira d'un monopole exclusif." (point N°5 d'un programme en 10 points presque entièrement réalisé en France).
Et ça me suffit pour dire que la privatisation est la bonne solution.
Et même la suppression du concept de banque centrale "nationale".
La question en effet est celle du monopole "national" de la création monétaire.
Or ce système est pratiquement mort avec la monnaie électronique. cf "Paypal".
JG Malliarakis- Régulier
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Re: A moi les libertariens! Banques libres
Des ouvrages en français:
Aux sources du modèle libéral français d'Alain Madelin.
Le chapitre de Philippe Nataf est très complet.
Le Graal, c'est le Selgin, Théorie de la banque libre. Mais introuvable, sauf si vous êtes proche d'une bibliothèque universitaire.
Aux sources du modèle libéral français d'Alain Madelin.
Le chapitre de Philippe Nataf est très complet.
Le Graal, c'est le Selgin, Théorie de la banque libre. Mais introuvable, sauf si vous êtes proche d'une bibliothèque universitaire.
Dernière édition par le Ven 18 Mai 2007 - 20:23, édité 2 fois
Jb- Intervenant
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Re: A moi les libertariens! Banques libres
Je peux me tromper , mais la Divine Laure , et les éminents Jean-Gilles Malliarakis et Georges Lane pourront le confirmer , mais les Banques Centrales Nationales des Etats-Nations , au sein de l'Union Européenne , ont perdu leur monopole , au profit de la Banque Centrale Européenne .
Mais , ce faisant , il a été créé un monopole supplémentaire qui se superpose aux monopoles existants des Banques Centrales , même si la Banque Centrale Européenne , dirigée par Jean-Claude Trichet ( cela ne s'invente pas ) , est , ou devrait être indépendante des Pouvoirs Politiques , enfin théoriquement , en principe .
Mais , ce faisant , il a été créé un monopole supplémentaire qui se superpose aux monopoles existants des Banques Centrales , même si la Banque Centrale Européenne , dirigée par Jean-Claude Trichet ( cela ne s'invente pas ) , est , ou devrait être indépendante des Pouvoirs Politiques , enfin théoriquement , en principe .
BRUGIER PHILIPPE-ARNAUD- Régulier
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Re: A moi les libertariens! Banques libres
Jb a écrit:
Le Graal, c'est le Selgin, Théorie de la banque libre. Mais introuvable, sauf si vous êtes proche d'une bibliothèque universitaire.
Deux exemplaires, 37 euros et 31 euros, sur Chapitre.com
Invité- Invité
Re: A moi les libertariens! Banques libres
Très cher, un ami qui nous veut du bien nous a fait un prix encore plus intéressant
Encore merci à lui.
Et merci à vous tous. Vous m'avez encore plus aidé que vous ne le pensez.
Bav.
Encore merci à lui.
Et merci à vous tous. Vous m'avez encore plus aidé que vous ne le pensez.
Bav.
Re: A moi les libertariens! Banques libres
Vient de paraître (fin 2006) aux éditions de l'Institut Charles Coquelin la traduction du livre de Murray N. Rothbard intitulé La monnaie et le gouvernement.
L'ouvrage est à lire.
En particulier, sont à lire les pages 43-75 du chapitre intitulé "L'intrusion du gouvernement" - sous-entendu dans la monnaie via la banque centrale -.
A cette explication de la néfaste "intrusion du gouvernement" dans la monnaie est à mettre en parallèle le livret magistral - malheureusement non traduit en français jusqu'à présent -que Friedrich von Hayek a publié en 1978.
Il est intitulé Denationalisation of Money - The Argument refined (An Analysis of the Theory and Practice of Concurrent Currencies), Institute of Economic Affairs (Hobart Papers, n°70), 2nde. ed., février, Londres, pp.13-140.
La lecture fournit plus de "dix arguments force en faveur de la privatisation des banques centrales ainsi que la fin des monopoles d'émission des dites banques sur un territoire".
Les banques centrales qu'on connaît aujourd'hui ne sont jamais, chacune, que le bras armé des hommes de l'Etat dans la monnaie pour faire n'importe quoi , c'est-à-dire :
- pour "faire de l'inflation ou de la déflation" ;
- pour rendre possible un temps les déficits du budget de l'Etat en question ;
- pour créer des "faux droits" ;
- pour prétendre favoriser la croissance économique ;
- pour passer des accords avec les hommes d'autres Etats puis pour les dénoncer quelques temps plus tard après avoir feint de ne pas s'attendre à cette issue ;
- pour créer des "institutions internationales" du type "Banque des règlements internationaux" (décennie 1920), "Fonds monétaire international" (décennie 1940) ou "Banque centrale européenne" (décennie 1990) chargées de veiller au respect et à la bonne application des accords passés comme si cela était possible en pratique. De fait, les accords dénoncés , les institutions ne sont pas liquidées (cas de la BRI et du FMI qui ont survécu et ... grassement ). A cet égard, il convient de faire une grande différence entre l'Union monétaire latine (créée dans la décennie 1860) et l'accord interétatique de la décennie 1990 qu'est l'Euro, l'Union Latine ne s'articulait pas à une institution créée pour l'occasion et a été liquidée après 1914, à sa faillite - attendue par les gens logiques -, sans laisser d'autre relief que la dénomination commune "franc" qui avait été choisie et est devenue alors franc français, franc belge, franc luxembourgeois, franc suisse...
- pour réduire l'incertitude - incertitude déterministe car les "banquecentralephiles" n'en conçoivent pas d'autres - alors qu'elle tend à insuffler l'illusion de la certitude, cause de sa faillite logique .
et
L'ouvrage est à lire.
En particulier, sont à lire les pages 43-75 du chapitre intitulé "L'intrusion du gouvernement" - sous-entendu dans la monnaie via la banque centrale -.
A cette explication de la néfaste "intrusion du gouvernement" dans la monnaie est à mettre en parallèle le livret magistral - malheureusement non traduit en français jusqu'à présent -que Friedrich von Hayek a publié en 1978.
Il est intitulé Denationalisation of Money - The Argument refined (An Analysis of the Theory and Practice of Concurrent Currencies), Institute of Economic Affairs (Hobart Papers, n°70), 2nde. ed., février, Londres, pp.13-140.
La lecture fournit plus de "dix arguments force en faveur de la privatisation des banques centrales ainsi que la fin des monopoles d'émission des dites banques sur un territoire".
Les banques centrales qu'on connaît aujourd'hui ne sont jamais, chacune, que le bras armé des hommes de l'Etat dans la monnaie pour faire n'importe quoi , c'est-à-dire :
- pour "faire de l'inflation ou de la déflation" ;
- pour rendre possible un temps les déficits du budget de l'Etat en question ;
- pour créer des "faux droits" ;
- pour prétendre favoriser la croissance économique ;
- pour passer des accords avec les hommes d'autres Etats puis pour les dénoncer quelques temps plus tard après avoir feint de ne pas s'attendre à cette issue ;
- pour créer des "institutions internationales" du type "Banque des règlements internationaux" (décennie 1920), "Fonds monétaire international" (décennie 1940) ou "Banque centrale européenne" (décennie 1990) chargées de veiller au respect et à la bonne application des accords passés comme si cela était possible en pratique. De fait, les accords dénoncés , les institutions ne sont pas liquidées (cas de la BRI et du FMI qui ont survécu et ... grassement ). A cet égard, il convient de faire une grande différence entre l'Union monétaire latine (créée dans la décennie 1860) et l'accord interétatique de la décennie 1990 qu'est l'Euro, l'Union Latine ne s'articulait pas à une institution créée pour l'occasion et a été liquidée après 1914, à sa faillite - attendue par les gens logiques -, sans laisser d'autre relief que la dénomination commune "franc" qui avait été choisie et est devenue alors franc français, franc belge, franc luxembourgeois, franc suisse...
- pour réduire l'incertitude - incertitude déterministe car les "banquecentralephiles" n'en conçoivent pas d'autres - alors qu'elle tend à insuffler l'illusion de la certitude, cause de sa faillite logique .
et
Re: A moi les libertariens! Banques libres
Cher Georges
Je vois que vous faites une fiesta de "smileys".
C'est la fanfare... sans "dissonance" ni "spoliation" (private joke).
Je vois que vous faites une fiesta de "smileys".
C'est la fanfare... sans "dissonance" ni "spoliation" (private joke).
JG Malliarakis- Régulier
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Re: A moi les libertariens! Banques libres
L'inconvénient de Rothbard, c'est qu'il ne comprenait pas les conditions de l'ajustement monétaire : il ne voyait pas que, quand elle est réglée par la concurrence et la responsabilité qui va avec, la création de monnaie par les banques n'est pas "déstabilisante" mais au contraire "stabilisante", en ce sens qu'elle réalise l'ajustement direct des offres aux demandes de monnaie, qui épargne à l'économie l'inconvénient d'avoir à faire cet ajustement "du côté des autres produits", c'est-à-dire par des hausses et des baisses de prix qu'on ne peut pas prévoir, et qui de toutes façons ne traduisent pas des changements réels dans la disponibilité de ces produits.
C'est pour cela que Rothbard n'a jamais compris la banque libre et qu'il s'y opposait, prônant à la place un système d'étalon-or avec des réserves à 100 % qui est incompatible avec la liberté des contrats, et qui empêcherait l'ajustement direct des offres aux demandes de monnaie. En conséquence, son système oblige les ajustements à se faire "du côté des autres produits", c'est-à-dire qu'il engendre des variations de prix d'origine purement monétaire ou plutôt, d'origine réglementaire sur les marchés de la monnaie, essentiellement sous la forme d'une déflation irrégulière : or ces changements de prix qui n'ont rien à voir avec la rareté relative des produits qu'ils affectent, c'est précisément ce qu'on devrait vouloir éviter de la part d'un système monétaire.
En effet, entraver l'ajustement direct des offres de monnaie aux variations de la demande, comme le fait toute ingérence réglementaire, brouille les signaux de prix des marchés : cela fait croire temporairement à des surabondances ou à des raretés qui n'existent pas.
Et cela fait à son tour apparaître des profits et des pertes qui ne traduisent pas la compétence des entrepreneurs dans leur domaine propre de production, mais uniquement leur capacité à spéculer sur les effets de ce qui est une activité criminelle de la part des hommes de l'État.
Cette spéculation est certes une activité supérieure de l'esprit, légitime et socialement utile puisqu'elle contribue à atténuer les ravages de l'étatisme pour ceux qui auront su en prévoir les effets, mais dans l'absolu elle est parasitaire — et les ressources qu'on y consacre s'inscrivent au titre des destructions que cause la redistribution politique. En outre sa nécessité engendre des sentiments d'injustice qui se trompent le plus souvent de cible, accusant les spéculateurs alors que les coupables sont les hommes de l'état.
Ludwig von Mises aussi, prônait l'étalon-or avec des réserves à 100 %, au-delà de la monnaie déjà créée par les banques, c'est-à-dire une interdiction faite aux banquiers de créer de la monnaie dans l'avenir. Cependant, s'il le faisait, c'était pour des raisons politiques, et non parce qu'il n'aurait pas compris les conditions de l'ajustement monétaire : seulement, il pensait que les hommes de l'état ne pourraient pas s'empêcher de mettre la main sur la création de monnaie si celle-ci demeurait autorisée.
C'est pourquoi il comprenait la banque libre et l'approuvait, même s'il ne la croyait pas politiquement possible.
Les conditions actuelles des marchés, où la concurrence et les instruments de couverture atténuent le pouvoir des hommes des états, et où l'on comprend mieux les conditions des ajustements monétaires, sont peut-être plus favorables à la banque libre que par le passé.
Toujours est-il que sur la monnaie, Rothbard était lui-même une illustration ce qu'il avait appelé la "loi de Rothbard", c'est-à-dire que c'est dans les domaines où ils se croient les meilleurs que les universitaires sont les plus mauvais : alors qu' il avait fait mieux que son maître Mises sur le monopole, en démontrant que l'expression n'a pas de sens sur un marché libre, il comprenait moins bien la monnaie que lui ; on peut même dire que ceux qui, comme lui, prônent la réserve à 100 %, ne doivent pas savoir ce que c'est qu'un instrument financier.
C'est pour cela que sur la monnaie il vaut mieux lire Mises et Hayek que Rothbard, et que c'était une erreur que de le traduire : il y a déjà assez de confusion sur ces sujets.
Je crois que si Philippe Nataf l'a publié, c'est parce que lui non plus ne comprend pas complètement les conditions de l'ajustement monétaire, lui qui a pourtant pendant des lustres enseigné la comptabilité financière : en effet, la version officielle de la plupart des manuels est que la création de monnaie par les banques altèrerait automatiquement les conditions de l'ajustement monétaire en ajoutant à l'offre ; mais ce raisonnement-là oublie que la monnaie ainsi créée se retrouve immédiatement dans les encaisses de quelqu'un, qui ne la dépense pas immédiatement : par conséquent, à cette offre supplémentaire de monnaie correspond un accroissement équivalent de la demande, du moins dans l'immédiat.
C'est quand le détenteur de cette encaisse va commencer à la dépenser qu'il va changer les conditions de l'ajustement monétaire. Cependant, en cela il ne diffère en rien de n'importe quel autre détenteur de monnaie qui se met à en dépenser : tout ce qu'on peut dire de particulier, c'est que lui va probablement le faire assez vite, parce qu'en général, on n'emprunte pas de l'argent à une banque pour l'y conserver indéfiniment sur un compte.
L'essentiel est que, comme l'a montré Selgin, dans un système de banque libre avec convertibilité, si cette baisse de la demande de monnaie chez son détenteur n'est pas compensée par une hausse de la part de l'un de ceux qui la reçoivent, la monnaie en excédent retournera à son émetteur qui sera obligé de la détruire. De sorte que c'est dans un système monétaire libre et dans lui seul que l'ajustement monétaire direct demeure assuré dans la mesure du possible.
C'est pour cela que Rothbard n'a jamais compris la banque libre et qu'il s'y opposait, prônant à la place un système d'étalon-or avec des réserves à 100 % qui est incompatible avec la liberté des contrats, et qui empêcherait l'ajustement direct des offres aux demandes de monnaie. En conséquence, son système oblige les ajustements à se faire "du côté des autres produits", c'est-à-dire qu'il engendre des variations de prix d'origine purement monétaire ou plutôt, d'origine réglementaire sur les marchés de la monnaie, essentiellement sous la forme d'une déflation irrégulière : or ces changements de prix qui n'ont rien à voir avec la rareté relative des produits qu'ils affectent, c'est précisément ce qu'on devrait vouloir éviter de la part d'un système monétaire.
En effet, entraver l'ajustement direct des offres de monnaie aux variations de la demande, comme le fait toute ingérence réglementaire, brouille les signaux de prix des marchés : cela fait croire temporairement à des surabondances ou à des raretés qui n'existent pas.
Et cela fait à son tour apparaître des profits et des pertes qui ne traduisent pas la compétence des entrepreneurs dans leur domaine propre de production, mais uniquement leur capacité à spéculer sur les effets de ce qui est une activité criminelle de la part des hommes de l'État.
Cette spéculation est certes une activité supérieure de l'esprit, légitime et socialement utile puisqu'elle contribue à atténuer les ravages de l'étatisme pour ceux qui auront su en prévoir les effets, mais dans l'absolu elle est parasitaire — et les ressources qu'on y consacre s'inscrivent au titre des destructions que cause la redistribution politique. En outre sa nécessité engendre des sentiments d'injustice qui se trompent le plus souvent de cible, accusant les spéculateurs alors que les coupables sont les hommes de l'état.
Ludwig von Mises aussi, prônait l'étalon-or avec des réserves à 100 %, au-delà de la monnaie déjà créée par les banques, c'est-à-dire une interdiction faite aux banquiers de créer de la monnaie dans l'avenir. Cependant, s'il le faisait, c'était pour des raisons politiques, et non parce qu'il n'aurait pas compris les conditions de l'ajustement monétaire : seulement, il pensait que les hommes de l'état ne pourraient pas s'empêcher de mettre la main sur la création de monnaie si celle-ci demeurait autorisée.
C'est pourquoi il comprenait la banque libre et l'approuvait, même s'il ne la croyait pas politiquement possible.
Les conditions actuelles des marchés, où la concurrence et les instruments de couverture atténuent le pouvoir des hommes des états, et où l'on comprend mieux les conditions des ajustements monétaires, sont peut-être plus favorables à la banque libre que par le passé.
Toujours est-il que sur la monnaie, Rothbard était lui-même une illustration ce qu'il avait appelé la "loi de Rothbard", c'est-à-dire que c'est dans les domaines où ils se croient les meilleurs que les universitaires sont les plus mauvais : alors qu' il avait fait mieux que son maître Mises sur le monopole, en démontrant que l'expression n'a pas de sens sur un marché libre, il comprenait moins bien la monnaie que lui ; on peut même dire que ceux qui, comme lui, prônent la réserve à 100 %, ne doivent pas savoir ce que c'est qu'un instrument financier.
C'est pour cela que sur la monnaie il vaut mieux lire Mises et Hayek que Rothbard, et que c'était une erreur que de le traduire : il y a déjà assez de confusion sur ces sujets.
Je crois que si Philippe Nataf l'a publié, c'est parce que lui non plus ne comprend pas complètement les conditions de l'ajustement monétaire, lui qui a pourtant pendant des lustres enseigné la comptabilité financière : en effet, la version officielle de la plupart des manuels est que la création de monnaie par les banques altèrerait automatiquement les conditions de l'ajustement monétaire en ajoutant à l'offre ; mais ce raisonnement-là oublie que la monnaie ainsi créée se retrouve immédiatement dans les encaisses de quelqu'un, qui ne la dépense pas immédiatement : par conséquent, à cette offre supplémentaire de monnaie correspond un accroissement équivalent de la demande, du moins dans l'immédiat.
C'est quand le détenteur de cette encaisse va commencer à la dépenser qu'il va changer les conditions de l'ajustement monétaire. Cependant, en cela il ne diffère en rien de n'importe quel autre détenteur de monnaie qui se met à en dépenser : tout ce qu'on peut dire de particulier, c'est que lui va probablement le faire assez vite, parce qu'en général, on n'emprunte pas de l'argent à une banque pour l'y conserver indéfiniment sur un compte.
L'essentiel est que, comme l'a montré Selgin, dans un système de banque libre avec convertibilité, si cette baisse de la demande de monnaie chez son détenteur n'est pas compensée par une hausse de la part de l'un de ceux qui la reçoivent, la monnaie en excédent retournera à son émetteur qui sera obligé de la détruire. De sorte que c'est dans un système monétaire libre et dans lui seul que l'ajustement monétaire direct demeure assuré dans la mesure du possible.
Dernière édition par le Dim 20 Mai 2007 - 15:29, édité 20 fois
Rantanplan- Bavard
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Re: A moi les libertariens! Banques libres
Puis-je vous avouer qu'au delà des balances de changeurs médiévaux et en dehors de la simple gestion personnelle de mon compte en banque fort réduit, je n'ai jamais rien compris à la monnaie ? Et je pense que tous les non spécialistes sont dans mon cas. Bon, je sais le minimum qu'on apprend en fac de socio ou d'histoire, ce qui se réduit à peu près aux définitions du Larousse pour des mots comme inflation, déflation, etc...
Je ne trollerai pas davantage ce fil de spécialistes mais si un jour vous vous sentez d'écrire ou de publier "La monnaie pour les nuls", vous feriez oeuvre utile. Surtout si vous espérez changer la donne politique.
Je ne trollerai pas davantage ce fil de spécialistes mais si un jour vous vous sentez d'écrire ou de publier "La monnaie pour les nuls", vous feriez oeuvre utile. Surtout si vous espérez changer la donne politique.
Re: A moi les libertariens! Banques libres
Le bouquin en question existe : cela s'appelle "La vérité sur la monnaie" par Pascal Salin, Odile Jacob, 1990 (ISBN 978-2738100986).Guinevere a écrit:Puis-je vous avouer qu'au delà des balances de changeurs médiévaux et en dehors de la simple gestion personnelle de mon compte en banque fort réduit, je n'ai jamais rien compris à la monnaie ? Et je pense que tous les non spécialistes sont dans mon cas. Bon, je sais le minimum qu'on apprend en fac de socio ou d'histoire, ce qui se réduit à peu près aux définitions du Larousse pour des mots comme inflation, déflation, etc...
Je ne trollerai pas davantage ce fil de spécialistes mais si un jour vous vous sentez d'écrire ou de publier "La monnaie pour les nuls", vous feriez oeuvre utile. Surtout si vous espérez changer la donne politique.
C'est un vrai manuel et on peut suivre les aventures de Robinson et de Samedi.
Si on se rencontre, je pourrais vous le passer.
Bav.
Dernière édition par le Lun 21 Mai 2007 - 17:22, édité 1 fois
Re: A moi les libertariens! Banques libres
Ça s'inscrit bien dans le fil, mais je n'arrive pas à mettre la vidéo directement ici. Allez donc écouter ça. C'est excellent, un véritable hymne à adopter au lieu de la Marseillaise ségo-sarkozyste.
Spécial dédicace, comme on dit, à Quinquin-de-Bercy.
(Via Sisyphe et Ilys.)
Spécial dédicace, comme on dit, à Quinquin-de-Bercy.
(Via Sisyphe et Ilys.)
Invité- Invité
Re: A moi les libertariens! Banques libres
On trouve décidément de tout en Amérique ! Et chanter ça avec un uniforme bien strictounet, ça ajoute un je ne sais quoi du genre pied de nez... (peut-être involontaire, d'ailleurs)
Bien entendu, faut y croire pour en faire son hymne national mais comme je n'ai jamais aimé les paroles de la Marseillaise et que sa musique m'indiffère...
(jamais compris pourquoi la France, terre des arts et des lettres et de je ne sais quoi encore, avait les timbres et l'hymne national les plus moches de la planète -- encore que pour les timbres, les Anglais sont avec nous sur le podium)
Bien entendu, faut y croire pour en faire son hymne national mais comme je n'ai jamais aimé les paroles de la Marseillaise et que sa musique m'indiffère...
(jamais compris pourquoi la France, terre des arts et des lettres et de je ne sais quoi encore, avait les timbres et l'hymne national les plus moches de la planète -- encore que pour les timbres, les Anglais sont avec nous sur le podium)
Re: A moi les libertariens! Banques libres
Uncle Toby a écrit:Spécial dédicace, comme on dit, à Quinquin-de-Bercy.
Est-ce qu'il ya un trucage?
En tout cas bravo
Dernière édition par le Lun 21 Mai 2007 - 17:24, édité 1 fois
Re: A moi les libertariens! Banques libres
Voici, cher Jean Gilles, quelques dissonances, sans spoliation.
Aujourd'hui, pour aller de Paris à Bordeaux, on a le choix entre l'automobile, l'avion, le train, etc. ou les pieds (étant donné bien sûr une certaine infrastructure).
Montaigne avait aussi un éventail de choix, mais plus restreint.
Cela est-il très compliqué à comprendre ? Je ne le pense pas.
Une chose est certaine, ce n'est ni la lutte des classes chère à certains, ni le sens de l'histoire qui ont modifié notre éventail de choix par rapport à celui de Montaigne.
Etre à Paris, c'est être dans une certaine situation, vouloir aller à Bordeaux, c'est vouloir se mettre dans une autre situation, peu importent les raisons.
Tout cela est-il très compliqué à comprendre ? Je ne le pense pas.
A réaliser ? Oui, dans un contexte juridique où le législateur du moment a édicté l'interdiction de se déplacer, où il faut visas ou autres passeports pour le faire, ou bien où il y a des limitations de vitesse à respecter, etc.
Je possède un kilogramme de pommes de terre – je suis dans cet état -, je voudrais posséder un litre de vin – je voudrais connaître cet état -. Je ne suis pas autiste, ni échoué sur une île sans âme qui vive. Que puis-je faire ?
Trouver quelqu'un qui possède un litre de vin et qui voudrait posséder un kilogramme de pommes de terre.
Cela n'est pas difficile à comprendre, mais en revanche très compliqué à réaliser. Et qui dit "compliqué" devrait dire "j'évalue cela très coûteux".
Cela quoi ? L'échange de pommes de terre contre du vin dans les quantités données avec quelqu'un dont on ne connaît pas l'existence. Il faut qu'il y ait double coexistence/coïncidence des besoins.
Et je parle de l'échange parce que j'évalue encore plus coûteux d'avoir recours au vol de vin. Quant au don, je ne m'y attends pas
Mais qui dit coûteux – plutôt que compliqué - sait rétrospectivement qu'à l'expérience, les êtres humains découvrent des moyens de réduire les coûts qu'ils évaluent. Ils innovent et perfectionnent ainsi leur situation.
C'est le cas de l'automobile, du train, de l'avion, etc. Ce sont des moyens de transport qui ont été mis au point progressivement et qui sont évalués moins coûteux que chevaucher ou se déplacer en fiacre.
C'est le cas de la monnaie. C'est un moyen de changer d'état, un moyen de transport d'un état à un autre, i.e. un moyen d'échanger son kilogramme de pommes de terre contre une quantité de monnaie, puis d'échanger une quantité de monnaie égale, supérieure ou inférieure contre un litre de vin.
Bref, la monnaie anéantit la double coexistence/coïncidence des besoins tout comme l'automobile, par exemple, anéantit l'emploi de ses pieds.
Tout cela est-il très compliqué à comprendre ? A réaliser ?
En d'autres termes, il n'y a pas plus de raison de vouer aux gémonies la compréhension de la monnaie que celle de l'avion ou de la bicyclette ou que celle de la cueillette des olives en Basse Provence.
Il n'y a pas plus de raison de rejeter la compréhension de l'inflation que celle de l'embouteillage sur la grand' place du village, le dimanche, à la sortie de la messe.
L'ajustement monétaire dont parle Rantanplan, c'est tout simplement la résorption de l'embouteillage.
Dans un monde de liberté, i.e. où les règles de la propriété, de la responsabilité et du contrat sont appliquées et respectées, la résorption se fait automatiquement.
Elle ne se fera pas automatiquement ou sera décalée dans le temps si, par exemple, le Président de la République assistait à la messe et si son service d'ordre fait en sorte qu'il puisse serrer des mains…
A fortiori, la résorption sera longue à se faire si s'ajoute une manifestation de gens de la CGT qui veulent exprimer au Chef de l'Etat ce qu'ils pensent de la politique qu'il fait mener à son gouvernement.
Dans un monde de liberté, i.e. dans un système de banque libre avec convertibilité contractuelle, l'ajustement monétaire se fait automatiquement.
Il ne se fera pas automatiquement ou sera décalé dans le temps si, par exemple, la banque centrale fixe son taux d'intérêt à court terme, le seul qu'elle maîtrise, à un niveau différent de celui attendu par les marchés financiers.
A fortiori, l'ajustement sera long à se faire si s'ajoute un gouvernement qui fait financer son déficit budgétaire par la banque centrale, monopole règlementaire.
Aujourd'hui, pour aller de Paris à Bordeaux, on a le choix entre l'automobile, l'avion, le train, etc. ou les pieds (étant donné bien sûr une certaine infrastructure).
Montaigne avait aussi un éventail de choix, mais plus restreint.
Cela est-il très compliqué à comprendre ? Je ne le pense pas.
Une chose est certaine, ce n'est ni la lutte des classes chère à certains, ni le sens de l'histoire qui ont modifié notre éventail de choix par rapport à celui de Montaigne.
Etre à Paris, c'est être dans une certaine situation, vouloir aller à Bordeaux, c'est vouloir se mettre dans une autre situation, peu importent les raisons.
Tout cela est-il très compliqué à comprendre ? Je ne le pense pas.
A réaliser ? Oui, dans un contexte juridique où le législateur du moment a édicté l'interdiction de se déplacer, où il faut visas ou autres passeports pour le faire, ou bien où il y a des limitations de vitesse à respecter, etc.
Je possède un kilogramme de pommes de terre – je suis dans cet état -, je voudrais posséder un litre de vin – je voudrais connaître cet état -. Je ne suis pas autiste, ni échoué sur une île sans âme qui vive. Que puis-je faire ?
Trouver quelqu'un qui possède un litre de vin et qui voudrait posséder un kilogramme de pommes de terre.
Cela n'est pas difficile à comprendre, mais en revanche très compliqué à réaliser. Et qui dit "compliqué" devrait dire "j'évalue cela très coûteux".
Cela quoi ? L'échange de pommes de terre contre du vin dans les quantités données avec quelqu'un dont on ne connaît pas l'existence. Il faut qu'il y ait double coexistence/coïncidence des besoins.
Et je parle de l'échange parce que j'évalue encore plus coûteux d'avoir recours au vol de vin. Quant au don, je ne m'y attends pas
Mais qui dit coûteux – plutôt que compliqué - sait rétrospectivement qu'à l'expérience, les êtres humains découvrent des moyens de réduire les coûts qu'ils évaluent. Ils innovent et perfectionnent ainsi leur situation.
C'est le cas de l'automobile, du train, de l'avion, etc. Ce sont des moyens de transport qui ont été mis au point progressivement et qui sont évalués moins coûteux que chevaucher ou se déplacer en fiacre.
C'est le cas de la monnaie. C'est un moyen de changer d'état, un moyen de transport d'un état à un autre, i.e. un moyen d'échanger son kilogramme de pommes de terre contre une quantité de monnaie, puis d'échanger une quantité de monnaie égale, supérieure ou inférieure contre un litre de vin.
Bref, la monnaie anéantit la double coexistence/coïncidence des besoins tout comme l'automobile, par exemple, anéantit l'emploi de ses pieds.
Tout cela est-il très compliqué à comprendre ? A réaliser ?
En d'autres termes, il n'y a pas plus de raison de vouer aux gémonies la compréhension de la monnaie que celle de l'avion ou de la bicyclette ou que celle de la cueillette des olives en Basse Provence.
Il n'y a pas plus de raison de rejeter la compréhension de l'inflation que celle de l'embouteillage sur la grand' place du village, le dimanche, à la sortie de la messe.
L'ajustement monétaire dont parle Rantanplan, c'est tout simplement la résorption de l'embouteillage.
Dans un monde de liberté, i.e. où les règles de la propriété, de la responsabilité et du contrat sont appliquées et respectées, la résorption se fait automatiquement.
Elle ne se fera pas automatiquement ou sera décalée dans le temps si, par exemple, le Président de la République assistait à la messe et si son service d'ordre fait en sorte qu'il puisse serrer des mains…
A fortiori, la résorption sera longue à se faire si s'ajoute une manifestation de gens de la CGT qui veulent exprimer au Chef de l'Etat ce qu'ils pensent de la politique qu'il fait mener à son gouvernement.
Dans un monde de liberté, i.e. dans un système de banque libre avec convertibilité contractuelle, l'ajustement monétaire se fait automatiquement.
Il ne se fera pas automatiquement ou sera décalé dans le temps si, par exemple, la banque centrale fixe son taux d'intérêt à court terme, le seul qu'elle maîtrise, à un niveau différent de celui attendu par les marchés financiers.
A fortiori, l'ajustement sera long à se faire si s'ajoute un gouvernement qui fait financer son déficit budgétaire par la banque centrale, monopole règlementaire.
Re: A moi les libertariens! Banques libres
La question qu'on peut se poser est : puisque la banque libre peut théoriquement fonctionner, pourquoi les gouvernements interviennent-ils ? S'agit-il seulement de financer les déficits budgétaires ? De trouver une ressource fiscale dans le système bancaire, ressource qui leur échapperait si elle n'était pas contrôlée et réglementée ?
Re: A moi les libertariens! Banques libres
Peut-être parce qu'historiquement, les gouvernements ont existé avant l'invention des banques.
Re: A moi les libertariens! Banques libres
C'est pour voler.
La création de monnaie par les banques paraît incarner la création de richesses à partir de rien qui est le fond de la pensée magique étatiste. Et comme en plus le bon peuple n'y comprend rien, on pourra toujours faire porter à d'autres le chapeau des ravages de l'étatisme monétaire.
La création de monnaie par les banques paraît incarner la création de richesses à partir de rien qui est le fond de la pensée magique étatiste. Et comme en plus le bon peuple n'y comprend rien, on pourra toujours faire porter à d'autres le chapeau des ravages de l'étatisme monétaire.
Rantanplan- Bavard
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Re: A moi les libertariens! Banques libres
Guinevere a écrit:Peut-être parce qu'historiquement, les gouvernements ont existé avant l'invention des banques.
Guinevere, vous me copierez 5 fois, avec vos crayons de couleur , des cinq dernières pages d'Achille Talon et l'Archipel de Sanzunron.
Invité- Invité
Re: A moi les libertariens! Banques libres
Laure a écrit:La question qu'on peut se poser est : puisque la banque libre peut théoriquement fonctionner, pourquoi les gouvernements interviennent-ils ? S'agit-il seulement de financer les déficits budgétaires ? De trouver une ressource fiscale dans le système bancaire, ressource qui leur échapperait si elle n'était pas contrôlée et réglementée ?
L'Excellente et la Merveilleuse Laure pose des questions . Elle en connaît , d'ailleurs , les réponses ô combien révélatrices du comportement de ceux qui nous dirigent .
ET POUR Y ALLER TOUT DE GO ET POUR ALLER ENCORE PLUS LOIN QUE LAURE , JE PUIS DIRE QUE LA CREATION DE LA MONNAIE EST CONSUBSTANTIELLE AUX ETATS-NATIONS :
En effet , déjà , dans l'Antiquité , la Rome Antique avait crée la monnaie , de même la Grèce Classique ou l'Egypte Pharaonique ou la Mésopotamie de Gilgamesh ou de Hammurabi ou encore la Crête Minoenne ou aussi Israël Biblique ( voir le Chapitre " Les Nombres " dans la Bible ) .
Même les Celtes et les Vikings avaient crée leur monnaie , certes , plus tardivement que les Peuples précédents .
Même les transactions privées étaient encadrées par la Conception juridique de ces Etats-Nations et Peuples .
En effet , il faut lire la Bible, le Code de Hammurabi , le Textes des Pyramides , le Texte des Sarcophages , le Livre des Morts , le Popol Vuh pour se rendre compte que , déjà , à quel point le rôle des Etats-Nations et des Coutumes des Peuples était très important .
Pour moi une banque privée et libre n'existe pas en tant que tel , car elle est soumise à différentes contraintes :
- les variations de parités entre monnaies du monde entier
- les considérations juridiques des Etats-Nations ,
- la concurrence des autres banques ,
- les risques liés aux investissements ,
- les hypothèses liées à la Prospectives et à la Stratégie des Organisations . ( ICI JE NE PREND POINT PARTI , MAIS JE NE FAIS SEULEMENT QUE CE CONSTAT ) .
Mais pour essayer de répondre PRECISEMENT , aux questions posées par Laure ( car elle connaît déjà les réponses ) , il faut dire que , effectivement , et , par mes développements précédents , il faut constater le rôle POLITIQUE ET NON ECONOMIQUE , ou , du moins , pour exprimer l'idée de façon beaucoup plus juste , LA RECUPERATION POLITIQUE DE CE QUI RELEVE DE L'ECONOMIE , EN DISANT QUE , DEPUIS QUE LES HUMAINS EXISTENT , CETTE PRATIQUE A TOUJOURS EXISTE .
Certes , il faut tendre vers le minimum de contraintes et NON vers le maximun de liberté , car , avec l'Âme Humaine , il ne faut pas se leurrer .
BRUGIER PHILIPPE-ARNAUD- Régulier
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Re: A moi les libertariens! Banques libres
- Si nous voulons la survie de la libre entreprise et de l’économie de marché (ce que même les partisans d’une “économie mixte” semblent eux aussi souhaiter), nous n’avons pas le choix : il faut remplacer le monopole actuel des hommes de l’Etat sur la production de monnaie par la libre concurrence entre des banques d’émission privées. Nous n’avons jamais eu de monnaie dont les responsables auraient eu pour seul et exclusif souci de donner au public la monnaie qu’il préfère à d’autres, leurs moyens d’existence mêmes dépendant de la satisfaction des attentes ainsi créées.
Ce que nous devons organiser aujourd’hui, c’est un Mouvement pour la Banque Libre à l’image du mouvement pour le libre-échange du 19° siècle, qui ferait connaître non seulement les dégâts causés par une forte inflation, dont on peut soutenir que les institutions actuelles permettraient de l’éviter, mais aussi l’effet inévitable et plus grave des systèmes existants, qui est de multiplier les périodes de récession.
F. A. Hayek
Denationalization of Money : The Argument Refined. Londres : Institute of Economic Affairs, 1978, pp. 126-129.
- Carl Menger (1892, p. 250) a montré que la monnaie, loin d’avoir été inventée ou instituée par une loi, est apparue comme “le résultat spontané... d’efforts individuels et particuliers des différents membres de la société"
[Carlisle (1901, p. 5) et Ridgeway (1892, p. 47) professent le même point de vue. Ridgeway affirme que “la théorie d’un accord originel où un seul bien particulier aurait été choisi comme instrument d’échange est tout aussi dénuée de fondement que l’ancienne croyance en une institution fondatrice de la loi ou du langage".]
G. Selgin, La Théorie de la banque libre, Paris : Les belles lettres, 1991
Rantanplan- Bavard
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Date d'inscription : 25/01/2007
Re: A moi les libertariens! Banques libres
C'est magnifique, mon cher! On dirait que vous êtes prof dans la viegeorges lane a écrit:Dans un monde de liberté, i.e. dans un système de banque libre avec convertibilité contractuelle, l'ajustement monétaire se fait automatiquement.
Il ne se fera pas automatiquement ou sera décalé dans le temps si, par exemple, la banque centrale fixe son taux d'intérêt à court terme, le seul qu'elle maîtrise, à un niveau différent de celui attendu par les marchés financiers.
A fortiori, l'ajustement sera long à se faire si s'ajoute un gouvernement qui fait financer son déficit budgétaire par la banque centrale, monopole règlementaire.
Même Metzen, qui nous lit scrupuleusement tous les jours (j'ai pu le constater samedi a la Brigade de la Répression de la délinquance contre la personne où nous avons abondamment parlé de son cas) a dû comprendre.
Encore merci pour votre aide dont je saurai faire bon usage.
Bav.
Dernière édition par le Lun 21 Mai 2007 - 14:55, édité 1 fois
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